Le Tchèque Sverkos sort du calvaire
Soccer dimanche, 8 juin 2008. 15:24 mercredi, 11 déc. 2024. 19:41
SEEFELD - "Mais enfin, je suis quand même un peu connu, j'ai marqué 15 buts avec le Banik Ostrava cette saison!", lance sourire en coin l'attaquant tchèque Vaclav Sverkos, premier buteur de l'Euro 2008 samedi contre la Suisse (groupe A) et objet d'une soudaine attention qui met en lumière un parcours difficile.
Rien ne dit que la chronique de la compétition trouvera de nouveau l'occasion de s'arrêter sur son cas. Car Sverkos est là comme remplaçant, derrière l'inamovible géant Jan Koller (2,02 m). Et son temps de jeu lui est compté par le sélectionneur Karel Brückner.
Il l'a exploité au mieux samedi, lors des 34 minutes qu'il a passées sur le terrain, pour faire oublier Koller, douchant à lui seul les espoirs d'un stade et de tout un pays.
Pas forcément très académique, son but contre le cours du jeu lui a évidemment suffi pour estimer qu'il s'agissait là du "jour le plus beau et le plus important" de sa carrière.
Au vu du chemin chaotique que celle-ci a épousé ces deux dernières années, on saisit mieux son propos. Car Sverkos revient de loin et le reconnaît aisément: "Si on m'avait dit, voici un an, que je serais à l'Euro et que je marquerais le but du match d'ouverture, je ne l'aurais tout simplement pas cru".
C'est en effet miné par l'échec et meurtri quasiment dans son corps que le jeune attaquant rentre au pays à l'été 2007. La fausse couche de sa compagne en novembre 2005 l'a détruit. Après son but samedi, il a d'ailleurs embrassé le tatouage du prénom de cet enfant disparu qu'il porte sur le haut du bras.
Avant ce drame personnel, Sverkos avait donné un joli aperçu de son talent en Allemagne, à Moenchengladbach. A 19 ans, il inscrit 14 buts lors de sa première saison dans cet ex-grand club de l'ouest au public chaud et fidèle. Il récidive en 2004-2005 (9 buts), confirmant un statut de chouchou. Il deviendra d'ailleurs membre du groupe de supporteurs des ultras. "J'ai encore beaucoup de bons amis là-bas. Je garde un souvenir fantastique de mes deux premières saisons", dit-il.
La fin de son séjour en Bundesliga, via Berlin puis de nouveau "Gladbach", s'apparenta à un calvaire et, après un court passage a l'Austria Vienne en 2007, il rentre en Moravie au Banik Ostrava, un club de mineurs où il débuta sa carrière.
Dans un championnat de faible niveau, il termine meilleur buteur. Karel Brückner lui tend alors la perche, même si le système à un seul attaquant (Koller) lui laisse peu d'espoir de jouer.
Peu importe ! "Je profiterai de chaque minute", affirme-t-il, rendant hommage à Koller qu'il juge "irremplaçable". A 35 ans, l'ancien joueur de l'AS Monaco (1re div. française) vit de toute façon ses derniers moments d'international. Ce qui pourrait faire à terme les affaires de Sverkos, félicité samedi par une autre vedette du football tchèque, Pavel Nevded "qui m'a beaucoup aidé en sélection". Surtout, il rêve de retrouver une place dans un "grand championnat européen".
Rien ne dit que la chronique de la compétition trouvera de nouveau l'occasion de s'arrêter sur son cas. Car Sverkos est là comme remplaçant, derrière l'inamovible géant Jan Koller (2,02 m). Et son temps de jeu lui est compté par le sélectionneur Karel Brückner.
Il l'a exploité au mieux samedi, lors des 34 minutes qu'il a passées sur le terrain, pour faire oublier Koller, douchant à lui seul les espoirs d'un stade et de tout un pays.
Pas forcément très académique, son but contre le cours du jeu lui a évidemment suffi pour estimer qu'il s'agissait là du "jour le plus beau et le plus important" de sa carrière.
Au vu du chemin chaotique que celle-ci a épousé ces deux dernières années, on saisit mieux son propos. Car Sverkos revient de loin et le reconnaît aisément: "Si on m'avait dit, voici un an, que je serais à l'Euro et que je marquerais le but du match d'ouverture, je ne l'aurais tout simplement pas cru".
C'est en effet miné par l'échec et meurtri quasiment dans son corps que le jeune attaquant rentre au pays à l'été 2007. La fausse couche de sa compagne en novembre 2005 l'a détruit. Après son but samedi, il a d'ailleurs embrassé le tatouage du prénom de cet enfant disparu qu'il porte sur le haut du bras.
Avant ce drame personnel, Sverkos avait donné un joli aperçu de son talent en Allemagne, à Moenchengladbach. A 19 ans, il inscrit 14 buts lors de sa première saison dans cet ex-grand club de l'ouest au public chaud et fidèle. Il récidive en 2004-2005 (9 buts), confirmant un statut de chouchou. Il deviendra d'ailleurs membre du groupe de supporteurs des ultras. "J'ai encore beaucoup de bons amis là-bas. Je garde un souvenir fantastique de mes deux premières saisons", dit-il.
La fin de son séjour en Bundesliga, via Berlin puis de nouveau "Gladbach", s'apparenta à un calvaire et, après un court passage a l'Austria Vienne en 2007, il rentre en Moravie au Banik Ostrava, un club de mineurs où il débuta sa carrière.
Dans un championnat de faible niveau, il termine meilleur buteur. Karel Brückner lui tend alors la perche, même si le système à un seul attaquant (Koller) lui laisse peu d'espoir de jouer.
Peu importe ! "Je profiterai de chaque minute", affirme-t-il, rendant hommage à Koller qu'il juge "irremplaçable". A 35 ans, l'ancien joueur de l'AS Monaco (1re div. française) vit de toute façon ses derniers moments d'international. Ce qui pourrait faire à terme les affaires de Sverkos, félicité samedi par une autre vedette du football tchèque, Pavel Nevded "qui m'a beaucoup aidé en sélection". Surtout, il rêve de retrouver une place dans un "grand championnat européen".