PARIS (AFP) - L'avocat du gardien Fabien Barthez, Philippe Pech de Laclause, a affirmé vendredi qu'il "déplorait" les "pressions émanant notamment du ministre des Sports", estimant que celles-ci n'étaient pas de "nature à ce qu'une décision en appel soit rendu en totale impartialité".

"J'observe et je déplore que des pressions émanant notamment du ministre des Sports aient été exercées sur la Fédération française de soccer (FFF) pour qu'elle fasse appel de la décision. Ces pressions ne sont pas de nature à ce qu'une décision d'appel soit rendue en totale impartialité dans la sérénité", estime Me Pech, dont le client a été condamné vendredi à six mois de suspension dont trois avec sursis dans le cadre des incidents Wydad-OM le 12
février à Casablanca.

La FFF a annoncé vendredi dans un communiqué qu'elle avait "décidé d'interjeter immédiatement appel" de la décision.

"En ma qualité de défenseur de Fabien Barthez, je ne peux l'accepter parce que ce n'est pas comme ça qu'on rend une justice équitable. J'émets les plus grandes réserves sur les conséquences juridiques que je tirerai de cette situation", poursuit le défenseur de Barthez, accusé d'avoir insulté et craché sur l'arbitre marocain Abdallah El Achiri.

"La sanction prononcée contre Fabien Barthez est à la fois sévère et juste, et non pas clémente comme je l'ai entendu dire (...) Barthez a été sanctionné pour ce qu'il a fait après un examen objectif et approfondi du dossier qui ne se résume pas à un acte isolé", a conclu Me Pech de Laclause.

La bureau du conseil fédéral estime qu'il y a un "décalage" entre "les dispositions" des règlements généraux et la sanction.

Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Jean-Français Lamour s'était déclaré "surpris" de la "clémence" de la décision, ajoutant: "Je suis convaincu que le nouveau président de la Fédération, Jean-Pierre Escalettes, va trouver des solutions adaptées. On ne peut pas demander à l'Etat (...) des moyens, des réglementations et des lois supplémentaires pour éviter toutes ces formes d'incivilité (...) sans que chacun soit responsable de sa partie d'action".