MADRID - Après avoir été puni pendant une bonne partie de la saison par son ex-entraîneur José Mourinho au Real Madrid, le gardien Iker Casillas doit retrouver le sourire et la compétition avec l'équipe d'Espagne, à l'occasion de la Coupe des confédérations au Brésil (15-30 juin).

Une fois passé le feuilleton de son contentieux avec « Mou » - qui a depuis regagné Chelsea - Casillas doit en effet revenir au premier plan à l'occasion de la Coupe des confédérations, le seul trophée qui manque encore au champion du monde et double champion d'Europe.

Convoqué en sélection en dépit de ses quatre mois d'inactivité avec le Real, il est probable que « San Iker » bénisse actuellement la Roja.

Depuis le 23 janvier dernier et sa fracture au pouce gauche contre Valence, Casillas a en effet été mis au pain sec et à l'eau dans son club.

La faute à José Mourinho qui affirmait préférer Diego Lopez, portier recruté au mercato d'hiver pour pallier l'absence de Casillas pour blessure, mais dont le statut de titulaire s'est finalement prolongé jusqu'à la fin de saison.

Durant quatre mois, le capitaine emblématique du Real a dû faire le dos rond face à Mourinho qui a multiplié les piques à son égard, affirmant par exemple que « s'il devait changer quelque chose à ses trois saisons au Real, çà aurait été de recruter Diego Lopez dès sa première saison ».

La dernière provocation en date du « Special One » : avoir laissé Casillas en dehors du groupe pour le dernier match du technicien portugais à la Maison Blanche, alors que Diego Lopez était de toute façon forfait.

« Il est des nôtres »

Mais Mourinho avait beau répéter que ses choix en matière de gardiens étaient purement sportifs, la presse espagnole n'a pas été dupe : l'ostracisme de Casillas ressemblait bien plus à une croisade contre un leader de vestiaire ayant l'habitude de parler à la presse espagnole sans le consentement de Mou.

Compte tenu de ce contexte plus que pesant en club, la sélection va avoir pour Casillas des allures de Pays de cocagne : des opportunités de jouer et un sélectionneur qui lui est toujours resté fidèle.

Dès la mi-mai, Del Bosque avait ainsi pris position sur le sujet, assurant Casillas de sa convocation en dépit de son manque de temps de jeu. « Il sera avec nous s'il ne se passe rien d'anormal. Ce serait bien qu'il joue, mais son inactivité n'aura pas d'incidence sur sa forme physique », avait déclaré Del Bosque.

Et même si le sélectionneur n'avait alors pas précisé si Casillas serait titulaire ou pas, il y a fort à parier que le natif de Mostoles, 143 fois sélectionné, reste le n° 1 en équipe d'Espagne.

Casillas et la Roja sont en effet irrémédiablement liés : pas un Espagnol n'a oublié les parades providentielles de San Iker sous le maillot national.

Cette communauté de destin était encore apparue clairement en mars dernier quand le capitaine espagnol, bien qu'encore blessé à la main, avait accompagné les siens à Paris pour le match décisif de leur phase de qualification au Mondial-2014 face à la France (victoire de l'Espagne 1-0).

« Il est des nôtres », avait tout simplement tranché Del Bosque lors de l'annonce de la liste pour la Coupe des confédérations.

San Iker a trouvé un ange-gardien, rôle qu'il assume lui-même en sélection.