"Le Brésil a un jeu trop conservateur"
Soccer dimanche, 12 juin 2005. 11:38 jeudi, 12 déc. 2024. 14:45
BERLIN (AFP) - L'ancien capitaine de l'équipe du Brésil de soccer, Socrates, estime que la Seleçao d'aujourd'hui a "un jeu trop conservateur et orienté vers le résultat" dans une interview au journal dominical Welt am Sonntag paru à trois jours du début de la Coupe des Confédérations en Allemagne.
"Notre soccer est aujourd'hui pragmatique et réaliste. Nous déployons un jeu trop conservateur et orienté vers le résultat", a estimé Socrates, âgé de 51 ans.
Bien que le Brésil ait remporté le titre mondial en 1994 et 2002, l'ancien capitaine s'est déclaré déçu par la manière dont ces succès ont été acquis: "Ce qui est décisif, c'est la question de savoir comment on est devenu champion du monde. L'équipe de 1994, c'était en fait une équipe italienne, pas des Brésiliens. L'équipe a joué sans esprit créatif, sans passion, et s'était montrée incapable de transformer un match de soccer en un spectacle".
Le onze d'aujourd'hui offre "un peu plus de créativité", mais reste encore "très européen". Ainsi, la star Ronaldinho ne dispose dans l'équipe nationale "que de 5% de la liberté de jeu" qui lui est accordée dans son club du FC Barcelone par l'entraîneur néerlandais Frank Rijkaard. Cependant, Ronaldinho et Kaka (AC Milan) sont encore "le meilleur" de ce qu'offre le soccer brésilien, a-t-il ajouté.
Selon Socrates, qui aime à se présenter comme "un philosophe du soccer", ce jeu peu spectaculaire est aussi lié à l'évolution de la société: "Nous sommes au début d'une époque dominée par les lois du capitalisme. L'objectif est de gagner, peu importe comment. D'où il est logique que le soccer de système domine. Que le soccer soit ainsi devenu unidimensionnel, sans inspiration et, par voie de conséquence, laid sur le plan esthétique, semble être passé quasiment inaperçu".
"Notre soccer est aujourd'hui pragmatique et réaliste. Nous déployons un jeu trop conservateur et orienté vers le résultat", a estimé Socrates, âgé de 51 ans.
Bien que le Brésil ait remporté le titre mondial en 1994 et 2002, l'ancien capitaine s'est déclaré déçu par la manière dont ces succès ont été acquis: "Ce qui est décisif, c'est la question de savoir comment on est devenu champion du monde. L'équipe de 1994, c'était en fait une équipe italienne, pas des Brésiliens. L'équipe a joué sans esprit créatif, sans passion, et s'était montrée incapable de transformer un match de soccer en un spectacle".
Le onze d'aujourd'hui offre "un peu plus de créativité", mais reste encore "très européen". Ainsi, la star Ronaldinho ne dispose dans l'équipe nationale "que de 5% de la liberté de jeu" qui lui est accordée dans son club du FC Barcelone par l'entraîneur néerlandais Frank Rijkaard. Cependant, Ronaldinho et Kaka (AC Milan) sont encore "le meilleur" de ce qu'offre le soccer brésilien, a-t-il ajouté.
Selon Socrates, qui aime à se présenter comme "un philosophe du soccer", ce jeu peu spectaculaire est aussi lié à l'évolution de la société: "Nous sommes au début d'une époque dominée par les lois du capitalisme. L'objectif est de gagner, peu importe comment. D'où il est logique que le soccer de système domine. Que le soccer soit ainsi devenu unidimensionnel, sans inspiration et, par voie de conséquence, laid sur le plan esthétique, semble être passé quasiment inaperçu".