L'OM congédie son entraîneur avant le match contre Bastia
Soccer vendredi, 24 août 2001. 16:24 dimanche, 15 déc. 2024. 13:07
MARSEILLE, AFP - L'Olympique de Marseille de Bernard Tapie a remercié sans le moindre sentiment son entraîneur José Anigo vendredi, à la veille d'un match périlleux à Bastia où le club se rend dans un climat de désordre extrême.
Anigo, le "minot" (l'enfant de Marseille), a été congédié sans égard un mois seulement après avoir pris ses fonctions, le 25 juillet, à la suite de Tomislav Ivic, lui-même arrivé trois mois et demi auparavant pour succéder à Javier Clemente.
Dans l'urgence, c'est une ancienne gloire de l'OM, Josip Skoblar, et l'entraîneur des gardiens de but, Marc Levy, que l'on est allé chercher pour les asseoir sur le banc à Bastia. En un an, avant le duo Skoblar-Levy et en dehors d'un bref intermède Galtier-Emon, l'OM avait déjà consommé quatre entraîneurs et nul ne dit que le nouveau tandem soit appelé à tenir la route longtemps.
Levy lui-même, seul à se présenter devant la presse à l'issue du premier entraînement qu'il venait de diriger en qualité de co-entraîneur en chef et au terme d'une journée surréaliste dont l'OM s'est fait une spécialité, confirmait à son insu que l'affaire s'était déroulée de manière cavalière, comme tant d'autres ces temps derniers: "Ca s'est passé à la vitesse grand V, on nous a demandé d'assurer l'entraînement, on le fait".
Levy évoquait brièvement que, la veille, il lui avait fallu suppléer Anigo au pied levé. Dans l'atmosphère de tension qui règne actuellement, le ton est monté entre Tapie et Anigo, qui est parti sans diriger la séance. Selon une source proche du club, Tapie reprochait à Anigo de ne pas se conformer à ses consignes, revendiquant pour lui seul les choix stratégiques. Anigo lui-même ne s'accommodait plus de l'ingérence de Tapie, et l'avait laissé entendre à mots couverts après la défaite au Vélodrome contre Troyes la semaine passée (0-1).
Grosse confusion et maigre bilan
L'OM, dont Tapie assurait à son arrivée qu'il jouerait les premiers rôles en 2001-2002 après deux saisons calamiteuses, aurait pourtant besoin de plus de sérénité. Mais le club aujourd'hui, c'est une seizième place au classement avec deux points et un seul but en quatre matches, des joueurs que l'on fait venir (du Brésil par exemple) et dont on cherche à se débarrasser après quelques semaines pour en recruter de prétendument meilleurs, d'autres, plus anciens, qui s'accrochent et qu'on condamne à l'équipe réserve, d'autres encore, annoncés comme des phénomènes et bloqués par un excédent d'extra communautaires, des invectives entre les responsables...
Une nouvelle contre-performance serait mal accueillie par les supporteurs marseillais. Les dirigeants invoquaient jusqu'alors l'absence du Portugais José Delfim, du Belge Daniel Van Buyten (blessés) et du Brésilien Andre Luiz (non-qualifié). Or si les deux premiers devraient enfin faire leurs débuts samedi, la qualification du troisième, qui paraissait enfin acquise, ne l'est toujours pas.
En cas d'échec à Bastia, les Olympiens pourraient toujours reporter leurs espoirs sur Andre Luiz, sur le Brésilien Mario Jardel, dont le recrutement serait imminent selon Bernard Tapie, et sur Youri Djorkaeff, pour lequel le responsable sportif a confirmé son intérêt -ce qu'ont d'ailleurs nié vendredi les responsables allemands de Kaiserslautern, où évolue le champion du monde. Mais le secteur financier ne s'est pas encore prononcé.
Anigo, le "minot" (l'enfant de Marseille), a été congédié sans égard un mois seulement après avoir pris ses fonctions, le 25 juillet, à la suite de Tomislav Ivic, lui-même arrivé trois mois et demi auparavant pour succéder à Javier Clemente.
Dans l'urgence, c'est une ancienne gloire de l'OM, Josip Skoblar, et l'entraîneur des gardiens de but, Marc Levy, que l'on est allé chercher pour les asseoir sur le banc à Bastia. En un an, avant le duo Skoblar-Levy et en dehors d'un bref intermède Galtier-Emon, l'OM avait déjà consommé quatre entraîneurs et nul ne dit que le nouveau tandem soit appelé à tenir la route longtemps.
Levy lui-même, seul à se présenter devant la presse à l'issue du premier entraînement qu'il venait de diriger en qualité de co-entraîneur en chef et au terme d'une journée surréaliste dont l'OM s'est fait une spécialité, confirmait à son insu que l'affaire s'était déroulée de manière cavalière, comme tant d'autres ces temps derniers: "Ca s'est passé à la vitesse grand V, on nous a demandé d'assurer l'entraînement, on le fait".
Levy évoquait brièvement que, la veille, il lui avait fallu suppléer Anigo au pied levé. Dans l'atmosphère de tension qui règne actuellement, le ton est monté entre Tapie et Anigo, qui est parti sans diriger la séance. Selon une source proche du club, Tapie reprochait à Anigo de ne pas se conformer à ses consignes, revendiquant pour lui seul les choix stratégiques. Anigo lui-même ne s'accommodait plus de l'ingérence de Tapie, et l'avait laissé entendre à mots couverts après la défaite au Vélodrome contre Troyes la semaine passée (0-1).
Grosse confusion et maigre bilan
L'OM, dont Tapie assurait à son arrivée qu'il jouerait les premiers rôles en 2001-2002 après deux saisons calamiteuses, aurait pourtant besoin de plus de sérénité. Mais le club aujourd'hui, c'est une seizième place au classement avec deux points et un seul but en quatre matches, des joueurs que l'on fait venir (du Brésil par exemple) et dont on cherche à se débarrasser après quelques semaines pour en recruter de prétendument meilleurs, d'autres, plus anciens, qui s'accrochent et qu'on condamne à l'équipe réserve, d'autres encore, annoncés comme des phénomènes et bloqués par un excédent d'extra communautaires, des invectives entre les responsables...
Une nouvelle contre-performance serait mal accueillie par les supporteurs marseillais. Les dirigeants invoquaient jusqu'alors l'absence du Portugais José Delfim, du Belge Daniel Van Buyten (blessés) et du Brésilien Andre Luiz (non-qualifié). Or si les deux premiers devraient enfin faire leurs débuts samedi, la qualification du troisième, qui paraissait enfin acquise, ne l'est toujours pas.
En cas d'échec à Bastia, les Olympiens pourraient toujours reporter leurs espoirs sur Andre Luiz, sur le Brésilien Mario Jardel, dont le recrutement serait imminent selon Bernard Tapie, et sur Youri Djorkaeff, pour lequel le responsable sportif a confirmé son intérêt -ce qu'ont d'ailleurs nié vendredi les responsables allemands de Kaiserslautern, où évolue le champion du monde. Mais le secteur financier ne s'est pas encore prononcé.