PARIS (AFP) - La presse française, très critique en début de tournoi, glorifie désormais à l'unisson son équipe nationale, relayant jeudi l'euphorie de tout en peuple après la victoire mercredi soir des Bleus sur le Portugal en demi-finale de la Coupe du monde de football.

"Le but de leur vie", titre à la Une le quotidien sportif L'Equipe pour qui les Bleus "ont à nouveau surpris en allant par la même occasion au bout d'eux-mêmes". "Cette accession à une deuxième finale de Coupe du monde, huit ans après celle de 1998, légitime l'excellence d'une génération mais aussi de tout un football. La planète entière sait désormais que la France peut flamber lors d'une autre Coupe du monde que celle qu'elle joue à la maison".

"Il leur reste une finale à jouer, le dernier match de la carrière de Zinédine Zidane, à gagner bien entendu, car une finale perdue est une énorme souffrance", avertit L'Equipe. "Mais, déjà, les Bleus peuvent être fiers de ce qu'ils ont accompli", conclut l'éditorialiste du quotidien sportif.

"Dimanche à Berlin", annonce en première page Libération, qualifiant la victoire en demi-finale contre le Portugal de "performance inespérée". "Hier les Bleus ont traversé l'enfer. Ils n'ont pas cessé de se parler, de s'encourager, de se replacer, de s'accrocher comme des damnés. La récompense de dimanche valait bien çà", explique le journal.

Le quotidien communiste "L'Humanité" annonce que les Bleus "prendraient bien encore une Coupe !" dimanche contre les Italiens.

Si les Portugais quittent la compétition avec "une belle pochette de regrets", pour les Français "le cadeau est somptueux: offrir une sortie éclatante pour Zidane" qui mettra un terme sa carrière après le Mondial, estime-t-il.

"Fabuleux !", titre le quotidien populaire Le Parisien soulignant qu'"un penalty de son maître à jouer (Zidane) lui a suffi pour écarter le Portugal et prendre la direction de Berlin où elle retrouvera dimanche sa vieille rivale italienne". Et le journal d'exiger "une statue pour Zidane. Là tout de suite. N'importe où. A Marseille, son berceau footbalistique, ou à Turin, terre de son accomplissement". "Hier soir, à Munich, il est entré dans la légende", en propulsant la France en finale de la Coupe du monde, pour la deuxième fois en l'espace de huit ans.

"On y est !", annonce France-Soir qui avertit qu'"après les Espagnols, les Brésiliens et les Portugais, Zidane et les Bleus veulent battre les Italiens en finale". "Les Dieux sont avec nous", n'hésite pas à affirmer le journal pour qui "les Italiens peuvent dès aujourd'hui trembler".