PANAMA - Les états membres de l'Organisation des Etats Américains (OEA), réunis lundi et mardi à Panama pour une Assemblée générale, ont apporté leur soutien à la Bolivie qui combat la décision de la Fifa d'interdire les matchs internationaux à plus de 2500 mètres d'altitude.

L'OEA a approuvé la déclaration présentée par la délégation bolivienne, avec à sa tête le ministre des Affaires Etrangères, David Choquehuanca, dans laquelle est certifiée que le veto de la Fédération internationale de football "représentait une offense à tous les pays des Amériques".

La version de la déclaration, adoptée à l'unanimité des 34 délégations présentes à l'Assemblée générale, a été légèrement modifiée en ses termes, par rapport au projet initial présenté par la Bolivie, dans lequel le Mexique ne figurait pas, par exemple.

Dans cette déclaration, les pays signataires "recommandent" notamment aux Fédérations nationales de football que "grâce à leurs bons offices, elles obtiennent un réaménagement" de la décision de la Fifa, qui assurerait la confraternité sensée caractériser la pratique du football, en tant que sport universel".

M. Choquehuanca a déclaré lors d'une conférence de presse que la décision de la plus haute instance du football était "non seulement une atteinte au sport, mais également à la santé de nos nations, et était discriminatoire quant à la vie des pays en altitude".

La Bolivie, qui a pour habitude de disputer les matchs qualificatifs aux compétitions internationales au stade Hernando Siles à La Paz, à 3.577 mètres d'altitude, est principalement concernée par la décision prise par la Fifa pour raisons médicales.

Les autres pays affectés sont la Colombie, l'Equateur, le Mexique, et le Pérou dont le président de l'Institut des sport (IPD), Arturo Woodman, devait rencontrer mercredi à la Paz le président de la Bolivie, Evo Morales, afin de mettre au point un acte de protestation commun aux pays andins contre le veto de la Fifa.