ISTANBUL - En l'absence du Brésil, tenant du titre, et de l'Argentine, l'Espagne fait figure de grand favori pour la Coupe du monde des moins de 20 ans, qui débute vendredi en Turquie (21 juin-13 juillet), un an après son sacre européen avec les moins de 19 ans.

La « Roja », qui ne compte qu'un trophée mondial dans cette catégorie d'âge (1999), est ainsi privée de ses plus sérieux rivaux brésiliens et argentins (11 titres mondiaux à eux deux en 18 éditions) et de l'Allemagne. Mais le tirage au sort lui a réservé un parcours plutôt corsé dès le 1er tour, et une surprise n'est pas à exclure.

Reversée dans le groupe A, l'Espagne devra en effet croiser le fer avec le Ghana, vice-champion d'Afrique, et la France, emmenée par le milieu de la Juventus Turin Paul Pogba. Seuls les États-Unis ne paraissent pas en mesure de venir gâcher la fête des Ibériques.

La « Rojita » (petite Roja) a également tout intérêt à terminer en tête de sa poule car, dans le cas contraire, des 8e de finale particulièrement délicats l'attendront, avec les redoutables Colombiens ou le pays hôte comme possibles adversaires.

Le Portugal (groupe B avec Cuba, Corée du Sud, Nigeria) et l'Angleterre (groupe E avec Chili, Egypte, Irak) ont aussi une belle carte à jouer.

Mais les Espagnols attirent évidemment les regards, dans le sillage des sacres en A (un triplé inédit Euro-2008/Mondial-2010/Euro-2012), ou des Espoirs, qui ont impressionné face à l'Italie (4-2) en finale de l'Euro ce mardi à Jérusalem.

Le tournoi sera aussi un test sur le plan sécuritaire en Turquie, après les manifestations anti-gouvernementales qui ont secoué le pays. Mais la Fédération internationale ne cesse d'exprimer sa confiance en la bonne tenue de la compétition.

« Le message global, c'est que la Turquie est sûre, et ils n'envisagent aucun problème », a déclaré mardi le responsable de la sécurité à la FIFA, Ralf Mutschke, à l'issue d'une entrevue avec le vice-gouverneur d'Istanbul Aziz Mercan et le représentant de la cellule Sports de la police Erdem Iren.