Le Cameroun brise le rêve du Ghana
Soccer jeudi, 7 févr. 2008. 14:23 jeudi, 12 déc. 2024. 15:17
ACCRA - Le Cameroun, plus malin, a créé la surprise en battant le Ghana chez lui en demi-finale de la Coupe d'Afrique (CAN-2008), jeudi à Accra, marquant sur une contre-attaque éclair qui a foudroyé le rêve de tout un pays qui voyait ses Black Stars en finale.
Ce sont les Lions Indomptables qui la joueront, pour la sixième fois. Compétiteurs sans égal en Afrique, ils ont marqué au plus fort de la domination ghanéenne, rentabilisant parfaitement leur meilleure balle de contre, une action à trois Epalle-Eto'o-Nkong conclue par le dernier devant un Kingston impuissant (71).
Cette action doit sans doute beaucoup à la stratégie du doyen des sélectionneurs, Otto Pfister. L'Allemand avait choisi d'aligner trois attaquants d'entrée (Idrissou et Job autour d'Eto'o, remplacés entre temps), et son trident offensif a signé la victoire.
Un but d'autant plus cruel pour Claude Le Roy et les Black Stars qu'ils s'étaient enfin décidés, depuis l'heure de jeu, à attaquer.
Le Ghana s'était mis à pousser, Draman chauffait les gants de Kameni (62), puis Baffour Gyan n'était contré qu'au moment de frapper par une défense verte à terre (63) et une frappe d'Andre Ayew était contrée devant la ligne par Geremi (69).
Indomptables et immortels
Après le coup de poignard de Nkong, les Black Stars ont jeté leur dernières forces dans la bataille, Junior Agogo, leur puissant mais imprécis attaquant, une des révélation de la CAN, était une fois contré par Kameni (78), puis frappait au-dessus (81).
Mais les Ghanéens risquent de regretter longtemps d'avoir attaqué si tard. Car alors la pragmatique défense camerounaise, qui a plus souvent dégagé que relancé, souffrait un peu. Le vieux capitaine Rigobert Song, souvent à terre, pliait mais ne rompait pas.
Dans une fin de partie houleuse, Bickey était exclu pour avoir bousculé... un soigneur ! De rage, il en a écrasé une gourde sur la pelouse: il ne jouera pas la finale.
Les Black Stars se mordront aussi les doigts d'avoir trop souvent joué personnel. Draman et Owusu ont torpillé leur équipe en cherchant trop ostensiblement le geste qui ferait d'eux des héros nationaux. A la 49e minute, Owusu transperçait la défense mais tentait le dribble de trop, alors qu'il s'était ouvert le jeu, et perdait le ballon.
Le jeu des Black Stars, à base de redoublement de passes en appui, une sorte de "toque" sud-américain à la sauce africaine, a finalement souffert de la comparaison avec le jeu beaucoup plus direct des Camerounais, fait de passes en profondeur.
Les Lions étaient vieux, ils n'avaient plus qu'une dent (Eto'o, meilleur buteur de l'histoire de la CAN avec 16 buts), mais les voilà en finale! Indomptables, et immortels.
Ce sont les Lions Indomptables qui la joueront, pour la sixième fois. Compétiteurs sans égal en Afrique, ils ont marqué au plus fort de la domination ghanéenne, rentabilisant parfaitement leur meilleure balle de contre, une action à trois Epalle-Eto'o-Nkong conclue par le dernier devant un Kingston impuissant (71).
Cette action doit sans doute beaucoup à la stratégie du doyen des sélectionneurs, Otto Pfister. L'Allemand avait choisi d'aligner trois attaquants d'entrée (Idrissou et Job autour d'Eto'o, remplacés entre temps), et son trident offensif a signé la victoire.
Un but d'autant plus cruel pour Claude Le Roy et les Black Stars qu'ils s'étaient enfin décidés, depuis l'heure de jeu, à attaquer.
Le Ghana s'était mis à pousser, Draman chauffait les gants de Kameni (62), puis Baffour Gyan n'était contré qu'au moment de frapper par une défense verte à terre (63) et une frappe d'Andre Ayew était contrée devant la ligne par Geremi (69).
Indomptables et immortels
Après le coup de poignard de Nkong, les Black Stars ont jeté leur dernières forces dans la bataille, Junior Agogo, leur puissant mais imprécis attaquant, une des révélation de la CAN, était une fois contré par Kameni (78), puis frappait au-dessus (81).
Mais les Ghanéens risquent de regretter longtemps d'avoir attaqué si tard. Car alors la pragmatique défense camerounaise, qui a plus souvent dégagé que relancé, souffrait un peu. Le vieux capitaine Rigobert Song, souvent à terre, pliait mais ne rompait pas.
Dans une fin de partie houleuse, Bickey était exclu pour avoir bousculé... un soigneur ! De rage, il en a écrasé une gourde sur la pelouse: il ne jouera pas la finale.
Les Black Stars se mordront aussi les doigts d'avoir trop souvent joué personnel. Draman et Owusu ont torpillé leur équipe en cherchant trop ostensiblement le geste qui ferait d'eux des héros nationaux. A la 49e minute, Owusu transperçait la défense mais tentait le dribble de trop, alors qu'il s'était ouvert le jeu, et perdait le ballon.
Le jeu des Black Stars, à base de redoublement de passes en appui, une sorte de "toque" sud-américain à la sauce africaine, a finalement souffert de la comparaison avec le jeu beaucoup plus direct des Camerounais, fait de passes en profondeur.
Les Lions étaient vieux, ils n'avaient plus qu'une dent (Eto'o, meilleur buteur de l'histoire de la CAN avec 16 buts), mais les voilà en finale! Indomptables, et immortels.