Le Soleil levant éclipse l'Etoile rouge
Soccer mercredi, 9 févr. 2005. 11:58 samedi, 14 déc. 2024. 19:55
SAITAMA (AFP) - L'Etoile rouge de la République populaire et démocratique de Corée (RPDC) aura longtemps fait de l'ombre au Soleil Levant, mercredi soir en qualification au Mondial-2006 près de Tokyo, avant que le Japon ne porte miraculeusement le coup de grâce durant le temps additionnel (2-1).
Tout avait bien commencé pour l'hôte nippon et ses exubérants supporteurs revêtus de bleu dans le superbe stade de Saitama (nord de Tokyo) plein à craquer.
Un coup franc de Mitsuo Ogasawara à la 4e minute, courbé comme une lame de sabre, laissait de marbre le portier nord-coréen Sim Sung Chol, dont ce ne serait pas la seule toile de la soirée.
Chantant "Nippon, Nippon" à tue-tête, dansant en rang serré, le kop japonais était libéré de la tension d'une confrontation trop attendue, lourdement chargée de contentieux historico-politiques.
D'autant que son équipe, reine d'Asie, manquait de récidiver dès la minute suivante à la suite d'une sortie hasardeuse de Sim. Les chants redoublaient.
Pourtant, le petit contingent rouge des supporteurs nord-coréens, beaucoup plus sages, allait exploser de joie à son tour à la 61e minute après une rapide contre-attaque menée à son terme par Nam Song Chol. Et sortir le drapeau à l'étoile rouge bordé de bleu nuit de la RPDC.
Quelque 4500 places (sur 64.000) avaient été allouées à la communauté nord-coréenne installée au Japon, aucun supporteur n'ayant fait le déplacement depuis Pyongyang pour le retour de la Corée du Nord sur la scène du Mondial après une absence de 10 ans.
D'ailleurs, les deux joueurs les plus applaudis de la RPDC furent deux Nord-Coréens nés au Japon, Ri Han-jae et An Yong-hak, qui servent dans des clubs professionnels nippons.
Ce qui ne manque pas d'ironie quand on sait que le Japon est quotidiennement vilipendé par les médias de Pyongyang.
Comme un samourai sans tête
Les autorités japonaises avaient tout fait pour éviter le moindre incident, dépensant 50 millions de yens (500.000 dollars) pour la sécurité, soit le double d'un match normal.
Des policiers anti-émeute était postés à chaque carrefour aux alentours du stade, la matraque à la main mais l'air débonnaire.
La Fédération japonaise de soccer avait recruté pour l'occasion 1400 gardes privés, soit 50% de plus qu'à l'ordinaire. En outre, quelque 2000 policiers avaient été déployés autour du stade.
A l'intérieur, une "zone tampon" de sièges vides séparait les supporteurs des deux camps.
La politique est restée en dehors du stade et la confrontation s'est déroulée dans une ambiance bon enfant.
Il est vrai que les supporteurs japonais -dont beaucoup de femmes- sont traditionnellement réputés pour leur courtoisie et leur sportivité. Les violences sont rarissimes et les hooligans quasi inconnus au Japon.
"La rencontre s'est jouée dans une atmosphère très amicale. Ce fut un grand match. Mes joueurs ont donné tout ce qu'ils avaient dans le ventre", s'est réjoui l'entraîneur nord-coréen Yun Jong-su, en saluant l'esprit "d'offensive" de sa jeune équipe (moyenne d'âge: 23 ans).
La seule réelle inquiétude du public de Saitama est venue de l'incapacité des Japonais, supérieurs dans tous les secteurs du jeu -sauf dans celui de l'engagement-, à prendre le dessus.
Pendant de longues périodes de la deuxième mi-temps, le onze de Zico semblait jouer comme un samourai décapité, avec des jambes mais sans tête.
Jusqu'à l'énorme bourde à la 91e minute du portier Sim Sung Chol qui repoussait dans des pieds nippons une balle facile à dégager.
