La Croatie l'emporte, mais inquiète
Soccer dimanche, 8 juin 2008. 14:10 mercredi, 11 déc. 2024. 09:34
VIENNE - La Croatie, candidat affiché au titre, a entamé son Euro 2008 par une victoire de 1-0 aussi courte qu'heureuse face au coorganisateur autrichien qui, contre toute attente, a copieusement dominé la seconde période, dimanche à Vienne.
Face à une équipe présentée comme la plus faible de la compétition, la Croatie est apparue au bord de la rupture en seconde période.
Elle n'a jamais offert le jeu pétillant proposé en qualifications, quand elle a sorti l'Angleterre, et une équipe plus talentueuse et réaliste aurait sans doute fait le meilleur usage des espaces qu'elle a laissés au milieu.
Les Croates, qui ont fini épuisés, ont montré des lacunes défensives et physiques inquiétantes avant d'affronter le "patron" annoncé du groupe, l'Allemagne, jeudi à Klagenfurt.
Le doué mais frêle Luka Modric disposera-t-il de l'impact physique suffisant face à un milieu aussi dense et organisé que celui de l'Allemagne? Surtout, l'équipe de Slaven Bilic surmontera-t-elle l'absence de son attaquant star, Eduardo, blessé? Pas sûr, à en juger par l'absence d'occasions après la rapide ouverture du score par Modric sur penalty (4) et la performance de Mladen Petric.
Le joueur du Borussia Dortmund a fait preuve de précipitation, comme sur cette reprise envoyée dans les tribunes (35), s'est montré apathique et a préféré lever le bras plutôt que de proposer des appels de balle.
Chauffés par le penalty sifflé pour une faute maladroite et naïve de Rene Aufhauser sur Ivica Olic (4), les nombreux Croates venus en voisin n'ont plus eu l'occasion de rugir.
Cela aurait pu, dû, être pire. En première période, les Autrichiens avaient pointé le bout du nez. Mais Prödl et Standfest ne cadraient pas leurs têtes (27, 42) et Simunic jouait les pompiers sur un centre en retrait d'Harnik pour Linz (41).
En seconde, ils surclassaient les Croates, prenant le pas physiquement, et profitant des largesses de Danijel Pranjic à gauche. Harnik ne dosait pas convenablement deux centres en retrait (48, 51) avant de voir Stipe Pletikosa en éloigner un troisième du bout des doigts (71).
Le gardien était le héros de son équipe. Il boxait un coup franc du vieux Ivica Vastic (78), maîtrisait tant bien que mal une tête de Harnik (79), sortait un tir d'Ümit Korkmaz (86). Sur la tête décroisée de Roman Kienast (90+3), il était battu, mais elle manquait le cadre d'un poil (90+3).
Plus que de l'allégresse, les bras levés des Croates témoignaient de leur soulagement. Contre l'Allemagne, l'affaire sera plus compliquée.
Les déclarations du match
Josef Hickersberger (sélectionneur de l'Autriche): "L'équipe a joué avec beaucoup de passion et nous méritions autre chose qu'une défaite. Nous devons maintenant nous préparer au mieux contre la Pologne et l'Allemagne, qui sont également des équipes de premier plan."
Roland Linz (attaquant de l'Autriche): "Nous avions de grands projets, mais ce penalty dans les premières minutes nous a coupés dans notre élan. L'équipe a montré de bonnes qualités, que nous allons devoir faire fructifier contre la Pologne et l'Allemagne."
Slaven Bilic (sélectionneur de la Croatie): "Cette victoire nous donne de la confiance pour la suite du tournoi. Le premier match est toujours très difficile et pourtant nous avons bien joué les 35 premières minutes. Nous avons contrôlé le jeu et avons été dangereux. En seconde période, nous nous sommes repliés et avons misé sur des contre-attaques. L'Autriche nous a alors mis beaucoup de pression et il faudra analyser les erreurs commises."
Stipe Pletikosa (gardien de but de la Croatie, désigné "homme du match" par l'UEFA): "Le plus important, ce sont les trois points à l'issue du premier match. Notre adversaire a été très, très agressif, mais nous nous sommes bien défendus."
Josef Hickersberger (sélectionneur de l'Autriche): "Nous avons connu le pire départ que l'on puisse imaginer dans un grand tournoi. On a pris un but à la 4e minute et on a mis du temps à s'en remettre. Pendant 35 minutes, on n'y était pas. Ensuite, on a joué comme il le fallait, en suivant notre plan tactique. Et on a dominé en seconde période. On s'est procuré de bonnes occasions. Malheureusement, on ne les a pas exploitées et je suis là, devant vous, les mains vides. Les joueurs sont très déçus, déprimés. Parce qu'en seconde période, ils ont senti qu'ils maîtrisaient les Croates, qu'ils avaient les moyens de les battre. On les avait bien analysés. Il ne faut pas oublier que c'est l'équipe qui a éliminé l'Angleterre (lors des qualifications pour l'Euro, ndlr). Il nous faudra quatre points contre la Pologne et l'Allemagne. La Pologne (le prochain adversaire, ndlr) est une équipe différente. (A la question de savoir si l'Autriche abordera la rencontre avec plus d'ambition) C'est possible. Cela n'aura échappé à personne que l'équipe était physiquement très en forme. C'est le résultat de quatre semaines de travail. Cela me rend confiant. Cette équipe peut progresser."
