Les Bleus en liesse
Soccer samedi, 1 juil. 2006. 15:48 dimanche, 15 déc. 2024. 02:22
FRANCFORT (AP) - Thierry Henry a achevé d'un plat du pied le gardien Dida et un Brésil méconnaissable, samedi, alors que la France conduite par un Zinédine Zidane de génie s'est imposée 1-0 en quart de finale de la Coupe du monde à Francfort.
Les quintuples champions du monde ont été mis sous l'éteignoir par les Bleus, qui rencontreront mercredi en demi-finale le Portugal, tombeur de l'Angleterre aux tirs au but.
C'est à la 57e minute sur une passe de Zidane que Thierry Henry a crucifié un Brésil qui avait enchaîné son titre mondial de 2002 avec des succès en Copa America et en Coupe des Confédérations 2005.
A 34 ans, Zidane a confirmé une classe d'exception alors que la magie brésilienne était restée aux vestiaires. Le spectre de 1998 a sans doute contribué à rendre les Brésiliens, tombeurs 3-0 du Ghana en huitième de finale, incapables d'un sursaut d'orgueil salvateur.
Epouvantail de la compétition, le Brésil partait favori avec sa constellation de stars au rendez-vous de cette revanche de la finale 1998 gagnée 3-0 par la France. Les deux Ballons d'Or Ronaldinho et Ronaldo, - plus Kaka - faisaient peur, sans parler de Juninho, la terreur lyonnaise des frappes arrêtées, titularisé par Carlos Alberto Parreira.
Un premier beau geste de Zidane (1ère), Ronaldo à l'affût sur une longue touche (2e), le ton était donné.
Juninho frappait un coup franc, mais avait moins de réussite qu'avec l'Olympique lyonnais, sa frappe étant détournée.
Sur un coup franc de Ronaldinho, Ronaldo manquait un 16e but record en Coupe du monde en frappant de la tête au-dessus du but de Fabien Barthez (11e).
Mais le 4-2-3-1 français, identique à celui ayant éliminé l'Espagne 3-1 en huitième de finale, posait le jeu. Franck Ribéry à droite, et surtout Florent Malouda à gauche, sortant des dribbles "à la Garrincha", pressaient sur l'arrière garde auriverde.
Sur un centre de Willy Sagnol, Patrick Vieira était accroché par Cafu dans la surface, mais l'arbitre espagnol Luis Medina Cantalejo ne disait rien (21e).
Les champions du monde en titre butaient sur le bloc-équipe français. Kaka manquait ses passes, Cafu prenait un jaune pour avoir retenu Eric Abidal (25e).
Lucio faisait une faute sur Henry, Zidane de 25 mètres tirait au-dessus de la transversale de Dida (26e).
Thuram avait dit que le mental ferait la différence, le physique était en train de parler pour les Français.
Roberto Carlos était contraint de dégager en touche en catastrophe. Puis Cafu frôlait l'expulsion pour avoir retenu Malouda. Sur le coup franc de Zidane, la tête de Malouda léchait la transversale (38e).
Le Brésil, étiré dans ses lignes, déjouait. Ronaldinho était invisible, Ronaldo aussi.
Zidane valait tous les magiciens brésiliens réunis. Sur un festival de "cannes" dont il a le secret, il éliminait trois adversaires, lançait Vieira dans l'axe. Le "meilleur joueur" des rencontres face au Togo et à l'Espagne était "moissonné" par Juan, averti illico. Sur le coup franc, Henry frappait dans la main de Ronaldo. Des 20 mètres, Zidane trouvait le mur et l'arbitre sifflait la mi-temps.
A la reprise, les Bleus continuaient de mener aux points. Sur un nouveau coup franc obtenu par un Zizou intenable, Vieira plaçait un coup de tête à ras du montant droit de Dida (47e).
Les 48 000 spectateurs du Waldstadion, dont Jacques Chirac, se régalaient, mais quelle allait être l'addition? Zidane faisait un "café crème" à Ronaldo.
