La Coupe du monde des insolites
Soccer vendredi, 7 juil. 2006. 10:24 samedi, 14 déc. 2024. 22:08
BERLIN (AFP) - Des trois cartons jaunes pour le Croate Simunic aux histoires de capitaines, de gestes rares en litiges, le Mondial-2006 de football en Allemagne a été émaillé de faits insolites, dans le jeu lui-même.
La Coupe du monde des insolites
BERLIN (AFP) - Des trois cartons jaunes pour le Croate Simunic aux histoires de capitaines, de gestes rares en litiges, le Mondial-2006 de football en Allemagne a été émaillé de faits insolites, dans le jeu lui-même.
On dit souvent qu'un but ne tient qu'à un fil: le Néerlandais van Bommel l'apprend à ses dépens sur le but des Portugais en 8e. Son short déchiré, il doit sortir du terrain pour le remplacer. Pendant ce temps-là, c'est celui qu'il devait marquer, Maniche, qui marque. A quoi cela tient!
Marquer du pied et de la tête... et du genou: c'est ce qu'a fait l'Ukrainien Rusol contre l'Arabie saoudite (4-0) sur un corner. Et le Brésilien Adriano de la cuisse, sur un "caviar" de Cafu face au Ghana (3-0) en 8e, après deux hors jeu flagrants.
Evidents à la vidéo. Mais le ralenti ne met pas forcément tout le monde d'accord, en témoigne le penalty accordé à l'Italien Grosso qui tombe en butant sur Neill allongé dans la surface. Rien car l'Australien ne bouge pas, ou faute parce qu'obstruction?
Les images sont en revanche accablantes pour le duo Poll-Simunic. Lors de Croatie-Australie, l'arbitre anglais brandit un premier carton jaune vers le Croate à la 61e, puis un deuxième à la 90e. Le joueur prend le chemin du vestiaire mais ne voit toujours pas de rouge venir. Il reste donc sur le terrain. A la 93e enfin, l'arbitre siffle la fin du match (2-2, qualifiant les Océaniens au détriment des Croates) et Simunic vient lui chercher noise.
Dreadlocks
Graham Poll, excédé, sort un nouveau carton jaune - le 3e - et cette fois n'oublie pas le rouge. Le Croate aura été exclu après le coup de sifflet final sur un carton rouge résultant de trois jaunes: un beau record.
A quoi tient un but ou un buteur ? Aux dreadlocks de Sancho en ce qui concerne l'Anglais Crouch, qui s'est agrippé à la tignasse trinidadienne pour mieux sauter, lui le double mètre. Ca tient du paradoxe au sujet de Beckham, qui dans le même quart de finale contre l'Equateur marque l'unique but sur un superbe coup franc, et vomit du liquide sur le terrain.
A vomir: c'est ce qu'a dû penser l'attaquant mexicain Jared Borgetti, qui aura fini meilleur buteur... contre son camp. La Fifa avec mansuétude a attribué son but, en dépit de l'avis unanime, à son alter ego argentin Crespo.
Celle-ci veille par ailleurs que tout brassard noué au bras des capitaines soit le bleu et/ou jaune estampillé Fifa. Il faut voir Zidane and co sans cesse le réajuster: l'étoffe des héros dégringole.
Passations de pouvoir
Si le capitaine français, justement, est le titulaire de la charge, eu égard à son aura, trois autres ont suivi : Trezeguet (tout sourire de cette première personnelle, qui plus est mondialiste, mais à la 91e minute), Vieira (ça lui a donné des ailes), et Barthez (égal à lui-même).
Peu importe le capitaine pourvu qu'on ait l'esprit d'équipe. Zidane a révélé après la demi-finale victorieuse contre le Portugal le leitmotiv des Bleus à ce Mondial: "Notre mot à nous, c'est +on doit tous mourir ensemble+, voilà".
Le brassard s'est d'ailleurs beaucoup baladé. L'Angola a utilisé quatre capitaines, dont trois contre le Portugal (Akwa, Figuereido et André) et le Mexique (les deux premiers et Jamba). L'Arabie saoudite s'est elle illustrée de manière étonnante: quand Al Jaber entre en jeu à la 82e contre la Tunisie, Sulimani, le capitaine, lui cède son brassard, tout en restant sur le terrain. Zèle dû au respect inspiré par ses 182 sélections?
Ce Sulimani semble en tout cas apprécier le passage de témoin, puisqu'il a une autre fois transmis son pouvoir à Al Temyat, qui n'était pas titulaire. Le Tunisien Bouazizi a de son côté été le seul capitaine systématiquement renvoyé sur le banc (aux 55e, 57e et 79e minutes).
