RIO DE JANEIRO - L'ancienne gloire brésilienne Mario Zagallo pense que "ce n'était pas le moment de se séparer de Mano Menezes", écarté du poste de sélectionneur du Brésil récemment, a-t-il indiqué mardi lors d'une rencontre avec la presse internationale au Maracana à Rio.

"Pour Menezes, je crois que personne n'aurait pu prévoir qu'il allait être écarté, les choses allaient mieux, tous les Brésiliens avaient cette impression, c'est à la CBF (Fédération brésilienne) que revient ce genre de décision, mais puisque vous me posez la question, alors, non, pour moi, ce n'était pas le moment d'enlever Mano Menezes", a expliqué celui qui était surnommé la "Petite Fourmi".

"Pour Felipao (Luiz Felipe Scolari, successeur de Menezes), je ne ne peux encore rien dire, je lui souhaite de faire du bon travail", a d'abord seulement ajouté Zagallo, deux fois champion du monde comme joueur (1958, 62), une fois comme sélectionneur (1970) et encore une autre fois comme membre de l'encadrement de la sélection brésilienne (1994).

"J'attends et je veux que le Brésil soit champion du monde pour la 6e fois en 2014", a-t-il encore poursuivi.

Mondial-2014: "Felipao peut le faire"

Le Maracana, actuellement en travaux en vue de la Coupe des Confédérations à l'été 2013 et du Mondial-2014, est appelé sa "maison" par Zagallo. Outre les histoires qu'il y a vécu comme joueur et sélectionneur, Zagallo a raconté que quand il était jeune militaire, il avait été "réquisitionné un jour" pour évacuer le bois des travaux initiaux autour du stade.

"A la Coupe du monde 1950, j'étais encore à l'armée, et j'étais dans le stade pour regarder la finale Brésil-Uruguay, a-t-il confié. C'était fantastique, quand les deux équipes sont arrivées dans le stade pour la finale, c'est un moment que je n'ai pu oublier de toute ma vie, mais ce fut triste, car le Brésil a perdu".

"Alors mon voeu, en dépit d'un problème de transition actuellement entre Menezes et Felipao, en dépit de tous les problèmes de la Seleçao, qui n'est pas encore une équipe bien organisée à cause du changement récent de sélectionneur, c'est que dans ce nouveau Maracana, le Brésil ne perde pas cette fois la finale en 2014", a-t-il confié.

Interrogé pour savoir s'il avait peur de revivre la désillusion de 1950, Zagallo a assuré qu'il n'avait "pas peur". "En 1970, j'ai été nommé sélectionneur peu de mois avant la Coupe du monde et on a gagné. Felipao a 18 mois pour préparer le Mondial, il est compétent, s'il trouve une bonne entente avec les autres techniciens de la Fédération, je crois qu'il peut y arriver", a-t-il conclu.