Dans la foulée, Cafu, 36 ans, à l'agonie devant Malouda, commettait une faute sur le Lyonnais. Le coup franc excentré de Zidane trouvait au second poteau le plat du pied droit de Thierry Henry qui finissait sous la transversale (1-0, 57e).
Jamais lors de leurs 57 précédentes associations, Zidane n'avait délivré une passe décisive à Henry. Cette première était elle aussi de bon augure.
Ce 36e but de Henry, le troisième en Allemagne, ne changeait pas la donne. Sur un énorme travail de Ribéry à gauche, Juan manquait de tromper son gardien (61e).
Parreira, sélectionneur du quatrième titre du Brésil en 1994, décrétait l'état d'urgence en remplaçant Juninho par Adriano (64e).
Ronaldo s'effondrait lamentablement dans la surface (71e) et sur le contre d'Henry, Ribéry frappait sur Dida sorti.
Le Brésil, anesthésié, se traînait. Le combat entre les deux formations les plus âgées du Mondial semblait tout à l'avantage des hommes de Domenech.
L'inspiration habitait les maillots blancs de la bande à Zizou, les supporters scandaient "Qui ne saute pas n'est pas français".
Barthez n'avait que des miettes pour briller le jour de son 15e match en Coupe du monde (record de Maxime Bossis égalé): une mauvaise passe en retrait de Claude Makelele était l'action la plus dangereuse de la Seleçao.
Domenech remplaçait un Ribéry allé au bout de lui-même par Sidney Govou (77e).
Parreira tirait sa dernière cartouche en sortant Kaka par Robinho (79e).
L'attaquant du Real Madrid, servi par Roberto Carlos, expédiait un missile hors cadre (80e).
Adriano tentait de mettre le feu, obtenait un corner, et Lucio tirait au-dessus (87e).
Un coup franc de Ronaldinho frôlait la transversale (87e), un ballon relâché par Barthez sur une frappe de Ronaldo était sauvé par Thuram, excellent pour sa 119e sélection record (89e). La France sortait grand vainqueur de ce duel entre les deux derniers champions du monde.
Les quintuples champions du monde ont été mis sous l'éteignoir par les Bleus, qui rencontreront mercredi en demi-finale le Portugal, tombeur de l'Angleterre aux tirs au but.
C'est à la 57e minute sur une passe de Zidane que Thierry Henry a crucifié un Brésil qui avait enchaîné son titre mondial de 2002 avec des succès en Copa America et en Coupe des Confédérations 2005.
A 34 ans, Zidane a confirmé une classe d'exception alors que la magie brésilienne était restée aux vestiaires. Le spectre de 1998 a sans doute contribué à rendre les Brésiliens, tombeurs 3-0 du Ghana en huitième de finale, incapables d'un sursaut d'orgueil salvateur.
Epouvantail de la compétition, le Brésil partait favori avec sa constellation de stars au rendez-vous de cette revanche de la finale 1998 gagnée 3-0 par la France. Les deux Ballons d'Or Ronaldinho et Ronaldo, - plus Kaka - faisaient peur, sans parler de Juninho, la terreur lyonnaise des frappes arrêtées, titularisé par Carlos Alberto Parreira.
Un premier beau geste de Zidane (1ère), Ronaldo à l'affût sur une longue touche (2e), le ton était donné.
Juninho frappait un coup franc, mais avait moins de réussite qu'avec l'Olympique lyonnais, sa frappe étant détournée.
Sur un coup franc de Ronaldinho, Ronaldo manquait un 16e but record en Coupe du monde en frappant de la tête au-dessus du but de Fabien Barthez (11e).
Mais le 4-2-3-1 français, identique à celui ayant éliminé l'Espagne 3-1 en huitième de finale, posait le jeu. Franck Ribéry à droite, et surtout Florent Malouda à gauche, sortant des dribbles "à la Garrincha", pressaient sur l'arrière garde auriverde.
