Le statut des arbitres au centre des préoccupations
Soccer mardi, 8 mars 2005. 15:48 jeudi, 12 déc. 2024. 07:29
ZURICH (AFP) - Très préoccupée par le scandale des matchs manipulés en Allemagne, la Fédération internationale de soccer (FIFA), réunie en comité exécutif lundi et mardi à Zurich, s'est interrogée sur les évolutions à apporter au statut des arbitres, abordant ainsi leur professionnalisation.
Lors d'une conférence de presse tenue à l'issue du comité, le président de la FIFA, Joseph Blatter, a d'abord tenu à préciser que la FIFA faisait "pleine et entière confiance à la DFB (la Fédération allemande) et aux autorités judiciaires allemandes dans cette affaire, tout comme nous faisons confiance à tous les arbitres dans le monde".
"Cette affaire fait mal, a-t-il continué. Sur les 700 000 arbitres qui exercent dans le monde, il peut y avoir de temps en temps une +brebis galeuse+. Mais si cela arrive dans le soccer professionnel, en Allemagne, où la Fédération se veut exemplaire, c'est vraiment douloureux".
Fin janvier, l'arbitre allemand Robert Hoyzer avait fait scandale en avouant avoir manipulé le résultat de plusieurs matches qu'il arbitrait et sur lesquels il aurait parié. Hoyzer, qui a reconnu avoir manipulé au moins quatre matches (un de Coupe d'Allemagne, un de 2e et deux de 3e divisions), est soupçonné de "complicité d'escroquerie" dans huit cas.
Dans l'attente des résultats des investigations menées par la justice allemande, la FIFA a néanmoins demandé à sa commission d'éthique et de fair-play de se pencher sur ce problème afin de déterminer "quels sont les mécanismes que nous pourrions mettre en place pour éviter ce genre de choses... pour autant que cela soit évitable", selon M. Blatter.
"Suffisamment d'argent"
"Faut-il professionnaliser les arbitres?, s'est ensuite interrogé le président. Cela ne garantit pas forcément de résister aux tentatives de corruption. Mais lorsqu'une personne décide d'être professionnelle, elle est tenue à une certaine déontologie."
"Dans le soccer, il y a suffisamment d'argent pour rémunérer les arbitres correctement", a-t-il poursuivi, insistant pour que ces derniers, "qui ne sont pas des +deus ex machina+", soient davantage "intégrés". "Ce ne sont pas des électrons libres. Comme les joueurs et les entraîneurs, ils doivent pouvoir être jugés, pas seulement par leurs pairs mais par l'ensemble des composantes du football".
"On peut également désigner les arbitres à très brève échéance avant les matches" pour minimiser les tentatives de corruption, a aussi dit M. Blatter.
"Ce sont des idées qui ont été discutées au cours du comité", a continué le président de la FIFA, ajoutant que le point positif provenait du fait que, dans cette affaire, le scandale venait "non pas du milieu du football mais du milieu des paris".
A ce propos, le comité a confirmé à l'unanimité que la FIFA ne s'impliquerait jamais de quelque manière que ce soit dans quelconque activité de pari, comme cela avait été décidé en 2001. "Mais on ne peut pas interdire les entreprises de paris, a regretté le président. Nous sommes victimes de notre popularité".
"Même en mettant les bouchées doubles, je doute qu'on puisse changer grand-chose d'ici au Mondial 2006 en Allemagne en ce qui concerne les arbitres. En revanche, on peut changer les mentalités", a conclu M. Blatter.
Lors d'une conférence de presse tenue à l'issue du comité, le président de la FIFA, Joseph Blatter, a d'abord tenu à préciser que la FIFA faisait "pleine et entière confiance à la DFB (la Fédération allemande) et aux autorités judiciaires allemandes dans cette affaire, tout comme nous faisons confiance à tous les arbitres dans le monde".
"Cette affaire fait mal, a-t-il continué. Sur les 700 000 arbitres qui exercent dans le monde, il peut y avoir de temps en temps une +brebis galeuse+. Mais si cela arrive dans le soccer professionnel, en Allemagne, où la Fédération se veut exemplaire, c'est vraiment douloureux".
Fin janvier, l'arbitre allemand Robert Hoyzer avait fait scandale en avouant avoir manipulé le résultat de plusieurs matches qu'il arbitrait et sur lesquels il aurait parié. Hoyzer, qui a reconnu avoir manipulé au moins quatre matches (un de Coupe d'Allemagne, un de 2e et deux de 3e divisions), est soupçonné de "complicité d'escroquerie" dans huit cas.
Dans l'attente des résultats des investigations menées par la justice allemande, la FIFA a néanmoins demandé à sa commission d'éthique et de fair-play de se pencher sur ce problème afin de déterminer "quels sont les mécanismes que nous pourrions mettre en place pour éviter ce genre de choses... pour autant que cela soit évitable", selon M. Blatter.
"Suffisamment d'argent"
"Faut-il professionnaliser les arbitres?, s'est ensuite interrogé le président. Cela ne garantit pas forcément de résister aux tentatives de corruption. Mais lorsqu'une personne décide d'être professionnelle, elle est tenue à une certaine déontologie."
"Dans le soccer, il y a suffisamment d'argent pour rémunérer les arbitres correctement", a-t-il poursuivi, insistant pour que ces derniers, "qui ne sont pas des +deus ex machina+", soient davantage "intégrés". "Ce ne sont pas des électrons libres. Comme les joueurs et les entraîneurs, ils doivent pouvoir être jugés, pas seulement par leurs pairs mais par l'ensemble des composantes du football".
"On peut également désigner les arbitres à très brève échéance avant les matches" pour minimiser les tentatives de corruption, a aussi dit M. Blatter.
"Ce sont des idées qui ont été discutées au cours du comité", a continué le président de la FIFA, ajoutant que le point positif provenait du fait que, dans cette affaire, le scandale venait "non pas du milieu du football mais du milieu des paris".
A ce propos, le comité a confirmé à l'unanimité que la FIFA ne s'impliquerait jamais de quelque manière que ce soit dans quelconque activité de pari, comme cela avait été décidé en 2001. "Mais on ne peut pas interdire les entreprises de paris, a regretté le président. Nous sommes victimes de notre popularité".
"Même en mettant les bouchées doubles, je doute qu'on puisse changer grand-chose d'ici au Mondial 2006 en Allemagne en ce qui concerne les arbitres. En revanche, on peut changer les mentalités", a conclu M. Blatter.