Les Chiliens, rois de la prolongation
Soccer dimanche, 15 juil. 2007. 16:52 dimanche, 15 déc. 2024. 03:46
MONTREAL - Le Chili n'est pas si loin des puissances sud-américaines que sont l'Argentine et le Brésil, avait déclaré l'entraîneur de la sélection canadienne, Dale Mitchell, avant le début de cette Coupe du monde U-20.
Les Chiliens lui ont donné raison, dimanche en quarts de finale, alors qu'ils ont vaincu les Nigérians 4-0 devant 46 252 spectateurs à l'occasion du dernier match disputé au Stade olympique au cours du tournoi.
Le match a toutefois été serré, alors que c'est seulement en prolongation que les Rojita ont pu se démarquer, grâce au filet victorieux de Jaime Grondona, au doublé de Mauricio Isla et au but final récolté par Mathias Vidangossy.
"Nous avons modifié des choses en deuxième demie, non seulement à l'aide de substitutions, mais en changeant notre approche, a indiqué Jose Sulantay, sélectionneur du Chili. Nous avons bien joué dans les airs, et nous avions remarqué que lorsqu'ils se lançaient à l'attaque, ils se laissaient à découvert à l'arrière.
"Nous étions fatigués en prolongation, mais nous avons quand même pu obtenir le premier but, qui a fait toute la différence."
Le Chili se retrouvera en demi-finale, jeudi à Toronto, contre le vainqueur du match Argentine-Mexique qui devait être disputé dimanche soir à Ottawa.
L'autre demi-finale mettra aux prises l'Autriche et la République tchèque, mercredi à Edmonton.
Deux équipes avares de buts
Dans cet affrontement entre les deux équipes les plus avares du tournoi jusqu'ici - le Chili n'avait donné aucun but et le Nigeria, un seul, en huitièmes de finale contre la Zambie - les occasions nettes de marquer ont été rares et il n'est pas surprenant qu'il ait fallu attendre jusqu'à la 96e minute pour assister au premier but du match.
C'est une bévue de la défensive des Aigles volants qui a ouvert la porte au but victorieux des Rojita. Les Nigérians ont tenté de s'avancer et de jouer le hors-jeu sur un lob du milieu chilien Isla dans le tiers offensif, mais le juge de touche - qui avait pourtant été très sévère à ce titre jusque-là dans le match - a laissé jouer, si bien que Grondona et Hans Martinez se sont tous deux retrouvés sans opposant devant le gardien Ikechukwu Ezenwa. Martinez a laissé le ballon à Grondona, qui n'a pas raté.
Le jeu semblait bon parce que le défenseur latéral droit des Aigles volants n'était pas monté en même temps que le reste de la ligne défensive. Mais ça n'a pas empêché, en cette journée où la FIFA faisait la promotion de sa campagne anti-racisme, l'entraîneur nigérian Ladan Bosso de lancer un message discordant.
"Il y a un monde entre les intentions et l'application des intentions, a-t-il dit en parlant de la campagne de la FIFA. La décision de l'arbitre sur le but était teintée de racisme."
Bosso a malgré tout tenté de calmer ses joueurs, mais le mal était déjà fait.
"J'avais préparé l'équipe en fonction de la mener jusqu'au bout, a dit le sélectionneur. Quand tu cherches à obtenir quelque chose et que tu n'y arrives pas, tu deviens frustré. Les gars se sont écroulés après cela."
Les vannes se sont ensuite ouvertes, effectivement.
Isla a confirmé la victoire avec son doublé, sur penalty à la 114e, à la suite d'une faute de Suraj Sodiq dans la zone de réparation, puis à la 118e lors d'une échappée.
Sodiq a été expulsé sur le jeu qui a mené au penalty.
Vidangossy a complété dans les arrêts de jeu, alors que les Nigérians tentaient le tout pour le tout.
Ces buts étaient bien mérités puisque les Chiliens avaient construit les attaques les plus incisives au cours des 90 minutes réglementaires, tandis que les avants nigérians, malgré plusieurs poussées prometteuses, avaient manqué de précision dans leurs tirs, le plus souvent décochés de loin.
Les vainqueurs ont dominé le match 27-20 au chapitre des tirs vers le filet - 17-7 pour les tirs cadrés.
