Le support d'une légende
Soccer samedi, 22 juin 2013. 11:14 vendredi, 13 déc. 2024. 19:35RIO DE JANEIRO - L'ancien attaquant vedette brésilien Romario, aujourd'hui député, a apporté son soutien aux manifestations contre la vie chère au Brésil en dénonçant les millions dépensés pour le Mondial 2014 de soccer et la Fédération internationale de football (FIFA), « le vrai président » du pays.
« Après la Coupe des Confédérations, il va falloir faire des choses dans l'optique du Mondial, et celui qui décidera de cela c'est le vrai président du Brésil, qui aujourd'hui s'appelle la FIFA », a jugé Romario.
Dans une vidéo postée sur internet, le parlementaire, en chemisette blanche, a « félicité le peuple brésilien pour les manifestations d'hier, d'aujourd'hui et celles qui vont venir ».
« Quand le Brésil a accepté, en 2007, d'accueillir la Coupe du monde, le budget prévisionnel s'élevait à plus ou moins 23 milliards de reales (10,7 milliards de dollars canadiens). En 2013, ce chiffre serait de 28 milliards (13 milliards de dollars canadiens) et n'oublions pas que nous sommes à plus d'un an" de l'évènement, a-t-il tonné.
Selon les chiffres officiels, le budget prévisionnel du Mondial 2014 s'élève à 15 milliards de dollars.
Romario s'en est de nouveau pris à la FIFA, qui selon lui « monte un cirque, ne dépense pas un centime et emporte tout ». "Elle aura des recettes de 4 milliards de reales (près de 2 milliards canadiens) et n'aura qu'un milliard d'impôts qu'elle ne va pas payer », a-t-il ajouté.
Dans tout le pays, plus d'un million de personnes sont descendues dans les rues jeudi après-midi pour la plus grosse journée de mobilisation depuis le lancement des manifestations, en début de semaine dernière, en réaction à des hausses des prix des transports publics.
Les mots d'ordre se sont peu à peu élargis, jusqu'à viser désormais les coûts engendrés par l'organisation du Mondial 2014 ou l'indigence des services publics, alors que le pays accueille jusqu'au 30 juin la Coupe des Confédérations.
Les manifestations ont été marquées par de violents affrontements avec la police, des dizaines de blessés et deux morts accidentelles.
Confrontée à cette fronde sociale historique, la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a promis samedi d'oeuvrer à un « grand pacte pour améliorer les services publics » ainsi qu'une lutte plus efficace contre la corruption, dans une allocution solennelle à la Nation.