Le Portugal a quant à lui transmis le capitanat de manière hétérodoxe, mais involontairement: en 8e de finale contre les Pays-Bas, Figo doit être remplacé, il retire son brassard et le donne à Simao, mais le changement est annulé. Figo joue encore deux minutes sans le brassard, avant de sortir.
La Coupe du monde des insolites
BERLIN (AFP) - Des trois cartons jaunes pour le Croate Simunic aux histoires de capitaines, de gestes rares en litiges, le Mondial-2006 de football en Allemagne a été émaillé de faits insolites, dans le jeu lui-même.
On dit souvent qu'un but ne tient qu'à un fil: le Néerlandais van Bommel l'apprend à ses dépens sur le but des Portugais en 8e. Son short déchiré, il doit sortir du terrain pour le remplacer. Pendant ce temps-là, c'est celui qu'il devait marquer, Maniche, qui marque. A quoi cela tient!
Marquer du pied et de la tête... et du genou: c'est ce qu'a fait l'Ukrainien Rusol contre l'Arabie saoudite (4-0) sur un corner. Et le Brésilien Adriano de la cuisse, sur un "caviar" de Cafu face au Ghana (3-0) en 8e, après deux hors jeu flagrants.
Evidents à la vidéo. Mais le ralenti ne met pas forcément tout le monde d'accord, en témoigne le penalty accordé à l'Italien Grosso qui tombe en butant sur Neill allongé dans la surface. Rien car l'Australien ne bouge pas, ou faute parce qu'obstruction?
Les images sont en revanche accablantes pour le duo Poll-Simunic. Lors de Croatie-Australie, l'arbitre anglais brandit un premier carton jaune vers le Croate à la 61e, puis un deuxième à la 90e. Le joueur prend le chemin du vestiaire mais ne voit toujours pas de rouge venir. Il reste donc sur le terrain. A la 93e enfin, l'arbitre siffle la fin du match (2-2, qualifiant les Océaniens au détriment des Croates) et Simunic vient lui chercher noise.
Dreadlocks
Graham Poll, excédé, sort un nouveau carton jaune - le 3e - et cette fois n'oublie pas le rouge. Le Croate aura été exclu après le coup de sifflet final sur un carton rouge résultant de trois jaunes: un beau record.
A quoi tient un but ou un buteur ? Aux dreadlocks de Sancho en ce qui concerne l'Anglais Crouch, qui s'est agrippé à la tignasse trinidadienne pour mieux sauter, lui le double mètre. Ca tient du paradoxe au sujet de Beckham, qui dans le même quart de finale contre l'Equateur marque l'unique but sur un superbe coup franc, et vomit du liquide sur le terrain.
A vomir: c'est ce qu'a dû penser l'attaquant mexicain Jared Borgetti, qui aura fini meilleur buteur... contre son camp. La Fifa avec mansuétude a attribué son but, en dépit de l'avis unanime, à son alter ego argentin Crespo.
Celle-ci veille par ailleurs que tout brassard noué au bras des capitaines soit le bleu et/ou jaune estampillé Fifa. Il faut voir Zidane and co sans cesse le réajuster: l'étoffe des héros dégringole.
Passations de pouvoir
Si le capitaine français, justement, est le titulaire de la charge, eu égard à son aura, trois autres ont suivi : Trezeguet (tout sourire de cette première personnelle, qui plus est mondialiste, mais à la 91e minute), Vieira (ça lui a donné des ailes), et Barthez (égal à lui-même).
Peu importe le capitaine pourvu qu'on ait l'esprit d'équipe. Zidane a révélé après la demi-finale victorieuse contre le Portugal le leitmotiv des Bleus à ce Mondial: "Notre mot à nous, c'est +on doit tous mourir ensemble+, voilà".
Le brassard s'est d'ailleurs beaucoup baladé. L'Angola a utilisé quatre capitaines, dont trois contre le Portugal (Akwa, Figuereido et André) et le Mexique (les deux premiers et Jamba). L'Arabie saoudite s'est elle illustrée de manière étonnante: quand Al Jaber entre en jeu à la 82e contre la Tunisie, Sulimani, le capitaine, lui cède son brassard, tout en restant sur le terrain. Zèle dû au respect inspiré par ses 182 sélections?
Ce Sulimani semble en tout cas apprécier le passage de témoin, puisqu'il a une autre fois transmis son pouvoir à Al Temyat, qui n'était pas titulaire. Le Tunisien Bouazizi a de son côté été le seul capitaine systématiquement renvoyé sur le banc (aux 55e, 57e et 79e minutes).
Le Portugal a quant à lui transmis le capitanat de manière hétérodoxe, mais involontairement: en 8e de finale contre les Pays-Bas, Figo doit être remplacé, il retire son brassard et le donne à Simao, mais le changement est annulé. Figo joue encore deux minutes sans le brassard, avant de sortir.