"Ils (les Nigérians) ont lancé beaucoup de longs ballons et tenté de profiter de leur vitesse, mais nous aurions pu marquer encore plus de buts, a affirmé Sulantay. Nous étions bien préparés."
La sélection chilienne n'a toujours pas cédé un seul but.
"C'est surtout à cause de notre excellente défensive, qui fait en sorte que j'ai très peu de travail à faire, a déclaré le gardien et capitaine chilien Cristopher Toselli. Espérons que ça se poursuivra."
Les Chiliens attaquent
Les Chiliens ont failli marquer dès la 19e, quand le tir à ras de sol de Dagoberto Currimilla a dévié sur les mains tendues du gardien Ezenwa. Le ballon a bondi dans les airs et frappé la transversale.
Les Chiliens ont continué de tirer, encouragés par le fait que Ezenwa avait l'air bien maladroit. Ce dernier disputait un troisième match depuis la blessure au gardien titulaire Moses Ocheje, subie lors du tournoi rotation contre le Costa Rica.
Enzewa a quand même effectué un beau plongeon à sa gauche, à la 56e, pour bloquer un tir croisé de Isla.
Isla a récidivé à la 76e et Enzewa a échappé son tir bas cette fois, mais le ballon a dévié tout juste à l'extérieur du poteau.
Les Nigérians ont pressé le pas en fin de deuxième demie, comme ils l'avaient fait dans les minutes précédant la première pause, mais la finition leur a fait défaut.
Après le premier but en prolongation, la domination des Chiliens n'a fait que s'accentuer, ce qui a mené au penalty des Rojita et au carton rouge décerné à Sodiq. Et, éventuellement au doublé de Isla... puis au point d'exclamation final de Vidangossy.
"Nous sommes heureux de nous rendre en demi-finale, mais c'est aussi un honneur d'avoir remporté ce match devant autant de Chiliens, a déclaré Sulantay en parlant de la foule montréalaise, largement pro-chilienne. J'ai même vu des gens pleurer tellement ils étaient heureux d'avoir assisté à un match de l'équipe nationale."
"Je dois louanger mes joueurs de s'être rendus aussi loin dans le tournoi, a quant à lui dit Bosso. Ils ont fait de leur mieux et le Nigeria peut être fier malgré la défaite."
Les Chiliens lui ont donné raison, dimanche en quarts de finale, alors qu'ils ont vaincu les Nigérians 4-0 devant 46 252 spectateurs à l'occasion du dernier match disputé au Stade olympique au cours du tournoi.
Le match a toutefois été serré, alors que c'est seulement en prolongation que les Rojita ont pu se démarquer, grâce au filet victorieux de Jaime Grondona, au doublé de Mauricio Isla et au but final récolté par Mathias Vidangossy.
"Nous avons modifié des choses en deuxième demie, non seulement à l'aide de substitutions, mais en changeant notre approche, a indiqué Jose Sulantay, sélectionneur du Chili. Nous avons bien joué dans les airs, et nous avions remarqué que lorsqu'ils se lançaient à l'attaque, ils se laissaient à découvert à l'arrière.
"Nous étions fatigués en prolongation, mais nous avons quand même pu obtenir le premier but, qui a fait toute la différence."
Le Chili se retrouvera en demi-finale, jeudi à Toronto, contre le vainqueur du match Argentine-Mexique qui devait être disputé dimanche soir à Ottawa.
L'autre demi-finale mettra aux prises l'Autriche et la République tchèque, mercredi à Edmonton.
Deux équipes avares de buts
Dans cet affrontement entre les deux équipes les plus avares du tournoi jusqu'ici - le Chili n'avait donné aucun but et le Nigeria, un seul, en huitièmes de finale contre la Zambie - les occasions nettes de marquer ont été rares et il n'est pas surprenant qu'il ait fallu attendre jusqu'à la 96e minute pour assister au premier but du match.
C'est une bévue de la défensive des Aigles volants qui a ouvert la porte au but victorieux des Rojita. Les Nigérians ont tenté de s'avancer et de jouer le hors-jeu sur un lob du milieu chilien Isla dans le tiers offensif, mais le juge de touche - qui avait pourtant été très sévère à ce titre jusque-là dans le match - a laissé jouer, si bien que Grondona et Hans Martinez se sont tous deux retrouvés sans opposant devant le gardien Ikechukwu Ezenwa. Martinez a laissé le ballon à Grondona, qui n'a pas raté.
