Le soccer est la religion de l'Uruguay
Soccer dimanche, 4 juil. 2010. 09:44 samedi, 14 déc. 2024. 01:34
MONTEVIDEO - En Uruguay, seul pays laïc d'Amérique du Sud, le soccer est presque une religion: cette petite nation, dont plusieurs présidents ont dirigé des clubs, s'est faite connaître de la planète entière en gagnant deux Coupes du monde en 1930 et 1950.
Pour comprendre l'incroyable réussite de ce pays de 3,4 millions d'habitants, qualifié pour la 5e demi-finale mondiale de son histoire, il faut revenir un siècle en arrière.
"Le football est le principal élément d'unité entre Uruguayens et a représenté très tôt un élément de cohésion sociale. En 1916, il y avait deux joueurs noirs dans l'équipe qui a disputé la Copa America" et gagné le premier des 14 titres continentaux de la Celeste (record codétenu par l'Argentine), rappelle Luis Prats, spécialiste de l'histoire du football uruguayen.
"Et les succès des années 1920 (deux titres olympiques en 1924 et 1928) ont été des motifs de fierté pour ce petit pays qui a commencé à se faire connaître dans le monde grâce au football. Cela s'est vu notamment lors du Mondial-1930 qu'il a organisé,", ajoute-t-il.
Cette première Coupe du monde, remportée par l'Uruguay, coïncidait en outre avec les festivités du centenaire de la Constitution de 1830, qui ont valu au principal stade de Montevideo d'être baptisé "Centenario".
Vingt ans plus tard, en 1950, la Celeste a fait encore plus fort en battant (2-1) le Brésil, qui n'avait besoin que d'un nul pour être sacré sur ses terres.
Coups de fils présidentiels
La fièvre du soccer s'est emparée des politiques. Plusieurs cadres du parti Colorado (centre-droit), au pouvoir quasiment sans interruption pendant plus d'un siècle, ont dirigé Penarol, club le plus populaire du pays avec Nacional.
L'ex-président Julio Maria Sanguinetti (1985-1990, 1995-2000) en est encore le président honoraire et le premier chef d'Etat de gauche de l'Uruguay, Tabaré Vazquez (2005-2010), dirigeait Progreso l'année de son seul titre de champion (1989).
L'actuel président, José Mujica, a dîné avec les joueurs de la Celeste avant leur départ en Afrique du Sud et appelle le capitaine Diego Lugano avant et après chaque match.
"Par son sérieux, la sélection nous a donné une énorme leçon d'engagement, de courage et de dévouement", a-t-il lancé avant le quart de finale contre le Ghana.
L'Uruguay "reste un des pays avec la plus grande culture football", "où le foot est important pour les passionnés mais aussi pour les autres", résume le sélectionneur Oscar Tabarez.
"On se base sur cette culture qui se transmet. Le jouet le plus important qu'on donne aux enfants, c'est un ballon", dans ce pays où un tiers des jeunes de 6 à 13 ans sont inscrits dans un club, conclut-il.
Pour comprendre l'incroyable réussite de ce pays de 3,4 millions d'habitants, qualifié pour la 5e demi-finale mondiale de son histoire, il faut revenir un siècle en arrière.
"Le football est le principal élément d'unité entre Uruguayens et a représenté très tôt un élément de cohésion sociale. En 1916, il y avait deux joueurs noirs dans l'équipe qui a disputé la Copa America" et gagné le premier des 14 titres continentaux de la Celeste (record codétenu par l'Argentine), rappelle Luis Prats, spécialiste de l'histoire du football uruguayen.
"Et les succès des années 1920 (deux titres olympiques en 1924 et 1928) ont été des motifs de fierté pour ce petit pays qui a commencé à se faire connaître dans le monde grâce au football. Cela s'est vu notamment lors du Mondial-1930 qu'il a organisé,", ajoute-t-il.
Cette première Coupe du monde, remportée par l'Uruguay, coïncidait en outre avec les festivités du centenaire de la Constitution de 1830, qui ont valu au principal stade de Montevideo d'être baptisé "Centenario".
Vingt ans plus tard, en 1950, la Celeste a fait encore plus fort en battant (2-1) le Brésil, qui n'avait besoin que d'un nul pour être sacré sur ses terres.
Coups de fils présidentiels
La fièvre du soccer s'est emparée des politiques. Plusieurs cadres du parti Colorado (centre-droit), au pouvoir quasiment sans interruption pendant plus d'un siècle, ont dirigé Penarol, club le plus populaire du pays avec Nacional.
L'ex-président Julio Maria Sanguinetti (1985-1990, 1995-2000) en est encore le président honoraire et le premier chef d'Etat de gauche de l'Uruguay, Tabaré Vazquez (2005-2010), dirigeait Progreso l'année de son seul titre de champion (1989).
L'actuel président, José Mujica, a dîné avec les joueurs de la Celeste avant leur départ en Afrique du Sud et appelle le capitaine Diego Lugano avant et après chaque match.
"Par son sérieux, la sélection nous a donné une énorme leçon d'engagement, de courage et de dévouement", a-t-il lancé avant le quart de finale contre le Ghana.
L'Uruguay "reste un des pays avec la plus grande culture football", "où le foot est important pour les passionnés mais aussi pour les autres", résume le sélectionneur Oscar Tabarez.
"On se base sur cette culture qui se transmet. Le jouet le plus important qu'on donne aux enfants, c'est un ballon", dans ce pays où un tiers des jeunes de 6 à 13 ans sont inscrits dans un club, conclut-il.