Le Mondial n'a pas fait exploser la prostitution
Soccer mercredi, 5 juil. 2006. 13:45 mercredi, 11 déc. 2024. 02:30
BERLIN (AP) - Ballon rond et commerce de la chair semblent finalement ne pas faire bon ménage. Contrairement à ce que beaucoup pensaient, il n'y a pas eu d'explosion de la prostitution pendant la Coupe du monde, malgré la venue en Allemagne de centaines de milliers de visiteurs.
Située près du stade olympique, Artemis, la plus grande maison close de Berlin, s'attendait à recevoir jusqu'à 500 clients par jour. En fait, la fréquentation réelle a été deux fois moins importante.
Ce niveau d'activité est tout de même un bon résultat pour l'établissement dont les craintes de voir déferler des hordes de hooligans se sont révélées infondées. "Nous sommes très heureux", déclare la gérante, Vanessa. "Tout s'est bien passé ici, Dieu merci, même si ce n'est pas encore fini."
D'ici la fin de la compétition, l'Allemagne aura reçu deux millions de visiteurs, selon le Centre allemand du tourisme. Mais l'industrie du sexe ne semble pas avoir réellement profité d'un effet Coupe du monde.
A Cologne, Burkhard Jahn, porte-parole de la police, souligne que "la hausse attendue n'a pas eu lieu". Selon lui, la ville n'a noté aucune augmentation significative du nombre de prostituées et les maisons closes locales ont rapporté que leurs pensionnaires "étaient toutes désoeuvrées".
Beaucoup estiment que l'ambiance collective des groupes des supporters se marie mal avec l'aspect furtif du commerce du sexe. "Le soccer et la bière vont bien ensemble", souligne M. Jahn. "Le soccer et la prostitution ne forment pas une combinaison aussi bonne apparemment."
Globalement, dans les villes qui ont accueilli des matches du Mondial, la police n'a pas noté de hausse de la prostitution forcée ou de la fréquentation des maisons closes légales.
La plupart des villes hôtes estiment que la prostitution est restée à un niveau normal durant la compétition, alors que Nuremberg a fait état d'une progression de 10% du nombre de prostituées légales. Munich a également signalé une forte hausse de leur nombre au début du tournoi, mais qui n'a pas duré.
"Au début de la Coupe du monde nous avons observé une hausse de 50% à 60%" des prostituées déclarées, a précisé Peter Breitner, de la police de Munich. Mais "la plupart des femmes sont retournées chez elles, et nous sommes revenus à un niveau normal."
Ulrike Helwerth, des Organisations du Conseil national des femmes allemandes, note qu'il est trop tôt pour évaluer le nombre de prostituées venues de l'étranger. "Nous avons des informations différentes: selon le milieu des prostituées, elles n'ont pas été plus nombreuses, mais les maisons closes disent avoir eu beaucoup plus de femmes, principalement d'Europe de l'Est, leur demandant de pouvoir travailler dans leurs locaux."
Mme Herlwerth estime également que l'on ne peut exclure qu'il y ait eu une hausse de la prostitution forcée, même si la situation sur ce point est "très floue".
Certaines maisons closes disent avoir été désertées les jours de match. Mais pour Artemis, située à proximité du stade olympique de Berlin, qui peut accueillir 75.000 spectateurs, les rencontres ont plutôt été une aubaine.
"Cela a bien marché", reconnaît Vanessa, la gérante. "Nous retransmettons les matches en direct dans notre cinéma érotique; un certain nombre de nos clients les regardent."
Située près du stade olympique, Artemis, la plus grande maison close de Berlin, s'attendait à recevoir jusqu'à 500 clients par jour. En fait, la fréquentation réelle a été deux fois moins importante.
Ce niveau d'activité est tout de même un bon résultat pour l'établissement dont les craintes de voir déferler des hordes de hooligans se sont révélées infondées. "Nous sommes très heureux", déclare la gérante, Vanessa. "Tout s'est bien passé ici, Dieu merci, même si ce n'est pas encore fini."
D'ici la fin de la compétition, l'Allemagne aura reçu deux millions de visiteurs, selon le Centre allemand du tourisme. Mais l'industrie du sexe ne semble pas avoir réellement profité d'un effet Coupe du monde.
A Cologne, Burkhard Jahn, porte-parole de la police, souligne que "la hausse attendue n'a pas eu lieu". Selon lui, la ville n'a noté aucune augmentation significative du nombre de prostituées et les maisons closes locales ont rapporté que leurs pensionnaires "étaient toutes désoeuvrées".
Beaucoup estiment que l'ambiance collective des groupes des supporters se marie mal avec l'aspect furtif du commerce du sexe. "Le soccer et la bière vont bien ensemble", souligne M. Jahn. "Le soccer et la prostitution ne forment pas une combinaison aussi bonne apparemment."
Globalement, dans les villes qui ont accueilli des matches du Mondial, la police n'a pas noté de hausse de la prostitution forcée ou de la fréquentation des maisons closes légales.
La plupart des villes hôtes estiment que la prostitution est restée à un niveau normal durant la compétition, alors que Nuremberg a fait état d'une progression de 10% du nombre de prostituées légales. Munich a également signalé une forte hausse de leur nombre au début du tournoi, mais qui n'a pas duré.
"Au début de la Coupe du monde nous avons observé une hausse de 50% à 60%" des prostituées déclarées, a précisé Peter Breitner, de la police de Munich. Mais "la plupart des femmes sont retournées chez elles, et nous sommes revenus à un niveau normal."
Ulrike Helwerth, des Organisations du Conseil national des femmes allemandes, note qu'il est trop tôt pour évaluer le nombre de prostituées venues de l'étranger. "Nous avons des informations différentes: selon le milieu des prostituées, elles n'ont pas été plus nombreuses, mais les maisons closes disent avoir eu beaucoup plus de femmes, principalement d'Europe de l'Est, leur demandant de pouvoir travailler dans leurs locaux."
Mme Herlwerth estime également que l'on ne peut exclure qu'il y ait eu une hausse de la prostitution forcée, même si la situation sur ce point est "très floue".
Certaines maisons closes disent avoir été désertées les jours de match. Mais pour Artemis, située à proximité du stade olympique de Berlin, qui peut accueillir 75.000 spectateurs, les rencontres ont plutôt été une aubaine.
"Cela a bien marché", reconnaît Vanessa, la gérante. "Nous retransmettons les matches en direct dans notre cinéma érotique; un certain nombre de nos clients les regardent."