Le jeu semblait bon parce que le défenseur latéral droit des Aigles volants n'était pas monté en même temps que le reste de la ligne défensive. Mais ça n'a pas empêché, en cette journée où la FIFA faisait la promotion de sa campagne anti-racisme, l'entraîneur nigérian Ladan Bosso de lancer un message discordant.
"Il y a un monde entre les intentions et l'application des intentions, a-t-il dit en parlant de la campagne de la FIFA. La décision de l'arbitre sur le but était teintée de racisme."
Bosso a malgré tout tenté de calmer ses joueurs, mais le mal était déjà fait.
"J'avais préparé l'équipe en fonction de la mener jusqu'au bout, a dit le sélectionneur. Quand tu cherches à obtenir quelque chose et que tu n'y arrives pas, tu deviens frustré. Les gars se sont écroulés après cela."
Les vannes se sont ensuite ouvertes, effectivement.
Isla a confirmé la victoire avec son doublé, sur penalty à la 114e, à la suite d'une faute de Suraj Sodiq dans la zone de réparation, puis à la 118e lors d'une échappée.
Sodiq a été expulsé sur le jeu qui a mené au penalty.
Vidangossy a complété dans les arrêts de jeu, alors que les Nigérians tentaient le tout pour le tout.
Ces buts étaient bien mérités puisque les Chiliens avaient construit les attaques les plus incisives au cours des 90 minutes réglementaires, tandis que les avants nigérians, malgré plusieurs poussées prometteuses, avaient manqué de précision dans leurs tirs, le plus souvent décochés de loin.
Les vainqueurs ont dominé le match 27-20 au chapitre des tirs vers le filet - 17-7 pour les tirs cadrés.
"Ils (les Nigérians) ont lancé beaucoup de longs ballons et tenté de profiter de leur vitesse, mais nous aurions pu marquer encore plus de buts, a affirmé Sulantay. Nous étions bien préparés."
La sélection chilienne n'a toujours pas cédé un seul but.
"C'est surtout à cause de notre excellente défensive, qui fait en sorte que j'ai très peu de travail à faire, a déclaré le gardien et capitaine chilien Cristopher Toselli. Espérons que ça se poursuivra."
Les Chiliens attaquent
Les Chiliens ont failli marquer dès la 19e, quand le tir à ras de sol de Dagoberto Currimilla a dévié sur les mains tendues du gardien Ezenwa. Le ballon a bondi dans les airs et frappé la transversale.
Les Chiliens ont continué de tirer, encouragés par le fait que Ezenwa avait l'air bien maladroit. Ce dernier disputait un troisième match depuis la blessure au gardien titulaire Moses Ocheje, subie lors du tournoi rotation contre le Costa Rica.
Enzewa a quand même effectué un beau plongeon à sa gauche, à la 56e, pour bloquer un tir croisé de Isla.
Isla a récidivé à la 76e et Enzewa a échappé son tir bas cette fois, mais le ballon a dévié tout juste à l'extérieur du poteau.
Les Nigérians ont pressé le pas en fin de deuxième demie, comme ils l'avaient fait dans les minutes précédant la première pause, mais la finition leur a fait défaut.
Après le premier but en prolongation, la domination des Chiliens n'a fait que s'accentuer, ce qui a mené au penalty des Rojita et au carton rouge décerné à Sodiq. Et, éventuellement au doublé de Isla... puis au point d'exclamation final de Vidangossy.
"Nous sommes heureux de nous rendre en demi-finale, mais c'est aussi un honneur d'avoir remporté ce match devant autant de Chiliens, a déclaré Sulantay en parlant de la foule montréalaise, largement pro-chilienne. J'ai même vu des gens pleurer tellement ils étaient heureux d'avoir assisté à un match de l'équipe nationale."
"Je dois louanger mes joueurs de s'être rendus aussi loin dans le tournoi, a quant à lui dit Bosso. Ils ont fait de leur mieux et le Nigeria peut être fier malgré la défaite."