L'Euro : respect et la lutte au dopage
Soccer mercredi, 12 mars 2008. 13:20 jeudi, 12 déc. 2024. 03:42
VIENNE - A 87 jours du coup d'envoi de l'Euro-2008 (7-29 juin en Autriche et en Suisse), le président de l'UEFA Michel Platini a lancé mercredi un autre match contre les "fléaux à combattre", en plaçant ce tournoi sous le signe du respect, décliné à l'infini, et de la lutte contre le dopage.
Au cours de la conférence de presse au stade Ernst Happel, qui accueillera à Vienne la finale de l'Euro, M. Platini a rapidement enchaîné les figures imposées -"tout est enfin prêt", "la Suisse et l'Autriche seront au centre du monde"- avant de recentrer son discours sur un autre terrain.
"Il est important que cet évènement serve à faire passer un message social, civique et humanitaire", a-t-il d'abord annoncé, faisant de la notion de "respect" un dénominateur commun pour l'Euro-2008, avec toutes ses déclinaisons possibles, y compris le "respect de soi", qui sous-entend pour un joueur de refuser le dopage, selon M. Platini.
Rarement ce mot, tabou dans le monde du ballon rond, n'aura été autant utilisé dans le cadre d'une préparation d'une grande compétition. Dans l'esprit de l'ancien meneur des Bleus, il n'est cependant nullement question de gangrène.
"Je ne crois pas au dopage organisé dans le football, a-t-il asséné. Les joueurs aujourd'hui voyagent beaucoup, changent souvent de club, ça se saurait. Qu'un joueur fasse une erreur, ça peut, ça pourrait arriver. Mais le dopage organisé par des médecins de club, je n'y crois pas, ça a pu peut-être exister dans le passé."
160 contrôles avant le tournoi
"Cela dit, nous combattrons le dopage de toutes nos forces", a-t-il promis, laissant le soin à Marc Vouillamoz, responsable de la lutte antidopage à l'UEFA, de dévoiler le dispositif prévu pour le tournoi.
A l'instar de ce qui se fait déjà en Ligue des champions, mais pas dans un Euro jusqu'ici, des tests sanguins viendront compléter les prélèvements urinaires.
Le but est de traquer "hormone de croissance (hGH), transfusions sanguines ou encore EPO", a détaillé M.
Vouillamoz. Au total, 160 joueurs devraient être contrôlés avant le tournoi et 124 pendant la compétition, selon une charte signée par les 16 présidents des fédérations de football dont les sélections sont qualifiées pour l'Euro.
Concernant les contrôles sur les sites des entraînements avant la compétition -10 joueurs de chaque équipe, soit 160 contrôles inopinés- l'UEFA s'est engagée à ce que les résultats soient disponibles "avant le premier match du tour final".
Pour les tests durant la compétition, un laboratoire (accrédité AMA) de Lausanne (Suisse) "travaillera 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour fournir des résultats 48 heures après réception des échantillons", a assuré M. Vouillamoz.
"Responsabilité sociale"
Outre cette chasse au dopage, M. Platini, soucieux de redonner sa place à un "soccer qui a toujours dégagé de fortes valeurs", a donc délivré à l'Euro-2008 le label "respect".
"Les capitaines des équipes participant au tournoi s'adresseront aux spectateurs pour insister sur cette notion de respect: respecter l'hymne, le drapeau de l'adversaire, respecter l'intégrité physique et morale du joueur adverse, respecter les règles du jeu, l'arbitre", a ainsi égrené l'ancien joueur de la Juventus.
Le président de l'UEFA a aussi évoqué le "respect de la différence et de la diversité, ce qui veut dire en termes concrets, le renforcement de la lutte contre le racisme, la violence, la xénophobie, l'homophobie".
Un message de sensibilisation à la lutte contre le racisme sera ainsi diffusé à l'occasion des demi-finales de l'Euro, tandis que les quarts de finale seront dédiés aux personnes souffrant de handicap.
