Le Paris SG surclasse le Real Madrid
Ligue des champions mercredi, 18 sept. 2019. 17:00 jeudi, 12 déc. 2024. 03:46Des débuts de rêve, qui plus est face au plus grands des ogres européens: le PSG, sans ses superstars Neymar et Kylian Mbappé, a parfaitement lancé sa campagne en Ligue des champions en s'imposant 3-0 face au Real Madrid, mercredi, grâce à notamment à un doublé d'Angel Di Maria.
A croire qu'il ne veut plus qu'on oublie le "D", à chaque fois qu'est encensée la ligne d'attaque parisienne. En l'absence des membres de la "MCN", Neymar, suspendu deux matches, Kylian Mbappé et Edinson Cavani, blessés, Di Maria a une nouvelle rappelé qu'il y avait, au-delà du trident le plus cher de l'histoire, bel et bien "quatre fantastiques" au PSG.
Grâce au doublé de son ange argentin (14e, 33e) et au but de Thomas Meunier (90+1), le PSG s'est déjà offert, outre une victoire de prestige face au détenteur record de victoires en C1 avec 13 couronnes, une voie royale pour une qualification au second tour.
Six mois après la "remontada" contre Manchester United au printemps dernier, synonyme de troisième élimination d'affilée en huitièmes de finale, le signal envoyé par les hommes de Thomas Tuchel à travers ce succès convaincant est clair : l'humiliation, longue à digérer, est définitivement de l'histoire ancienne.
Zidane, retour perdant
A contrario, le retour de Zinédine Zidane dans sa compétition fétiche a pris des allures de cauchemar, dans la lignée de la très pénible fin de saison dernière.
Malgré la première titularisation d'Eden Hazard, sa recrue phare de l'été, sous le maillot merengue, la "Maison blanche", privée certes de plusieurs cadres (Luka Modric, Marcelo, Sergio Ramos) s'est montrée globalement impuissante. A des années lumières de la leçon infligée à Paris sur sa pelouse en 2018 (victoire 2-1 lors du 8e finale retour)...
« C'est sûr que ce soir, on n'a pas eu une bonne soirée... On a bien commencé notre match durant les quinze premières minutes, a dit Zidane. Notre première mi-temps a été bonne au début mais on a vite été dépassés par le milieu de terrain surtout par l'intensité qu'ils ont mis. On a été mangés dans les duels au milieu du terrain. On a beaucoup péché là-dedans, on n'a pas eu d'intensité et quand on ne met pas d'intensité à ce niveau-là, ce n'est pas possible... On est vite en difficulté. »
Revenu à la rescousse sur le banc madrilène en mars dernier, l'artisan du triplé inédit dans la plus grande des compétitions européennes (2016, 2017, 2018) n'a toujours pas réussi à redonner au Real le lustre du temps du premier mandat du Français. Comme si le fluide du maestro avait perdu de son effet.
« C'est la cerise sur le gâteau me concernant (ndlr: son but). Merci à Juan (Icardi) qui a été très altruiste sur cette action, il aurait pu finir le gardien, je ne peux que le féliciter pour cette magnifique "assist". Pour le reste, une très très bonne équipe malgré les absences de nos trois vedettes, a ajouté Thomas Meunier, défenseur du Paris SG. On a joué en équipe: Sarabia, Di Maria, ils ont fait un travail formidable. Je pourrais citer toute l'équipe, en réalité on a été très très bons, comme un vrai bloc offensivement, défensivement, on s'est créé pas mal d'opportunités. (L'entraîneur) Thomas Tuchel a mis l'accent cette semaine plus que d'habitude sur l'aspect tactique, les entraînement étaient très instructifs. »
Pourtant dans le sillage d'un Karim Benzema, capitaine, et de ses compères Gareth Bale et James Rodriguez, les deux ex-bannis revenus au premier plan, le Real a pris les choses en main d'entrée de jeu en monopolisant le ballon.
Mais sur leur première action, les Parisiens ont été plus tueurs pour ouvrir le score ! Sur un centre en retrait de Bernat, à l'origine de l'action, Di Maria a surgi pour lâcher un pointu du gauche qui n'a laissé aucune chance à Courtois (1-0, 14e).
Di Maria en feu
Au-delà d'avoir enflammé le Parc, ce but a donné confiance à son équipe, à l'image du centre vicieux de Meunier (22e) ou de la frappe contrée de Sarabia (27e). Progressivement battus dans les duels, le Real s'est montré dangereux uniquement sur coup de pied arrêté, comme ce joli coup franc de Bale passé juste au-dessus de la cage de Navas (32e).
La patte gauche du Gallois est remarquable mais que dire de celle de Di Maria ? Sur l'action suivante, l'Argentin s'est offert un doublé en trompant Courtois d'une sublime frappe enroulée à l'entrée de la surface (2-0, 34e). De quoi donner le sourire au duo Mbappé-Neymar, présents côte à côte en tribunes !
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Bale pensait avoir égalisé dans la foulée d'une frappe lobée vicieuse mais sa faute de main, vue par l'arbitre après le recours à l'assistance vidéo (VAR) a annulé le but (37e). La dernière éclaircie avant le désert.
Au retour des vestiaires, Di Maria aurait même pu s'offrir le triplé quand il s'est présenté seul face à Courtois. Mais son ballon piqué, sa "spéciale" qu'il réussit pourtant à tous les coups, est passé juste au dessus (60e).
Puis sa magnifique passe pour Sarabia dans la foulée (62e) n'a pas pu être convertie en but pour quelques centimètres... Ce n'était que partie remise.
Car si la réduction du score de Benzema (75e) pour le Real a encore une fois été refusée pour hors-jeu, Paris avait à coeur d’aggraver le score. Sur un magnifique contre, Meunier, avec l'aide de Bernat, a finalement inscrit le but du 3-0 en toute fin de match (90+1). Pour rendre la victoire royale de bout en bout.