LIBREVILLE - Le Gabon, pays hôte, a lancé sa Coupe d'Afrique des nations 2012 avec brio en battant lundi le Niger, invité surprise de la compétition, 2 à 0 dans une belle ambiance au stade de l'Amitié de Libreville pour le premier match du Groupe C.

Malgré quelques belles phases de jeu, le Gabon n'avait pas marqué depuis plus de 300 minutes avant d'attaquer le match. Le sélectionneur Gernot Rohr avait retourné le problème dans tous les sens, essayant Roguy Meye, Daniel Cousin et Fabrice Do Marcolino en attaque pour finalement prendre une option courageuse : aligner Stéphane Nguéma, joueur évoluant au Gabon, et laisser le capitaine Cousin sur le banc.

Il n'a fallu que 20 minutes au Gabon pour ouvrir le pointage sous les yeux d'un président Ali Bongo Ondimba euphorique et conforter le sélectionneur, décrié par la presse, dans son choix. C'est en effet Nguéma qui a offert le premier but à Pierre-Emerick Aubameyang d'une longue passe de la droite (30e).

Très présent également au milieu de terrain au pressing, Nguéma, ovationné à sa sortie, est venu marquer le deuxième but à la 45e minute en poussant dans les buts un ballon repoussé miraculeusement par le gardien nigérien sur une tête à bout portant d'Aubameyang, sans doute le meilleur Gabonais lundi.

Courbis omniprésent

Privée du défenseur Brou Apanga, victime d'une rechute, la défense gabonaise avec le jeune Ekwa Ebanega, champion d'Afrique des moins de 23 ans, et le Lorientais Bruno Ecuele Manga, a finalement vécu une soirée tranquille.

Les Gabonais, moins brillants en seconde période, ont fait ce qu'il fallait pour aborder en confiance leurs deux prochains matchs face aux favoris de la poule, le Maroc et la Tunisie, qui s'affrontaient en soirée. Nul doute que ce sera moins facile que face au Niger.

Le Niger, sorti d'une poule de qualification où figuraient l'Égypte et l'Afrique du Sud, n'a pas montré grand-chose, la star de l'équipe se nommant désormais... Rolland Courbis, omniprésent le long de la ligne de touche au point de se demander si ce n'est pas lui l'entraîneur en lieu et place de Harouna Doula... En fin de compte, ses choix n'ont pas été heureux : avec un changement avant la mi-temps et deux remplacements à l'heure de jeu, le Niger a ensuite été contraint de jouer à 10 à partir de la 72e minute après la blessure d'Amadou Kalala. Pas la meilleure façon de remonter un 2 à 0.