Face à une équipe présentée comme la plus faible de la compétition, la Croatie est apparue au bord de la rupture en seconde période.
Elle n'a jamais offert le jeu pétillant proposé en qualifications, quand elle a sorti l'Angleterre, et une équipe plus talentueuse et réaliste aurait sans doute fait le meilleur usage des espaces qu'elle a laissés au milieu.
Les Croates, qui ont fini épuisés, ont montré des lacunes défensives et physiques inquiétantes avant d'affronter le "patron" annoncé du groupe, l'Allemagne, jeudi à Klagenfurt.
Le doué mais frêle Luka Modric disposera-t-il de l'impact physique suffisant face à un milieu aussi dense et organisé que celui de l'Allemagne? Surtout, l'équipe de Slaven Bilic surmontera-t-elle l'absence de son attaquant star, Eduardo, blessé? Pas sûr, à en juger par l'absence d'occasions après la rapide ouverture du score par Modric sur penalty (4) et la performance de Mladen Petric.
Le joueur du Borussia Dortmund a fait preuve de précipitation, comme sur cette reprise envoyée dans les tribunes (35), s'est montré apathique et a préféré lever le bras plutôt que de proposer des appels de balle.
Chauffés par le penalty sifflé pour une faute maladroite et naïve de Rene Aufhauser sur Ivica Olic (4), les nombreux Croates venus en voisin n'ont plus eu l'occasion de rugir.
Cela aurait pu, dû, être pire. En première période, les Autrichiens avaient pointé le bout du nez. Mais Prödl et Standfest ne cadraient pas leurs têtes (27, 42) et Simunic jouait les pompiers sur un centre en retrait d'Harnik pour Linz (41).
En seconde, ils surclassaient les Croates, prenant le pas physiquement, et profitant des largesses de Danijel Pranjic à gauche. Harnik ne dosait pas convenablement deux centres en retrait (48, 51) avant de voir Stipe Pletikosa en éloigner un troisième du bout des doigts (71).
Le gardien était le héros de son équipe. Il boxait un coup franc du vieux Ivica Vastic (78), maîtrisait tant bien que mal une tête de Harnik (79), sortait un tir d'Ümit Korkmaz (86). Sur la tête décroisée de Roman Kienast (90+3), il était battu, mais elle manquait le cadre d'un poil (90+3).
Plus que de l'allégresse, les bras levés des Croates témoignaient de leur soulagement. Contre l'Allemagne, l'affaire sera plus compliquée.
Les déclarations du match
Josef Hickersberger (sélectionneur de l'Autriche): "L'équipe a joué avec beaucoup de passion et nous méritions autre chose qu'une défaite. Nous devons maintenant nous préparer au mieux contre la Pologne et l'Allemagne, qui sont également des équipes de premier plan."
Roland Linz (attaquant de l'Autriche): "Nous avions de grands projets, mais ce penalty dans les premières minutes nous a coupés dans notre élan. L'équipe a montré de bonnes qualités, que nous allons devoir faire fructifier contre la Pologne et l'Allemagne."
Slaven Bilic (sélectionneur de la Croatie): "Cette victoire nous donne de la confiance pour la suite du tournoi. Le premier match est toujours très difficile et pourtant nous avons bien joué les 35 premières minutes. Nous avons contrôlé le jeu et avons été dangereux. En seconde période, nous nous sommes repliés et avons misé sur des contre-attaques. L'Autriche nous a alors mis beaucoup de pression et il faudra analyser les erreurs commises."
Stipe Pletikosa (gardien de but de la Croatie, désigné "homme du match" par l'UEFA): "Le plus important, ce sont les trois points à l'issue du premier match. Notre adversaire a été très, très agressif, mais nous nous sommes bien défendus."
Josef Hickersberger (sélectionneur de l'Autriche): "Nous avons connu le pire départ que l'on puisse imaginer dans un grand tournoi. On a pris un but à la 4e minute et on a mis du temps à s'en remettre. Pendant 35 minutes, on n'y était pas. Ensuite, on a joué comme il le fallait, en suivant notre plan tactique. Et on a dominé en seconde période. On s'est procuré de bonnes occasions. Malheureusement, on ne les a pas exploitées et je suis là, devant vous, les mains vides. Les joueurs sont très déçus, déprimés. Parce qu'en seconde période, ils ont senti qu'ils maîtrisaient les Croates, qu'ils avaient les moyens de les battre. On les avait bien analysés. Il ne faut pas oublier que c'est l'équipe qui a éliminé l'Angleterre (lors des qualifications pour l'Euro, ndlr). Il nous faudra quatre points contre la Pologne et l'Allemagne. La Pologne (le prochain adversaire, ndlr) est une équipe différente. (A la question de savoir si l'Autriche abordera la rencontre avec plus d'ambition) C'est possible. Cela n'aura échappé à personne que l'équipe était physiquement très en forme. C'est le résultat de quatre semaines de travail. Cela me rend confiant. Cette équipe peut progresser."