La justice argentine a annulé la suspension de l'utilisation de la marque « Maradona » par l'avocat Matias Morla qui en a l'usufruit, dans le cadre d'une bataille judiciaire engagée par la famille de l'ancienne idole argentine décédé en novembre 2020.

Dans un arrêt de 13 pages auquel l'AFP a eu accès, la Chambre nationale d'appel en matière criminelle et correctionnelle a donné raison vendredi à Matias Morla qui pourra recommencer à commercialiser les nom, surnoms et pseudonymes faisant référence au champion mondialement connu: Maradona, D10S, El Diez, La mano de Dios (la main de Dieu) et El Diego.

Le 31 mars, M. Morla s'était vu suspendre par la justice l'utilisation de la marque « Maradona » dans le cadre d'une procédure pour administration frauduleuse et escroquerie présumées engagée par Dalma et Gianinna Maradona, les deux filles aînées de l'ex-champion du monde 1986.

Des perquisitions ont été menées début avril dans les bureaux et une étude notariale liée à Me Morla.

Mais selon l'arrêt, ces marques sont enregistrées à l'Institut national de la propriété industrielle au nom de Sattvica S.A., une société créée par M. Morla et un de ses beaux-frères en juin 2015, six mois après que Maradona lui ait fait procuration pour l'utilisation commerciale de son nom.

La signature est intervenue en décembre 2014 à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis, où résidait alors Diego Maradona.

Dalma et Gianinna Maradona et Matias Morla se déchirent depuis la mort de l'idole.

Les soeurs ont accusé Matias Morla de « trahison, malhonnêteté et abus » dans sa gestion de la marque et des droits d'image de Maradona. L'avocat a répliqué en disant que Maradona avait été « abandonné » et est mort « seul » par leur faute.

Diego Maradona, qui souffrait de problèmes aux reins, au foie et au cœur, est mort d'une crise cardiaque le 25 novembre 2020, quelques semaines seulement après avoir subi une opération du cerveau pour un caillot de sang. Il avait 60 ans.

Dans une affaire parallèle, la justice pénale cherche à déterminer si son décès est le résultat d'une négligence de l'équipe médicale qui a provoqué la détérioration de sa santé.

L'accusation soupçonne l'équipe soignante d'avoir « violé les devoirs qui incombaient à chacun d'eux (...) en augmentant le risque au-delà de la marge autorisée, ce qui a entraîné l'issue fatale du patient, qui aurait pu être évitée ».

Un autre procédure, concernant l'héritage de Maradona entre sa famille et ses cinq enfants, est ouverte devant un tribunal civil.