VARSOVIE - Le président de l'UEFA, Michel Platini, a estimé jeudi à Varsovie que la question de la sécurité et du hooliganisme restait un sujet clef avant l'Euro-2012 (8 juin-1er juillet) qui se jouera en juin en Pologne et en Ukraine.

"Le monde n'est pas aussi beau que je le souhaiterais, et nous avons forcément besoin d'une protection, de gens qui vont garder les stades, de faire attention aux hooligans qui vont arriver, donc c'est pour ça que le gouvernement polonais a mis en place tout un système de protection et de police", a-t-il déclaré lors d'un point-presse sur le site du stade national où se jouera le 8 juin le match d'ouverture du tournoi.

"Nous sommes les responsables de ce tournoi, avec le gouvernement polonais et avec la Fédération polonaise. Il y a une seule chose qui me fait toujours peur, et c'est la sécurité. C'est de notre responsabilité que les gens qui soient dans les stades viennent voir un match en toute sécurité. J'ai dit exactement la même chose en Ukraine, au président ukrainien" a-t-il ajouté.

"Je vois un Euro formidable. Je vois toujours le verre d'eau à moitié plein, plutôt qu'a moitié vide. Donc je vois toutes les belles choses qui sont liées au football, qui sont liées à l'atmosphère, qui sont liées à la formidable ambiance qui va régner en Pologne et en Ukraine. J'espère qu'on n'aura pas besoin de policiers", a encore souligné le président de l'UEFA.

Le ministère polonais de l'Intérieur a annoncé jeudi que la sécurité de l'Euro-2012 de football sera assuré par 9.000 fonctionnaires de police. Quelque 7.600 stadiers seront par ailleurs chargés d'aider les supporteurs lors de leur séjour en Pologne.

Outre Varsovie, le tournoi se jouera dans trois autres villes polonaises - Gdansk, sur la côte baltique, Poznan (ouest) et Wroclaw (ouest).

De nombreux fans sont également attendus à Cracovie (sud) où s'installeront les équipes d'Angleterre, des Pays-bas, et de l'Italie.

Après avoir été longtemps accusée de fermer les yeux sur le phénomène du hooliganisme, la Pologne a lancé depuis près un an une importante campagne de lutte contre ce problème.

Le président de l'UEFA a également estimé que le parc de logements en Pologne préparé pour l'Euro était correct.

"J'ai râlé en Ukraine. En Pologne, c'est correct", a-t-il déclaré.

Selon lui, la situation générale dans les deux pays à moins de deux mois avant le premier coup de sifflet du tournoi inspirait la confiance.

"L'Ukraine, c'est un peu plus compliqué que la Pologne. Mais comme la Pologne, ils ont fait un travail formidable", a-t-il dit.

"Je pense que tout sera au point dans 54 jours (...) On voudrait que ça aille plus vite, mais bon, il y a des fois qu'il y a des empêchements qui font que ça ne va pas aussi vite qu'on le souhaiterait. Mais on sait que dans 54 jours tous sera préparé, autant en Ukraine qu'en Pologne", a encore déclaré Michel Platini.