La Fifa se penche sur la main de Henry
Soccer dimanche, 17 janv. 2010. 09:59 jeudi, 12 déc. 2024. 02:49
PARIS - La commission de discipline de la Fédération internationale (Fifa) étudie lundi le cas de Thierry Henry et sa fameuse main contre l'Eire en barrage retour du Mondial 2010, le capitaine de l'équipe de France risquant au pire une légère suspension ou une amende.
Deux mois jour pour jour après la polémique déclenchée par le geste de "Titi" et la qualification sans gloire des Bleus pour la Coupe du monde, le 18 novembre au Stade de France, l'instance suprême du football va donc revenir sur le dénouement du match contre les Irlandais (1-1 a.p.), devenu une affaire à dimension internationale.
La saisine de l'instance disciplinaire, un organe indépendant de 21 membres présidé par le Suisse Marcel Mathier, avait été annoncée le 2 décembre au Cap par le président de la Fifa Joseph Blatter à l'issue d'un Comité exécutif extraordinaire.
"J'ai eu une conversation téléphonique avec Thierry Henry (...), avait expliqué M. Blatter. On n'a pas parlé de coupable ou pas coupable (...) c'était une conversation entre sportifs. Je n'ai pas dit qu'il serait puni, j'ai dit qu'il ferait l'objet d'une enquête."
La prudence du dirigeant suisse s'explique par la difficulté qu'aura la commission de discipline à décider d'une sanction symbolique alors qu'aucun texte de la Fifa ne prévoit à proprement parler de barème pour un fait de jeu de cette nature (un contrôle de la main avant une passe décisive adressée à Gallas à la 103e minute de France-Eire). Une punition trop lourde ferait immanquablement jurisprudence, compliquant la tâche de la Fifa à l'avenir.
Indulgence?
Malgré la tempête médiatique ("Hand of frog", la "main de la grenouille" avait notamment titré la presse irlandaise) et politique (demande de rejouer le match par le Premier ministre irlandais Brian Cowen) déclenchée par cette main, la tendance est donc plutôt à l'indulgence.
Henry n'a d'ailleurs pas été convoqué et la Fédération internationale peut très bien ne pas juger utile l'ouverture d'une procédure à l'encontre du meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France (51 buts en 117 sélections).
Seuls deux articles du code disciplinaire de la Fifa pourront servir de base pour éventuelles sanctions.
L'article 48 ("Comportement incorrect envers des adversaires ou toute personne autre que les officiels de match") prévoit une suspension d'"un match si une occasion de but manifeste de l'équipe adverse est empêchée (notamment en touchant délibérément le ballon de la main)" ou "pour au moins un match en cas de comportement antisportif envers un adversaire ou une personne autre qu'un officiel de match".
Mais cet article repose sur le postulat d'une exclusion du joueur au cours de la rencontre ce qui n'a pas été le cas de Henry face à l'Eire.
L'article 57 a de son côté pour objet "celui qui, par quelque moyen que ce soit (...) enfreint les principes du fair-play ou de la morale sportive". Ce texte renvoie juste à un éventail de sanctions communes aux personnes physiques et morales : mise en garde, blâme, amende, restitution de prix.
Reste une dernière possibilité qu'avait évoquée Joseph Blatter : accorder "une compensation morale" à l'Eire. "Ce pourrait être un trophée spécial, un prix, il faut voir", avait-il affirmé le 3 décembre.
Deux mois jour pour jour après la polémique déclenchée par le geste de "Titi" et la qualification sans gloire des Bleus pour la Coupe du monde, le 18 novembre au Stade de France, l'instance suprême du football va donc revenir sur le dénouement du match contre les Irlandais (1-1 a.p.), devenu une affaire à dimension internationale.
La saisine de l'instance disciplinaire, un organe indépendant de 21 membres présidé par le Suisse Marcel Mathier, avait été annoncée le 2 décembre au Cap par le président de la Fifa Joseph Blatter à l'issue d'un Comité exécutif extraordinaire.
"J'ai eu une conversation téléphonique avec Thierry Henry (...), avait expliqué M. Blatter. On n'a pas parlé de coupable ou pas coupable (...) c'était une conversation entre sportifs. Je n'ai pas dit qu'il serait puni, j'ai dit qu'il ferait l'objet d'une enquête."
La prudence du dirigeant suisse s'explique par la difficulté qu'aura la commission de discipline à décider d'une sanction symbolique alors qu'aucun texte de la Fifa ne prévoit à proprement parler de barème pour un fait de jeu de cette nature (un contrôle de la main avant une passe décisive adressée à Gallas à la 103e minute de France-Eire). Une punition trop lourde ferait immanquablement jurisprudence, compliquant la tâche de la Fifa à l'avenir.
Indulgence?
Malgré la tempête médiatique ("Hand of frog", la "main de la grenouille" avait notamment titré la presse irlandaise) et politique (demande de rejouer le match par le Premier ministre irlandais Brian Cowen) déclenchée par cette main, la tendance est donc plutôt à l'indulgence.
Henry n'a d'ailleurs pas été convoqué et la Fédération internationale peut très bien ne pas juger utile l'ouverture d'une procédure à l'encontre du meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France (51 buts en 117 sélections).
Seuls deux articles du code disciplinaire de la Fifa pourront servir de base pour éventuelles sanctions.
L'article 48 ("Comportement incorrect envers des adversaires ou toute personne autre que les officiels de match") prévoit une suspension d'"un match si une occasion de but manifeste de l'équipe adverse est empêchée (notamment en touchant délibérément le ballon de la main)" ou "pour au moins un match en cas de comportement antisportif envers un adversaire ou une personne autre qu'un officiel de match".
Mais cet article repose sur le postulat d'une exclusion du joueur au cours de la rencontre ce qui n'a pas été le cas de Henry face à l'Eire.
L'article 57 a de son côté pour objet "celui qui, par quelque moyen que ce soit (...) enfreint les principes du fair-play ou de la morale sportive". Ce texte renvoie juste à un éventail de sanctions communes aux personnes physiques et morales : mise en garde, blâme, amende, restitution de prix.
Reste une dernière possibilité qu'avait évoquée Joseph Blatter : accorder "une compensation morale" à l'Eire. "Ce pourrait être un trophée spécial, un prix, il faut voir", avait-il affirmé le 3 décembre.