La presse brésilienne s'incline devant Zidane
Soccer dimanche, 2 juil. 2006. 10:28 jeudi, 12 déc. 2024. 07:37
RIO DE JANEIRO (AFP) - La presse brésilienne s'incline unanime dimanche devant "la leçon de soccer" donnée par Zinédine Zidane à une équipe brésilienne "médiocre" et soccer.
"La France liquide le Brésil", titre O Globo, le quotidien de Rio de Janeiro. Pour le journal, Zidane "a mis le Brésil à la retraite avec une prestation magistrale".
Folha de Sao Paulo est sans pitié pour l'équipe brésilienne. "Sans magie, sans tactique, sans souffle, sans crack, sans équipe, SANS EXCUSE", titre le quotidien. Pour le commentateur Clovis Rossi, "le récital de magie que Zidane a donné à une sélection brésilienne sans âme, sans organisation, sans soccer, va rester dans l'histoire".
Estado de Sao Paulo fustige à la une la Seleçao 2006, "une équipe à oublier", Jornal do Brasil titre simplement "Honte", tandis que le quotidien populaire de Rio, O Dia, supplie: "Reviens Felipao", un appel au sélectionneur brésilien de l'équipe du Portugal, Luiz Felipe Scolari, pour remplacer l'entraîneur actuel du Brésil Carlos Alberto Parreira, objet de la vindicte générale de la presse.
"Adieu Parreira", titre déjà l'éditorial de Fernando Calazans, du Globo. Le journaliste dénonce "une sélection sans couleur, sans chaleur, sans ardeur. Rien à voir avec le football brésilien. Un football sans grâce, sans vie, sans joie, sans personnalité, sans identité, sans même le style brésilien (...) La faute de joueurs? Non, la faute de celui qui les a mal préparés, mal choisis et mal organisés".
Ronaldinho, la déception
Dans le même journal, l'écrivain Luis Fernando Versissimo trace un parallèle entre les équipes française et brésilienne. "Les deux équipes avaient des entraîneurs contestés et des choix discutés. Les deux avaient des joueurs trop vieux pour encore faire partie de la sélection (...) Mais par dessus tout, les deux avaient des joueurs légendaires. Les légendes brésiliennes n'ont pas justifié leur réputation ou leurs prétentions. La plus grande légende de l'équipe française a donné une leçon de soccer".
Dans une "chronique d'une mort annoncé", un autre envoyé spécial de Globo en Allemagne, Pedro Motta Gueiros, estime que l'équipe brésilienne a payé le prix fort pour son statut de super-favori. "En croyant que sa supériorité était une qualité intrinsèque, le Brésil a oublié de regarder ses points faibles et ses adversaires. Au cours de trois années de préparation, la superbe a caché les limites d'une excellente génération qui n'a jamais formé une grande équipe".
Parmi les joueurs particulièrement critiqués par la presse brésilienne figure en premier lieu le latéral Roberto Carlos. Une photo le montre au moment du coup franc décisif de Zidane pour Thierry Henry, statique sur la ligne des dix-huit mètres, les deux mains sur les genoux. "Il a laissé le buteur français marquer tranquillement. Un désastre complet", commente O Globo.
Mais la plus grande déception de la presse brésilienne reste Ronaldinho, le seul joueur du "carré magique" (avec Ronaldo, Kaka et Adriano) à ne pas avoir marqué un seul but. "Enchaîné au schéma tactique de Carlos Alberto Parreira, jouant la plupart du temps loin de l'attaque et toujours entouré de deux ou trois adversaires, il a été une proie facile", écrit O Globo.
"La France liquide le Brésil", titre O Globo, le quotidien de Rio de Janeiro. Pour le journal, Zidane "a mis le Brésil à la retraite avec une prestation magistrale".
Folha de Sao Paulo est sans pitié pour l'équipe brésilienne. "Sans magie, sans tactique, sans souffle, sans crack, sans équipe, SANS EXCUSE", titre le quotidien. Pour le commentateur Clovis Rossi, "le récital de magie que Zidane a donné à une sélection brésilienne sans âme, sans organisation, sans soccer, va rester dans l'histoire".
Estado de Sao Paulo fustige à la une la Seleçao 2006, "une équipe à oublier", Jornal do Brasil titre simplement "Honte", tandis que le quotidien populaire de Rio, O Dia, supplie: "Reviens Felipao", un appel au sélectionneur brésilien de l'équipe du Portugal, Luiz Felipe Scolari, pour remplacer l'entraîneur actuel du Brésil Carlos Alberto Parreira, objet de la vindicte générale de la presse.
"Adieu Parreira", titre déjà l'éditorial de Fernando Calazans, du Globo. Le journaliste dénonce "une sélection sans couleur, sans chaleur, sans ardeur. Rien à voir avec le football brésilien. Un football sans grâce, sans vie, sans joie, sans personnalité, sans identité, sans même le style brésilien (...) La faute de joueurs? Non, la faute de celui qui les a mal préparés, mal choisis et mal organisés".
Ronaldinho, la déception
Dans le même journal, l'écrivain Luis Fernando Versissimo trace un parallèle entre les équipes française et brésilienne. "Les deux équipes avaient des entraîneurs contestés et des choix discutés. Les deux avaient des joueurs trop vieux pour encore faire partie de la sélection (...) Mais par dessus tout, les deux avaient des joueurs légendaires. Les légendes brésiliennes n'ont pas justifié leur réputation ou leurs prétentions. La plus grande légende de l'équipe française a donné une leçon de soccer".
Dans une "chronique d'une mort annoncé", un autre envoyé spécial de Globo en Allemagne, Pedro Motta Gueiros, estime que l'équipe brésilienne a payé le prix fort pour son statut de super-favori. "En croyant que sa supériorité était une qualité intrinsèque, le Brésil a oublié de regarder ses points faibles et ses adversaires. Au cours de trois années de préparation, la superbe a caché les limites d'une excellente génération qui n'a jamais formé une grande équipe".
Parmi les joueurs particulièrement critiqués par la presse brésilienne figure en premier lieu le latéral Roberto Carlos. Une photo le montre au moment du coup franc décisif de Zidane pour Thierry Henry, statique sur la ligne des dix-huit mètres, les deux mains sur les genoux. "Il a laissé le buteur français marquer tranquillement. Un désastre complet", commente O Globo.
Mais la plus grande déception de la presse brésilienne reste Ronaldinho, le seul joueur du "carré magique" (avec Ronaldo, Kaka et Adriano) à ne pas avoir marqué un seul but. "Enchaîné au schéma tactique de Carlos Alberto Parreira, jouant la plupart du temps loin de l'attaque et toujours entouré de deux ou trois adversaires, il a été une proie facile", écrit O Globo.