La République populaire et démocratique de Corée était trahie par un gardien de la Révolution.
Le match retour, qui ne manquera pas de piquant, est prévu le 8 juin à Pyongyang.
Tout avait bien commencé pour l'hôte nippon et ses exubérants supporteurs revêtus de bleu dans le superbe stade de Saitama (nord de Tokyo) plein à craquer.
Un coup franc de Mitsuo Ogasawara à la 4e minute, courbé comme une lame de sabre, laissait de marbre le portier nord-coréen Sim Sung Chol, dont ce ne serait pas la seule toile de la soirée.
Chantant "Nippon, Nippon" à tue-tête, dansant en rang serré, le kop japonais était libéré de la tension d'une confrontation trop attendue, lourdement chargée de contentieux historico-politiques.
D'autant que son équipe, reine d'Asie, manquait de récidiver dès la minute suivante à la suite d'une sortie hasardeuse de Sim. Les chants redoublaient.
Pourtant, le petit contingent rouge des supporteurs nord-coréens, beaucoup plus sages, allait exploser de joie à son tour à la 61e minute après une rapide contre-attaque menée à son terme par Nam Song Chol. Et sortir le drapeau à l'étoile rouge bordé de bleu nuit de la RPDC.
Quelque 4500 places (sur 64.000) avaient été allouées à la communauté nord-coréenne installée au Japon, aucun supporteur n'ayant fait le déplacement depuis Pyongyang pour le retour de la Corée du Nord sur la scène du Mondial après une absence de 10 ans.
D'ailleurs, les deux joueurs les plus applaudis de la RPDC furent deux Nord-Coréens nés au Japon, Ri Han-jae et An Yong-hak, qui servent dans des clubs professionnels nippons.
Ce qui ne manque pas d'ironie quand on sait que le Japon est quotidiennement vilipendé par les médias de Pyongyang.
Comme un samourai sans tête
Les autorités japonaises avaient tout fait pour éviter le moindre incident, dépensant 50 millions de yens (500.000 dollars) pour la sécurité, soit le double d'un match normal.
Des policiers anti-émeute était postés à chaque carrefour aux alentours du stade, la matraque à la main mais l'air débonnaire.
La Fédération japonaise de soccer avait recruté pour l'occasion 1400 gardes privés, soit 50% de plus qu'à l'ordinaire. En outre, quelque 2000 policiers avaient été déployés autour du stade.
A l'intérieur, une "zone tampon" de sièges vides séparait les supporteurs des deux camps.
La politique est restée en dehors du stade et la confrontation s'est déroulée dans une ambiance bon enfant.
Il est vrai que les supporteurs japonais -dont beaucoup de femmes- sont traditionnellement réputés pour leur courtoisie et leur sportivité. Les violences sont rarissimes et les hooligans quasi inconnus au Japon.
"La rencontre s'est jouée dans une atmosphère très amicale. Ce fut un grand match. Mes joueurs ont donné tout ce qu'ils avaient dans le ventre", s'est réjoui l'entraîneur nord-coréen Yun Jong-su, en saluant l'esprit "d'offensive" de sa jeune équipe (moyenne d'âge: 23 ans).
La seule réelle inquiétude du public de Saitama est venue de l'incapacité des Japonais, supérieurs dans tous les secteurs du jeu -sauf dans celui de l'engagement-, à prendre le dessus.
Pendant de longues périodes de la deuxième mi-temps, le onze de Zico semblait jouer comme un samourai décapité, avec des jambes mais sans tête.
Jusqu'à l'énorme bourde à la 91e minute du portier Sim Sung Chol qui repoussait dans des pieds nippons une balle facile à dégager.
La République populaire et démocratique de Corée était trahie par un gardien de la Révolution.
Le match retour, qui ne manquera pas de piquant, est prévu le 8 juin à Pyongyang.