Sur un centre de Willy Sagnol, Patrick Vieira était accroché par Cafu dans la surface, mais l'arbitre espagnol Luis Medina Cantalejo ne disait rien (21e).
Les champions du monde en titre butaient sur le bloc-équipe français. Kaka manquait ses passes, Cafu prenait un jaune pour avoir retenu Eric Abidal (25e).
Lucio faisait une faute sur Henry, Zidane de 25 mètres tirait au-dessus de la transversale de Dida (26e).
Thuram avait dit que le mental ferait la différence, le physique était en train de parler pour les Français.
Roberto Carlos était contraint de dégager en touche en catastrophe. Puis Cafu frôlait l'expulsion pour avoir retenu Malouda. Sur le coup franc de Zidane, la tête de Malouda léchait la transversale (38e).
Le Brésil, étiré dans ses lignes, déjouait. Ronaldinho était invisible, Ronaldo aussi.
Zidane valait tous les magiciens brésiliens réunis. Sur un festival de "cannes" dont il a le secret, il éliminait trois adversaires, lançait Vieira dans l'axe. Le "meilleur joueur" des rencontres face au Togo et à l'Espagne était "moissonné" par Juan, averti illico. Sur le coup franc, Henry frappait dans la main de Ronaldo. Des 20 mètres, Zidane trouvait le mur et l'arbitre sifflait la mi-temps.
A la reprise, les Bleus continuaient de mener aux points. Sur un nouveau coup franc obtenu par un Zizou intenable, Vieira plaçait un coup de tête à ras du montant droit de Dida (47e).
Les 48 000 spectateurs du Waldstadion, dont Jacques Chirac, se régalaient, mais quelle allait être l'addition? Zidane faisait un "café crème" à Ronaldo.
Dans la foulée, Cafu, 36 ans, à l'agonie devant Malouda, commettait une faute sur le Lyonnais. Le coup franc excentré de Zidane trouvait au second poteau le plat du pied droit de Thierry Henry qui finissait sous la transversale (1-0, 57e).
Jamais lors de leurs 57 précédentes associations, Zidane n'avait délivré une passe décisive à Henry. Cette première était elle aussi de bon augure.
Ce 36e but de Henry, le troisième en Allemagne, ne changeait pas la donne. Sur un énorme travail de Ribéry à gauche, Juan manquait de tromper son gardien (61e).
Parreira, sélectionneur du quatrième titre du Brésil en 1994, décrétait l'état d'urgence en remplaçant Juninho par Adriano (64e).
Ronaldo s'effondrait lamentablement dans la surface (71e) et sur le contre d'Henry, Ribéry frappait sur Dida sorti.
Le Brésil, anesthésié, se traînait. Le combat entre les deux formations les plus âgées du Mondial semblait tout à l'avantage des hommes de Domenech.
L'inspiration habitait les maillots blancs de la bande à Zizou, les supporters scandaient "Qui ne saute pas n'est pas français".
Barthez n'avait que des miettes pour briller le jour de son 15e match en Coupe du monde (record de Maxime Bossis égalé): une mauvaise passe en retrait de Claude Makelele était l'action la plus dangereuse de la Seleçao.
Domenech remplaçait un Ribéry allé au bout de lui-même par Sidney Govou (77e).
Parreira tirait sa dernière cartouche en sortant Kaka par Robinho (79e).
L'attaquant du Real Madrid, servi par Roberto Carlos, expédiait un missile hors cadre (80e).
Adriano tentait de mettre le feu, obtenait un corner, et Lucio tirait au-dessus (87e).
Un coup franc de Ronaldinho frôlait la transversale (87e), un ballon relâché par Barthez sur une frappe de Ronaldo était sauvé par Thuram, excellent pour sa 119e sélection record (89e). La France sortait grand vainqueur de ce duel entre les deux derniers champions du monde.