Les bombes n'ont pas mis le soccer hors-jeu en Irak
Soccer vendredi, 28 mars 2003. 13:57 jeudi, 12 déc. 2024. 11:39
BAGDAD (AFP) - Les bombes américaines qui s'abattent sur l'Irak depuis une semaine n'ont pas mis hors-jeu le soccer et le président de la fédération, Oudaï Saddam Hussein, le fils aîné du chef de l'Etat, a ordonné que le championnat de première division se poursuive en dépit de la guerre.
Absolument ravi de cette décision, Saad Kazem s'est rendu vendredi au stade du Peuple à Bagdad pour assister au match opposant son équipe préférée Al-Zawra à celle de Samara, une ville située à une centaine de kilomètres au nord de la capitale.
Ce grossiste en alimentation de 34 ans est assis avec ses amis dans une tribune du stade de 50 000 places alors qu'au loin des colonnes de fumée noire s'échappent des tranchées remplies de pétrole allumées par les Irakiens pour dérouter les forces américano-britanniques.
"C'est le premier moment de plaisir que j'éprouve cette semaine", dit-il en voyant apparaître sur la pelouse, un peu pelée, les "aigles blancs" de Zawra face aux noirs et blancs de Samara. Son seul regret, c'est l'affluence réduite, bien que les billets soient gratuits.
Quelque 5000 personnes assistent pourtant à cette partie. "D'habitude, à chaque match le stade est plein, mais aujourd'hui les gens n'ont pas dû savoir qu'il avait lieu", dit-il pour excuser les
absents.
Tout se déroule comme une rencontre disputée dans n'importe quel pays du monde, à quelques détails près. Les supporters encouragent leurs équipes par des slogans politiques: "A bas Israël, les Américains et leurs ancêtres", "Hello, hello, Saddam est encore fort", "Bush, tes jours sont comptés".
Alors que Zawra, troisième du championnat, domine largement son adversaire par deux buts à zéro, son avant-centre Hossam Fawzi se présente dans la surface de réparation de Samara.
Brusquement, l'explosion d'un missile ou d'une bombe à proximité fait trembler le stade. La défense de Samara est déstabilisée un court instant, et Fawzi en profite pour aggraver le score.
Ibrahim Al-Mafarji, un homme d'affaires de 40 ans, est venu avec ses trois enfants, Al Hussein, trois ans, Marwan, 14 ans et Bakr, 11 ans, "pour oublier un peu tout cette atmosphère de guerre. Ca me détend et les enfants sont ravis", ajoute-t-il.
Un autre père de famille, Mofad Louaï, 44 ans, est venu aussi avec
ses trois enfants. "Ce sont eux qui m'ont obligé à venir. Ils sont bloqués depuis une semaine à la maison car les écoles sont fermées et ils voulaient voir le match", explique cet employé.
Quant à Imad Gargan, 38 ans, ouvrier d'imprimerie, il vient chaque semaine au stade en tenant entre ses mains pendant tout le match un poster de Saddam Hussein. "Je ne m'en sépare pas. Je suis sûr que la présence de mon leader bien-aimé aide mon équipe à gagner".
Ni les bombes, ni les sirènes ne semblent impressionner le public. Lors des frappes américano-britanniques de 1998, se rappelle Waddah Hallas, 34 ans, "les avions traversaient le ciel pour bombarder et personne n'a bougé. Tous voulaient voir la fin du match".
Si Zawra a joué vendredi à domicile, elle a effectué un déplacement périlleux la semaine dernière en se rendant à Bassorah, dans le sud du pays, alors que les britanniques bombardaient la ville pour s'en emparer. Le match s'est soldé par un score nul 1-1.
Absolument ravi de cette décision, Saad Kazem s'est rendu vendredi au stade du Peuple à Bagdad pour assister au match opposant son équipe préférée Al-Zawra à celle de Samara, une ville située à une centaine de kilomètres au nord de la capitale.
Ce grossiste en alimentation de 34 ans est assis avec ses amis dans une tribune du stade de 50 000 places alors qu'au loin des colonnes de fumée noire s'échappent des tranchées remplies de pétrole allumées par les Irakiens pour dérouter les forces américano-britanniques.
"C'est le premier moment de plaisir que j'éprouve cette semaine", dit-il en voyant apparaître sur la pelouse, un peu pelée, les "aigles blancs" de Zawra face aux noirs et blancs de Samara. Son seul regret, c'est l'affluence réduite, bien que les billets soient gratuits.
Quelque 5000 personnes assistent pourtant à cette partie. "D'habitude, à chaque match le stade est plein, mais aujourd'hui les gens n'ont pas dû savoir qu'il avait lieu", dit-il pour excuser les
absents.
Tout se déroule comme une rencontre disputée dans n'importe quel pays du monde, à quelques détails près. Les supporters encouragent leurs équipes par des slogans politiques: "A bas Israël, les Américains et leurs ancêtres", "Hello, hello, Saddam est encore fort", "Bush, tes jours sont comptés".
Alors que Zawra, troisième du championnat, domine largement son adversaire par deux buts à zéro, son avant-centre Hossam Fawzi se présente dans la surface de réparation de Samara.
Brusquement, l'explosion d'un missile ou d'une bombe à proximité fait trembler le stade. La défense de Samara est déstabilisée un court instant, et Fawzi en profite pour aggraver le score.
Ibrahim Al-Mafarji, un homme d'affaires de 40 ans, est venu avec ses trois enfants, Al Hussein, trois ans, Marwan, 14 ans et Bakr, 11 ans, "pour oublier un peu tout cette atmosphère de guerre. Ca me détend et les enfants sont ravis", ajoute-t-il.
Un autre père de famille, Mofad Louaï, 44 ans, est venu aussi avec
ses trois enfants. "Ce sont eux qui m'ont obligé à venir. Ils sont bloqués depuis une semaine à la maison car les écoles sont fermées et ils voulaient voir le match", explique cet employé.
Quant à Imad Gargan, 38 ans, ouvrier d'imprimerie, il vient chaque semaine au stade en tenant entre ses mains pendant tout le match un poster de Saddam Hussein. "Je ne m'en sépare pas. Je suis sûr que la présence de mon leader bien-aimé aide mon équipe à gagner".
Ni les bombes, ni les sirènes ne semblent impressionner le public. Lors des frappes américano-britanniques de 1998, se rappelle Waddah Hallas, 34 ans, "les avions traversaient le ciel pour bombarder et personne n'a bougé. Tous voulaient voir la fin du match".
Si Zawra a joué vendredi à domicile, elle a effectué un déplacement périlleux la semaine dernière en se rendant à Bassorah, dans le sud du pays, alors que les britanniques bombardaient la ville pour s'en emparer. Le match s'est soldé par un score nul 1-1.