PARIS - À cinq journées du terme du championnat, le suspense bat son plein en France aussi bien pour l'attribution du titre, relancée par le nul de Lyon face à Rennes (1-1) et le succès de Bordeaux contre Caen (2-1), que pour les places de relégables même si Toulouse s'est éloigné d'une zone rouge dans laquelle a plongé Lens.

Seuls quatre points séparent désormais les Girondins des Lyonnais, incapables de garder leur avantage au tableau d'affichage et surpris dans les arrêts de jeu par une tête de Mbia.

Totalement dominés la semaine dernière à Marseille (3-1), le leader marque le pas dans cette dernière ligne droite de la saison et a remis dans le coup des Bordelais qui ont encore pu compter sur l'efficacité de Cavenaghi, double buteur, pour vaincre les Caennais.

La course à l'Europe risque également de tenir en haleine les supporteurs jusqu'au bout. Marseille, en s'imposant à Metz (2-1), relégué en L2 après sa 22e défaite, a enfin touché du doigt la 3e position du classement, qualificative pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des champions.

Si le succès olympien et cette place sur le podium doivent beaucoup aux deux vedettes phocéennes, Cissé et Nasri, auteurs des deux buts, l'OM peut remercier Nancy, qui a chuté à Lille (2-1) et abandonné le trio de tête pour la première fois depuis la 1re journée.

Toulouse respire

Une semaine après sa victoire de prestige contre Lyon, Marseille aborde dans une posture idéale les dernières échéances de la saison, même si son calendrier n'est pas de tout repos avec notamment un voyage à Monaco (35e journée) et la réception de Bordeaux (36e journée).

Le programme démentiel qui attend Strasbourg (réception de Lyon, deux déplacements à Nancy et Marseille) a également de quoi faire frémir une équipe qui a encore sombré à Valenciennes (2-0). Avant-dernier, le Racing avance à un rythme de relégable et risque d'accompagner en L2 son voisin et rival messin même s'il possède le même nombre de points que Lens, 17e.

Les Nordistes sont eux aussi loin d'être condamnés mathématiquement mais certains signes ne trompent pas. Assommés par une égalisation dans les arrêts de jeu, la semaine dernière face à Metz (1-1), impuissants mercredi à Saint-Etienne (2-0), les Sang et Or ont encore lâché prise en toute fin de match à Lorient (1-0).

Et que dire du PSG, vaincu dimanche pour la 7e fois à domicile par Nice (3-2) et qui reste englué à la 18e place après avoir encaissé deux buts dans les sept dernières minutes?

En revanche, Toulouse, vainqueur à Monaco 2 à 0, peut espérer sauver sa place en L1 s'il poursuit son cycle vertueux et sauvegarde une invincibilité qui dure depuis trois rencontres.

Le retour de blessure d'Elmander et la résurrection de Battles, titulaire pour la première fois depuis le 19 janvier et principal artisan du succès des siens avec un but et une passe décisive, ont visiblement fait du bien au Téfécé.

Le changement à la tête de l'ASM (départ de Michel Pastor et de Gérard Brianti, promotion de Jérôme de Bontin en tant que président intérimaire) n'a, lui, eu aucune incidence sur le rendement d'une formation à la dérive et qui reste concernée par la relégation (14e avec 5 points d'avance sur Lens) au même titre qu'Auxerre, largement battu au Mans (3-0).