L'Italie dans une tourmente extra-sportive
Soccer mercredi, 28 juin 2006. 10:36 samedi, 14 déc. 2024. 22:34
DUISBOURG (AFP) - L'équipe d'Italie engagée au Mondial-2006 de soccer est prise dans une véritable tourmente extra-sportive, entre le drame Pessotto, le procès du scandale du Calcio et les critiques sur son jeu défensif et peu attrayant.
La Squadra Azzurra assure qu'elle reste hermétique à tous ces évènements avant son quart de finale contre l'Ukraine vendredi. Mais, mercredi, les Italiens n'ont présenté à la presse que deux joueurs qui ne joueront pas vendredi: Alessandro Nesta, blessé, et le gardien remplaçant Angelo Peruzzi. Comme pour se protéger.
Nesta a tenté de minimiser l'influence de tous ces paramètres extérieurs à la sélection.
Concernant l'état de santé de l'ex-joueur de la Juventus Turin Gianluca Pessotto après sa tentative de suicide présumée, le défenseur central de l'AC Milan a fait part de la profonde tristesse de toute l'équipe, assurant toutefois que "cela n'aura pas d'influence sur notre concentration".
"Nous sommes tous vraiment désolés, a commenté Nesta. Nous lui souhaitons tous un prompt rétablissement. Nous en parlons entre nous, évidemment. Tout le monde le connaissait plus ou moins. Mais nous surmonterons tout ça".
Procès secondaire
Le diagnostic sur les chances de survie de Pessotto restait "réservé" mercredi. Cette tragédie a cependant eu un impact direct sur la vie du groupe, puisque Alessandro Del Piero et Gianluca Zambrotta ont quitté mardi le camp de l'Italie à Duisbourg pour se rendre à son chevet à Turin. Nesta est resté discret sur ce que les deux joueurs de la Juventus Turin ont confié à leurs partenaires à leur retour.
Le défenseur s'est également montré catégorique au sujet du procès du scandale du Calcio qui s'ouvre jeudi à Rome. "Nous sommes bien sûrs informés de tout ce qui se passe, mais c'est secondaire, a-t-il affirmé. Je veux dire, c'est important en Italie, pour son championnat, mais pour nous, joueurs de la sélection italienne, la priorité est le Mondial, ce qui se passe en Allemagne".
Cette belle leçon de langue de bois a cependant du mal à résister au séisme que représente ce plus grand procès dans l'histoire du football italien, avec quatre clubs mythiques -Juventus Turin, AC Milan, Lazio Rome, Fiorentina- qui pourraient se voir rétrogradés.
Le jugement en première instance sera d'ailleurs rendu entre le 7 et le 9 juillet, soit... à la fin du Mondial (finale le 9 juillet).
Âge des cavernes
Comme si tout cela ne suffisait pas, les hommes de Marcello Lippi sont sous les feux croisés des critiques concernant un retour à une défense de première classe, le fameux "catenaccio" (1 seul but encaissé en Allemagne), le manque de flamboyance en attaque, ou encore le penalty contesté accordé face à l'Australie en 8e de finale.
La presse allemande s'est montrée mordante, tandis que le quotidien espagnol El Pais n'a pas hésité à parler de "retour à l'âge des cavernes" pour évoquer le visage présenté par le soccer italien dans le Mondial.
"C'est à la mode, et ça a toujours été à la mode, d'attaquer l'Italie, a balayé Nesta d'un revers de la main. Si les journaux allemands ou espagnols nous attaquent dans leurs papiers, alors c'est qu'ils ont peur de nous. Ca veut dire aussi que nous sommes sur la bonne voie et que nous devons continuer".
Les Ukrainiens trouveront-ils face à eux des Italiens ayant la tête ailleurs ou des joueurs revanchards, galvanisés par tout ce qui les a entouré ces derniers jours? Le quart de finale de vendredi délivrera sa vérité.
La Squadra Azzurra assure qu'elle reste hermétique à tous ces évènements avant son quart de finale contre l'Ukraine vendredi. Mais, mercredi, les Italiens n'ont présenté à la presse que deux joueurs qui ne joueront pas vendredi: Alessandro Nesta, blessé, et le gardien remplaçant Angelo Peruzzi. Comme pour se protéger.
Nesta a tenté de minimiser l'influence de tous ces paramètres extérieurs à la sélection.
Concernant l'état de santé de l'ex-joueur de la Juventus Turin Gianluca Pessotto après sa tentative de suicide présumée, le défenseur central de l'AC Milan a fait part de la profonde tristesse de toute l'équipe, assurant toutefois que "cela n'aura pas d'influence sur notre concentration".
"Nous sommes tous vraiment désolés, a commenté Nesta. Nous lui souhaitons tous un prompt rétablissement. Nous en parlons entre nous, évidemment. Tout le monde le connaissait plus ou moins. Mais nous surmonterons tout ça".
Procès secondaire
Le diagnostic sur les chances de survie de Pessotto restait "réservé" mercredi. Cette tragédie a cependant eu un impact direct sur la vie du groupe, puisque Alessandro Del Piero et Gianluca Zambrotta ont quitté mardi le camp de l'Italie à Duisbourg pour se rendre à son chevet à Turin. Nesta est resté discret sur ce que les deux joueurs de la Juventus Turin ont confié à leurs partenaires à leur retour.
Le défenseur s'est également montré catégorique au sujet du procès du scandale du Calcio qui s'ouvre jeudi à Rome. "Nous sommes bien sûrs informés de tout ce qui se passe, mais c'est secondaire, a-t-il affirmé. Je veux dire, c'est important en Italie, pour son championnat, mais pour nous, joueurs de la sélection italienne, la priorité est le Mondial, ce qui se passe en Allemagne".
Cette belle leçon de langue de bois a cependant du mal à résister au séisme que représente ce plus grand procès dans l'histoire du football italien, avec quatre clubs mythiques -Juventus Turin, AC Milan, Lazio Rome, Fiorentina- qui pourraient se voir rétrogradés.
Le jugement en première instance sera d'ailleurs rendu entre le 7 et le 9 juillet, soit... à la fin du Mondial (finale le 9 juillet).
Âge des cavernes
Comme si tout cela ne suffisait pas, les hommes de Marcello Lippi sont sous les feux croisés des critiques concernant un retour à une défense de première classe, le fameux "catenaccio" (1 seul but encaissé en Allemagne), le manque de flamboyance en attaque, ou encore le penalty contesté accordé face à l'Australie en 8e de finale.
La presse allemande s'est montrée mordante, tandis que le quotidien espagnol El Pais n'a pas hésité à parler de "retour à l'âge des cavernes" pour évoquer le visage présenté par le soccer italien dans le Mondial.
"C'est à la mode, et ça a toujours été à la mode, d'attaquer l'Italie, a balayé Nesta d'un revers de la main. Si les journaux allemands ou espagnols nous attaquent dans leurs papiers, alors c'est qu'ils ont peur de nous. Ca veut dire aussi que nous sommes sur la bonne voie et que nous devons continuer".
Les Ukrainiens trouveront-ils face à eux des Italiens ayant la tête ailleurs ou des joueurs revanchards, galvanisés par tout ce qui les a entouré ces derniers jours? Le quart de finale de vendredi délivrera sa vérité.