Le Togo jouera finalement le tournoi
Soccer samedi, 9 janv. 2010. 20:54 dimanche, 15 déc. 2024. 13:59
CABINDA - Les joueurs de la sélection du Togo ont signé un coup de théâtre en annonçant dans la nuit de samedi à dimanche qu'ils participeraient finalement à la Coupe d'Afrique des nations en Angola, "en mémoire" des deux membres de leur encadrement morts après l'attaque de vendredi.
"En mémoire de ses disparus, l'équipe nationale a décidé de participer à la CAN, a déclaré à l'AFP un des joueurs, Thomas Dossevi. On a tous très mal au coeur, ce n'est plus une fête, mais nous avons envie de montrer nos couleurs, nos valeurs et que nous sommes des hommes".
"C'est une décision qui a été prise à la quasi-unanimité par le groupe qui s'est réuni dans la nuit et a décidé cela après avoir été rassuré par les autorités angolaises", a-t-il poursuivi.
Cellule psychologique
Le sélectionneur Hubert Velud a assisté à la réunion des joueurs "mais il ne pouvait pas trop s'avancer", a dit Thomas Dossevi, avant d'ajouter: "A chaud, tout le monde pensait rentrer. Les autorités togolaises (BIEN togolaises) ont mis en place une cellule psychologique qui a évalué notre état mental. Personne n'est muré dans le mutisme. On a été perturbé, mais on va tâcher de participer".
Cette décision de disputer le tournoi prend à contre-pied la tendance qui se dégageait depuis le mitraillage du bus de la délégation togolaise vendredi par un groupe indépendantiste, les Forces de libération de l'Etat du Cabinda-Position militaire (Flec-PM), qui a coûté la vie au chargé de communication Stanislas Ocloo et à l'entraîneur-adjoint Abalo Amelete.
Hubert Velud avait d'ailleurs indiqué à l'AFP, samedi après-midi, que la délégation togolaise allait s'envoler dès dimanche matin de l'enclave.
Un des membres de la délégation de la CAF missionnée samedi matin à Cabinda, Kodjo Samlan, avait aussi affirmé à l'AFP qu'un avion affrété par le Togo était stationné à l'aéroport de Cabinda afin de rapatrier les joueurs.
"Nous ne pouvons pas continuer dans cette circonstance de drame la compétition de la CAN", avait même déclaré à Lomé samedi après-midi le porte-parole du gouvernement togolais Pascal Bodjona, demandant ainsi aux joueurs de rentrer.
Le président de la Confédération africaine (CAF), Issa Hayatou, s'était rendu auprès des Togolais samedi pour tenter de les rassurer et de les convaincre de jouer. Il leur a également fait savoir que la décision de participer leur appartenait.
Pas de report
"Si vous choisissez de quitter la compétition, nous comprendrons votre décision et nous l'accepterons", avait-il dit, assurant que la CAF n'appliquerait pas les sanctions prévues en cas de forfait d'une équipe.
Mais l'équipe s'est dite très remontée contre la CAF, qui n'a pas souhaité "arranger un délai" ou "reporter" le premier match, prévu dès ce lundi contre le Ghana (18h30 GMT), "ne serait-ce que pour enterrer nos corps", a dénoncé Thomas Dossevi.
La CAF "voit ses intérêts en premier et pas ceux des pays, a encore regretté le joueur qui évolue à Nantes (D2 française). Nous sommes conscients des enjeux et nous n'avons pas envie de partir en lâches. Elle ne nous a pas soutenus assez".
Les Togolais sont toujours rassemblés à l'intérieur du village olympique, protégé par des forces militaires nombreuses et où se trouvent également les délégations de la Côte d'Ivoire et du Ghana, a constaté un journaliste de l'AFP. L'hôpital H28, où les blessés de l'attaque ont été soignés, se trouve à proximité.
"En mémoire de ses disparus, l'équipe nationale a décidé de participer à la CAN, a déclaré à l'AFP un des joueurs, Thomas Dossevi. On a tous très mal au coeur, ce n'est plus une fête, mais nous avons envie de montrer nos couleurs, nos valeurs et que nous sommes des hommes".
"C'est une décision qui a été prise à la quasi-unanimité par le groupe qui s'est réuni dans la nuit et a décidé cela après avoir été rassuré par les autorités angolaises", a-t-il poursuivi.
Cellule psychologique
Le sélectionneur Hubert Velud a assisté à la réunion des joueurs "mais il ne pouvait pas trop s'avancer", a dit Thomas Dossevi, avant d'ajouter: "A chaud, tout le monde pensait rentrer. Les autorités togolaises (BIEN togolaises) ont mis en place une cellule psychologique qui a évalué notre état mental. Personne n'est muré dans le mutisme. On a été perturbé, mais on va tâcher de participer".
Cette décision de disputer le tournoi prend à contre-pied la tendance qui se dégageait depuis le mitraillage du bus de la délégation togolaise vendredi par un groupe indépendantiste, les Forces de libération de l'Etat du Cabinda-Position militaire (Flec-PM), qui a coûté la vie au chargé de communication Stanislas Ocloo et à l'entraîneur-adjoint Abalo Amelete.
Hubert Velud avait d'ailleurs indiqué à l'AFP, samedi après-midi, que la délégation togolaise allait s'envoler dès dimanche matin de l'enclave.
Un des membres de la délégation de la CAF missionnée samedi matin à Cabinda, Kodjo Samlan, avait aussi affirmé à l'AFP qu'un avion affrété par le Togo était stationné à l'aéroport de Cabinda afin de rapatrier les joueurs.
"Nous ne pouvons pas continuer dans cette circonstance de drame la compétition de la CAN", avait même déclaré à Lomé samedi après-midi le porte-parole du gouvernement togolais Pascal Bodjona, demandant ainsi aux joueurs de rentrer.
Le président de la Confédération africaine (CAF), Issa Hayatou, s'était rendu auprès des Togolais samedi pour tenter de les rassurer et de les convaincre de jouer. Il leur a également fait savoir que la décision de participer leur appartenait.
Pas de report
"Si vous choisissez de quitter la compétition, nous comprendrons votre décision et nous l'accepterons", avait-il dit, assurant que la CAF n'appliquerait pas les sanctions prévues en cas de forfait d'une équipe.
Mais l'équipe s'est dite très remontée contre la CAF, qui n'a pas souhaité "arranger un délai" ou "reporter" le premier match, prévu dès ce lundi contre le Ghana (18h30 GMT), "ne serait-ce que pour enterrer nos corps", a dénoncé Thomas Dossevi.
La CAF "voit ses intérêts en premier et pas ceux des pays, a encore regretté le joueur qui évolue à Nantes (D2 française). Nous sommes conscients des enjeux et nous n'avons pas envie de partir en lâches. Elle ne nous a pas soutenus assez".
Les Togolais sont toujours rassemblés à l'intérieur du village olympique, protégé par des forces militaires nombreuses et où se trouvent également les délégations de la Côte d'Ivoire et du Ghana, a constaté un journaliste de l'AFP. L'hôpital H28, où les blessés de l'attaque ont été soignés, se trouve à proximité.