Le débat sur les mauvais comportements relancé
Soccer lundi, 7 mars 2005. 12:12 dimanche, 15 déc. 2024. 16:44
LONDRES (AFP) - Les derniers accès de violence de joueurs évoluant dans le Championnat d'Angleterre de soccer ont relancé la polémique sur l'influence de tels comportements sur les enfants.
Le syndicat britannique des proviseurs (SHA) a animé le débat ce week-end en proposant que les rencontres soient désormais télévisées après 21h00 et non plus l'après-midi, pour éviter que les enfants soient témoins de scènes de violence physique ou verbale sur les terrains.
"Quand un joueur dit à un arbitre d'aller se faire f..., devant des millions de téléspectateurs, il devrait être expulsé du terrain du premier coup, et pas après avoir été averti, et ce quelle que soit sa notoriété", a réclamé Martin Ward, l'un des responsables du SHA.
Montrer des insultes, de la tricherie et le rejet de l'autorité aux heures de grande écoute "rend infiniment plus difficile le travail à l'école", un lieu où, pourtant, "la société est plus exigeante qu'ailleurs sur le comportement", a plaidé pour sa part John Dunford, le secrétaire général du syndicat.
"Hors de contrôle"
Peter Salmon, directeur des sports à la BBC, a promptement qualifié l'idée de "ridicule", jugeant normal que les diffusions en direct comprennent des "éléments légèrement hors de contrôle".
L'un de ces "éléments", très récent, a contribué sans nul doute à alimenter la colère des enseignants.
David Prutton, milieu de terrain de Southampton, avait été exclu le 26 février du match de Championnat de 1re division entre son équipe et Arsenal (1-1), après deux cartons jaunes pour des tacles sévères. En quittant la pelouse, il avait violemment poussé l'arbitre qui l'empêchait de se ruer sur l'un de ses assistants, et avait dû être retenu par son entraîneur, Harry Redknapp.
Sans oublier que, le 1er février, l'attaquant de Manchester United Wayne Rooney, avait été enregistré jurant à vingt reprises en une minute contre Graham Poll, l'un des arbitres anglais les plus connus, lors d'un match contre Arsenal.
Prutton a été condamné la semaine dernière à 6000 livres (8700 euros) d'amende et dix matches de suspension.
L'association des joueurs professionnels (PFA) a jugé la sanction "très sévère".
"Arrogance"
La situation touche tous les niveaux de pratique du soccer. Le système professionnel reçoit pourtant l'essentiel des critiques.
Un commentateur, Ian Ridley, a témoigné dimanche dans le quotidien The Guardian avoir visité les écoles de soccer de plusieurs grands clubs et avoir été frappé de la discipline et de la politesse qui y régnaient.
"Apparemment, écrit-il, quelque chose se passe quand les vrais contrats professionnels sont signés."
Pour l'ancien arbitre Alan Wilkie, "le fait que les joueurs gagnent tant d'argent est sans nul doute à l'origine de l'arrogance montrée par certains envers les arbitres".
Le problème paraît d'autant plus aigu que certains joueurs, comme l'Irlandais Roy Keane ou Wayne Rooney, semblent peu gênés par leur réputation de footballeurs méprisant le fair-play, ou injuriant volontiers les arbitres.
L'ancien international irlandais Tony Cascarino nie en tous les cas que le phénomène soit nouveau.
"La violence sur le terrain et dans les tribunes est très loin en dessous du niveau des années 70", a-t-il expliqué lundi dans le quotidien The Times, mais les images passées en boucle, les ralentis et les plans serrés donnent l'impression du contraire.
Quant à Graham Poll, il a estimé ironiquement que la violence dans le football avait pour origine la maison et l'entraînement, mais aussi les salles de classe.
Le syndicat britannique des proviseurs (SHA) a animé le débat ce week-end en proposant que les rencontres soient désormais télévisées après 21h00 et non plus l'après-midi, pour éviter que les enfants soient témoins de scènes de violence physique ou verbale sur les terrains.
"Quand un joueur dit à un arbitre d'aller se faire f..., devant des millions de téléspectateurs, il devrait être expulsé du terrain du premier coup, et pas après avoir été averti, et ce quelle que soit sa notoriété", a réclamé Martin Ward, l'un des responsables du SHA.
Montrer des insultes, de la tricherie et le rejet de l'autorité aux heures de grande écoute "rend infiniment plus difficile le travail à l'école", un lieu où, pourtant, "la société est plus exigeante qu'ailleurs sur le comportement", a plaidé pour sa part John Dunford, le secrétaire général du syndicat.
"Hors de contrôle"
Peter Salmon, directeur des sports à la BBC, a promptement qualifié l'idée de "ridicule", jugeant normal que les diffusions en direct comprennent des "éléments légèrement hors de contrôle".
L'un de ces "éléments", très récent, a contribué sans nul doute à alimenter la colère des enseignants.
David Prutton, milieu de terrain de Southampton, avait été exclu le 26 février du match de Championnat de 1re division entre son équipe et Arsenal (1-1), après deux cartons jaunes pour des tacles sévères. En quittant la pelouse, il avait violemment poussé l'arbitre qui l'empêchait de se ruer sur l'un de ses assistants, et avait dû être retenu par son entraîneur, Harry Redknapp.
Sans oublier que, le 1er février, l'attaquant de Manchester United Wayne Rooney, avait été enregistré jurant à vingt reprises en une minute contre Graham Poll, l'un des arbitres anglais les plus connus, lors d'un match contre Arsenal.
Prutton a été condamné la semaine dernière à 6000 livres (8700 euros) d'amende et dix matches de suspension.
L'association des joueurs professionnels (PFA) a jugé la sanction "très sévère".
"Arrogance"
La situation touche tous les niveaux de pratique du soccer. Le système professionnel reçoit pourtant l'essentiel des critiques.
Un commentateur, Ian Ridley, a témoigné dimanche dans le quotidien The Guardian avoir visité les écoles de soccer de plusieurs grands clubs et avoir été frappé de la discipline et de la politesse qui y régnaient.
"Apparemment, écrit-il, quelque chose se passe quand les vrais contrats professionnels sont signés."
Pour l'ancien arbitre Alan Wilkie, "le fait que les joueurs gagnent tant d'argent est sans nul doute à l'origine de l'arrogance montrée par certains envers les arbitres".
Le problème paraît d'autant plus aigu que certains joueurs, comme l'Irlandais Roy Keane ou Wayne Rooney, semblent peu gênés par leur réputation de footballeurs méprisant le fair-play, ou injuriant volontiers les arbitres.
L'ancien international irlandais Tony Cascarino nie en tous les cas que le phénomène soit nouveau.
"La violence sur le terrain et dans les tribunes est très loin en dessous du niveau des années 70", a-t-il expliqué lundi dans le quotidien The Times, mais les images passées en boucle, les ralentis et les plans serrés donnent l'impression du contraire.
Quant à Graham Poll, il a estimé ironiquement que la violence dans le football avait pour origine la maison et l'entraînement, mais aussi les salles de classe.