L'Euro-2008, qui avait jusqu'ici pour slogan officiel "l'émotion au rendez-vous" devra donc fournir son lot de frissons et assumer désormais la "responsabilité sociale" que M. Platini lui a confiée.
Au cours de la conférence de presse au stade Ernst Happel, qui accueillera à Vienne la finale de l'Euro, M. Platini a rapidement enchaîné les figures imposées -"tout est enfin prêt", "la Suisse et l'Autriche seront au centre du monde"- avant de recentrer son discours sur un autre terrain.
"Il est important que cet évènement serve à faire passer un message social, civique et humanitaire", a-t-il d'abord annoncé, faisant de la notion de "respect" un dénominateur commun pour l'Euro-2008, avec toutes ses déclinaisons possibles, y compris le "respect de soi", qui sous-entend pour un joueur de refuser le dopage, selon M. Platini.
Rarement ce mot, tabou dans le monde du ballon rond, n'aura été autant utilisé dans le cadre d'une préparation d'une grande compétition. Dans l'esprit de l'ancien meneur des Bleus, il n'est cependant nullement question de gangrène.
"Je ne crois pas au dopage organisé dans le football, a-t-il asséné. Les joueurs aujourd'hui voyagent beaucoup, changent souvent de club, ça se saurait. Qu'un joueur fasse une erreur, ça peut, ça pourrait arriver. Mais le dopage organisé par des médecins de club, je n'y crois pas, ça a pu peut-être exister dans le passé."
160 contrôles avant le tournoi
"Cela dit, nous combattrons le dopage de toutes nos forces", a-t-il promis, laissant le soin à Marc Vouillamoz, responsable de la lutte antidopage à l'UEFA, de dévoiler le dispositif prévu pour le tournoi.
A l'instar de ce qui se fait déjà en Ligue des champions, mais pas dans un Euro jusqu'ici, des tests sanguins viendront compléter les prélèvements urinaires.
Le but est de traquer "hormone de croissance (hGH), transfusions sanguines ou encore EPO", a détaillé M.
Vouillamoz. Au total, 160 joueurs devraient être contrôlés avant le tournoi et 124 pendant la compétition, selon une charte signée par les 16 présidents des fédérations de football dont les sélections sont qualifiées pour l'Euro.
Concernant les contrôles sur les sites des entraînements avant la compétition -10 joueurs de chaque équipe, soit 160 contrôles inopinés- l'UEFA s'est engagée à ce que les résultats soient disponibles "avant le premier match du tour final".
Pour les tests durant la compétition, un laboratoire (accrédité AMA) de Lausanne (Suisse) "travaillera 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour fournir des résultats 48 heures après réception des échantillons", a assuré M. Vouillamoz.
"Responsabilité sociale"
Outre cette chasse au dopage, M. Platini, soucieux de redonner sa place à un "soccer qui a toujours dégagé de fortes valeurs", a donc délivré à l'Euro-2008 le label "respect".
"Les capitaines des équipes participant au tournoi s'adresseront aux spectateurs pour insister sur cette notion de respect: respecter l'hymne, le drapeau de l'adversaire, respecter l'intégrité physique et morale du joueur adverse, respecter les règles du jeu, l'arbitre", a ainsi égrené l'ancien joueur de la Juventus.
Le président de l'UEFA a aussi évoqué le "respect de la différence et de la diversité, ce qui veut dire en termes concrets, le renforcement de la lutte contre le racisme, la violence, la xénophobie, l'homophobie".
Un message de sensibilisation à la lutte contre le racisme sera ainsi diffusé à l'occasion des demi-finales de l'Euro, tandis que les quarts de finale seront dédiés aux personnes souffrant de handicap.
L'Euro-2008, qui avait jusqu'ici pour slogan officiel "l'émotion au rendez-vous" devra donc fournir son lot de frissons et assumer désormais la "responsabilité sociale" que M. Platini lui a confiée.