La fraîcheur physique, nerf de la guerre
Soccer lundi, 23 juin 2008. 10:32 samedi, 14 déc. 2024. 09:33
BÂLE - La maîtrise technique et collective affichée par la Russie contre les Pays-Bas, samedi, s'explique avant tout par une condition physique irréprochable, l'une des clés de la "méthode Hiddink" expérimentée avec succès lors de l'épopée de la Corée du Sud au Mondial-2002.
Au même titre que les dribbles d'Arshavin, les montées de Zhirkov, les frappes surpuissantes de Kolodin ou la science tactique du sélectionneur néerlandais, c'est cette capacité à maintenir un rythme de jeu élevé et soutenu jusqu'au terme de la prolongation qui a étonné. Les Néerlandais, pourtant perçus comme invulnérables après avoir humilié l'Italie (3-0) et la France (4-1) au premier tour, en ont été les victimes impuissantes.
Soixante-douze heures après un dernier match de poule décisif pour la qualification contre la Suède (2-0), le 18 juin, les joueurs russes ont affiché une vélocité et une endurance impressionnantes, alors que les titulaires bataves, ménagés lors du dernier match de poules sans enjeu face à la Roumanie, ont paru asphyxiés malgré quatre jours de repos supplémentaires.
Le sélectionneur des Oranje n'a pas trouvé d'explication à cette infériorité physique des Néerlandais.
"Pas de réponse"
"Je ne comprends pas, c'est une question à laquelle je n'ai pas de réponse. Physiquement, on aurait dû être plus en forme que les Russes", a déclaré Marco van Basten.
Hiddink avait déjà surpris en 2002 en transformant la Corée du Sud en une redoutable machine à faire courir l'adversaire, hissant le pays hôte de la Coupe du monde (avec le Japon) en demi-finale. La recette a été exportée avec succès en Russie.
Les ingrédients sont simples: un groupe soudé composé de joueurs évoluant essentiellement au pays (seul Ivan Saenko joue à Nuremberg en Allemagne), alors que ses collègues doivent jongler avec les aléas du calendrier international pour organiser leurs rassemblements.
La présence de Raymond Verheijen dans l'encadrement russe peut également expliquer cette réussite. Préparateur physique de la Corée du Sud lors du Mondial-2002 et aujourd'hui +assistant+ de Hiddink en Russie, il fait partie de la garde rapprochée du technicien et entretient volontiers le mystère sur ses méthodes. "Je sais comment amener les joueurs à leur pic de forme", se contente-t-il d'affirmer.
La spécificité russe
A tout cela s'ajoute une spécificité russe: en raison d'un hiver rigoureux, le championnat national débute en mars, au moment où les grandes vedettes internationales abordent la dernière ligne droite de leur saison et arrivent donc exténuées lors des grandes compétitions disputées en juin.
"Nous avons couru sur la jante, alors que la Russie avait l'avantage d'être seulement dans la première moitié de sa saison", a ainsi expliqué l'ancienne légende du football néerlandais Johan Cruyff.
"L'équipe de Russie est montée en régime tout au long du tournoi et c'est vraisemblablement un avantage que ses joueurs n'aient joué que la moitié de leur championnat. Ils ont de bons joueurs, un bon entraîneur, mais l'apsect physique est vraiment important", a également souligné Andy Roxburgh, directeur technique de l'UEFA.
Plus globalement, la stratégie consistant à ménager les cadres lors des dernières rencontres de poules, une fois la qualification assurée, s'est révélée à double tranchant pour nombre d'équipes.
Outre les Pays-Bas, le Portugal et la Croatie en ont fait les frais, respectivement contre l'Allemagne et la Turquie en quarts de finale. L'Espagne, qui avait déjà son billet pour les quarts en poche après le deuxième match, a, elle, dû attendre la séance des tirs au but pour vaincre l'Italie, dimanche. Sûrement pas une simple coïncidence.
Au même titre que les dribbles d'Arshavin, les montées de Zhirkov, les frappes surpuissantes de Kolodin ou la science tactique du sélectionneur néerlandais, c'est cette capacité à maintenir un rythme de jeu élevé et soutenu jusqu'au terme de la prolongation qui a étonné. Les Néerlandais, pourtant perçus comme invulnérables après avoir humilié l'Italie (3-0) et la France (4-1) au premier tour, en ont été les victimes impuissantes.
Soixante-douze heures après un dernier match de poule décisif pour la qualification contre la Suède (2-0), le 18 juin, les joueurs russes ont affiché une vélocité et une endurance impressionnantes, alors que les titulaires bataves, ménagés lors du dernier match de poules sans enjeu face à la Roumanie, ont paru asphyxiés malgré quatre jours de repos supplémentaires.
Le sélectionneur des Oranje n'a pas trouvé d'explication à cette infériorité physique des Néerlandais.
"Pas de réponse"
"Je ne comprends pas, c'est une question à laquelle je n'ai pas de réponse. Physiquement, on aurait dû être plus en forme que les Russes", a déclaré Marco van Basten.
Hiddink avait déjà surpris en 2002 en transformant la Corée du Sud en une redoutable machine à faire courir l'adversaire, hissant le pays hôte de la Coupe du monde (avec le Japon) en demi-finale. La recette a été exportée avec succès en Russie.
Les ingrédients sont simples: un groupe soudé composé de joueurs évoluant essentiellement au pays (seul Ivan Saenko joue à Nuremberg en Allemagne), alors que ses collègues doivent jongler avec les aléas du calendrier international pour organiser leurs rassemblements.
La présence de Raymond Verheijen dans l'encadrement russe peut également expliquer cette réussite. Préparateur physique de la Corée du Sud lors du Mondial-2002 et aujourd'hui +assistant+ de Hiddink en Russie, il fait partie de la garde rapprochée du technicien et entretient volontiers le mystère sur ses méthodes. "Je sais comment amener les joueurs à leur pic de forme", se contente-t-il d'affirmer.
La spécificité russe
A tout cela s'ajoute une spécificité russe: en raison d'un hiver rigoureux, le championnat national débute en mars, au moment où les grandes vedettes internationales abordent la dernière ligne droite de leur saison et arrivent donc exténuées lors des grandes compétitions disputées en juin.
"Nous avons couru sur la jante, alors que la Russie avait l'avantage d'être seulement dans la première moitié de sa saison", a ainsi expliqué l'ancienne légende du football néerlandais Johan Cruyff.
"L'équipe de Russie est montée en régime tout au long du tournoi et c'est vraisemblablement un avantage que ses joueurs n'aient joué que la moitié de leur championnat. Ils ont de bons joueurs, un bon entraîneur, mais l'apsect physique est vraiment important", a également souligné Andy Roxburgh, directeur technique de l'UEFA.
Plus globalement, la stratégie consistant à ménager les cadres lors des dernières rencontres de poules, une fois la qualification assurée, s'est révélée à double tranchant pour nombre d'équipes.
Outre les Pays-Bas, le Portugal et la Croatie en ont fait les frais, respectivement contre l'Allemagne et la Turquie en quarts de finale. L'Espagne, qui avait déjà son billet pour les quarts en poche après le deuxième match, a, elle, dû attendre la séance des tirs au but pour vaincre l'Italie, dimanche. Sûrement pas une simple coïncidence.