La revanche de Dindane
Soccer jeudi, 22 juin 2006. 11:21 jeudi, 12 déc. 2024. 16:35
MUNICH (AFP) - Le doublé d'Aruna Dindane face à la Serbie-Monténégro (3-2) sonne comme une revanche pour celui qui n'avait eu droit qu'à des bouts de matches avec la Côte d'Ivoire depuis le début du Mondial de soccer, mais qui voulait tant prouver.
Dindane n'a jamais rien montré, jamais rien dit. "Ce sont les choix du coach", lâchait-il sans aigreur à des journalistes ivoiriens, lui demandant pourquoi il n'avait pas été titularisé face à l'Argentine.
L'attaquant de Lens, entré trente-cinq minutes avant la fin du match face à l'équipe sud-américaine, avait distillé une passe décisive pour Drogba, dont le but ne fit que renforcer les premiers regrets des Eléphants (2-1). Cette action avait servi de pierre fondatrice à la presse ivoirienne, qui avait abondamment critiqué ce choix tactique du sélectionneur Henri Michel, qui a tiré sa révérence mercredi.
"Au pays, personne n'a compris. Pour nous, la paire d'attaquant Dindane-Drogba est la meilleure. Et Dindane l'a prouvé face à l'Argentine, mais Michel ne l'a pas fait rejouer ensuite", expliquait un journaliste ivoirien.
Car Dindane fut de nouveau sur le banc face aux Pays-Bas, et son entrée une demi-heure avant la fin ne changea pas le cours de l'histoire (défaite 2-1). Là encore, Dindane ne montra aucune rancoeur. Mais on devinait son impatience.
Episode terrible
Lors de la dernière Coupe d'Afrique des Nations, où la Côte d'Ivoire se hissa jusqu'en finale (perdue contre l'Egypte), ce "beau bébé" (1,73 m, 72 Kg) à la gueule d'ange, n'avait pu montrer l'étendue de son talent.
Frappé par la mort de sa petite fille âgée de 5 mois, il avait du rentrer en France avant même le premier match des Eléphants, avant de revenir au Caire, contre toute attente, la veille des quarts de finale.
Alors que personne ne pensait le revoir, il décida même de faire face aux journalistes le jour de son retour, sans rien évoquer de sa douleur.
"Je ne vais pas revenir là-dessus. Il n'y a pas grand chose à dire", trancha net Aruna Dindane, dès la première question.
Blessé au mollet, il avait finalement dû renoncer, sans jouer aucun match avec ses coéquipiers. Un épisode terrible, mais qui montra l'attachement que Dindane portait à la sélection, et donna des signes de sa détermination.
La Coupe du monde était donc pour lui l'occasion d'enfin démontrer tout son potentiel. Mais la concurrence de Kalou et d'Aruna Koné retarda son oeuvre. Il ne dut sa place d'entrée face à la Serbie-Monténégro qu'à la suspension de Drogba.
Dindane ne manqua pas l'occasion: deux buts, dont l'un sur penalty. Il aurait même pu s'offrir un hat-trick, mais il laissa Kalou se charger de tirer le deuxième penalty de la Côte d'Ivoire.
"Nous sommes tous de bons amis, le groupe est plus important que l'individu", expliqua-t-il. Anecdotique, mais tout de même: avec ces deux buts, Dindane sera pendant au moins quatre ans, le meilleur buteur de l'histoire de la Côte d'Ivoire en Coupe du monde. Pas si mal pour un remplaçant.
Dindane n'a jamais rien montré, jamais rien dit. "Ce sont les choix du coach", lâchait-il sans aigreur à des journalistes ivoiriens, lui demandant pourquoi il n'avait pas été titularisé face à l'Argentine.
L'attaquant de Lens, entré trente-cinq minutes avant la fin du match face à l'équipe sud-américaine, avait distillé une passe décisive pour Drogba, dont le but ne fit que renforcer les premiers regrets des Eléphants (2-1). Cette action avait servi de pierre fondatrice à la presse ivoirienne, qui avait abondamment critiqué ce choix tactique du sélectionneur Henri Michel, qui a tiré sa révérence mercredi.
"Au pays, personne n'a compris. Pour nous, la paire d'attaquant Dindane-Drogba est la meilleure. Et Dindane l'a prouvé face à l'Argentine, mais Michel ne l'a pas fait rejouer ensuite", expliquait un journaliste ivoirien.
Car Dindane fut de nouveau sur le banc face aux Pays-Bas, et son entrée une demi-heure avant la fin ne changea pas le cours de l'histoire (défaite 2-1). Là encore, Dindane ne montra aucune rancoeur. Mais on devinait son impatience.
Episode terrible
Lors de la dernière Coupe d'Afrique des Nations, où la Côte d'Ivoire se hissa jusqu'en finale (perdue contre l'Egypte), ce "beau bébé" (1,73 m, 72 Kg) à la gueule d'ange, n'avait pu montrer l'étendue de son talent.
Frappé par la mort de sa petite fille âgée de 5 mois, il avait du rentrer en France avant même le premier match des Eléphants, avant de revenir au Caire, contre toute attente, la veille des quarts de finale.
Alors que personne ne pensait le revoir, il décida même de faire face aux journalistes le jour de son retour, sans rien évoquer de sa douleur.
"Je ne vais pas revenir là-dessus. Il n'y a pas grand chose à dire", trancha net Aruna Dindane, dès la première question.
Blessé au mollet, il avait finalement dû renoncer, sans jouer aucun match avec ses coéquipiers. Un épisode terrible, mais qui montra l'attachement que Dindane portait à la sélection, et donna des signes de sa détermination.
La Coupe du monde était donc pour lui l'occasion d'enfin démontrer tout son potentiel. Mais la concurrence de Kalou et d'Aruna Koné retarda son oeuvre. Il ne dut sa place d'entrée face à la Serbie-Monténégro qu'à la suspension de Drogba.
Dindane ne manqua pas l'occasion: deux buts, dont l'un sur penalty. Il aurait même pu s'offrir un hat-trick, mais il laissa Kalou se charger de tirer le deuxième penalty de la Côte d'Ivoire.
"Nous sommes tous de bons amis, le groupe est plus important que l'individu", expliqua-t-il. Anecdotique, mais tout de même: avec ces deux buts, Dindane sera pendant au moins quatre ans, le meilleur buteur de l'histoire de la Côte d'Ivoire en Coupe du monde. Pas si mal pour un remplaçant.