"Les critiques se trompent de cible"
Soccer samedi, 28 mai 2005. 11:21 dimanche, 15 déc. 2024. 11:59
PARIS (AFP) - L'ancien milieu de terrain de la Juventus Turin Michel Platini, mis en cause samedi par des journaux belges au sujet du 20e anniversaire de la tragédie du Heysel, a estimé que "les critiques se tromp(aient) de cible", se disant "plus que surpris par les attaques à (son) encontre".
Samedi, plusieurs journaux belges ont épinglé le "silence" de Michel Platini, lui reprochant notamment d'avoir exulté après avoir marqué l'unique but du match et s'être muré dans le silence depuis vingt ans à propos du drame.
Dans un communiqué à l'AFP, l'ancien capitaine de l'équipe de France déclare: "Je suis plus que surpris par les attaques à mon encontre alors que cela fait 20 ans que le drame du Heysel s'est produit. Je n'ai pas attendu ces longues années pour faire part de ma tristesse au sujet de cette tragédie. Mais je n'ai pas besoin de caméras ni de micros pour exprimer ma compassion envers les victimes et leurs familles."
"En 1985, je n'ai pris part, en aucune façon, à l'organisation du match pas plus qu'à sa sécurité. Les critiques se trompent de cible", a-t-il souligné.
"Aujourd'hui, je pose la question: qu'ont fait ceux qui me font porter une part, sinon plus, de responsabilité? Où étaient les responsables belges lorsque je me suis rendu à Anfield (stade de Liverpool, le 6 avril pour le match aller des quarts de finale de la C1, ndlr) à l'occasion des retrouvailles de Liverpool et de la Juventus pour la première fois en 20 ans? Entre anciens joueurs des deux équipes, nous avons apporté notre soutien, certes modeste mais véridique et empli d'émotion, à ceux qui ont perdu au Heysel un être cher", a ajouté Platini.
Message de compassion
"J'avais promis de ne jamais retourner sur les lieux du drame et je ne reviendrai pas sur cette promesse. Par pudeur, j'ai refusé de répondre aux nombreuses demandes d'interviews pour des journaux, des documentaires ou des livres. Je suis quasiment le seul participant de ce 29 mai 1985 à être sollicité. J'ai décidé, il y a plusieurs années, de ne plus évoquer ce sujet. Je reste fidèle à moi-même. Mais cela n'enlève rien à ma douleur personnelle et n'efface pas ce pénible souvenir", a-t-il poursuivi.
"Le bourgmestre (maire) de Bruxelles déplace les responsabilités et tente aujourd'hui d'appeler au secours les médias en me montrant du doigt. Je lui suggère de relire le courrier que je lui ai adressé le 26 avril dernier suite à plusieurs entretiens avec ses services. Je n'ai jamais reculé devant mes responsabilités, aujourd'hui pas plus qu'hier. Mais en l'occurrence, je n'ai pas ce drame sur la conscience. Je suis triste, surtout, de voir que certains cherchent à se dédouaner sur mon dos. Un tel hommage mérite de la retenue. J'essaie d'afficher la mienne mais chacun doit savoir que la tristesse est toujours en moi et que j'adresse à chaque famille de disparu un message de compassion qui vient du coeur", a conclu Michel Platini.
Le 29 mai 1985 à Bruxelles 39 supporters étaient morts étouffés lors de la finale de la Coupe d'Europe de soccer des clubs champions entre la Juventus et Liverpool après une charge de hooligans anglais sur des supporteurs de la Juventus. Six cents personnes avaient également été blessées.
Samedi, plusieurs journaux belges ont épinglé le "silence" de Michel Platini, lui reprochant notamment d'avoir exulté après avoir marqué l'unique but du match et s'être muré dans le silence depuis vingt ans à propos du drame.
Dans un communiqué à l'AFP, l'ancien capitaine de l'équipe de France déclare: "Je suis plus que surpris par les attaques à mon encontre alors que cela fait 20 ans que le drame du Heysel s'est produit. Je n'ai pas attendu ces longues années pour faire part de ma tristesse au sujet de cette tragédie. Mais je n'ai pas besoin de caméras ni de micros pour exprimer ma compassion envers les victimes et leurs familles."
"En 1985, je n'ai pris part, en aucune façon, à l'organisation du match pas plus qu'à sa sécurité. Les critiques se trompent de cible", a-t-il souligné.
"Aujourd'hui, je pose la question: qu'ont fait ceux qui me font porter une part, sinon plus, de responsabilité? Où étaient les responsables belges lorsque je me suis rendu à Anfield (stade de Liverpool, le 6 avril pour le match aller des quarts de finale de la C1, ndlr) à l'occasion des retrouvailles de Liverpool et de la Juventus pour la première fois en 20 ans? Entre anciens joueurs des deux équipes, nous avons apporté notre soutien, certes modeste mais véridique et empli d'émotion, à ceux qui ont perdu au Heysel un être cher", a ajouté Platini.
Message de compassion
"J'avais promis de ne jamais retourner sur les lieux du drame et je ne reviendrai pas sur cette promesse. Par pudeur, j'ai refusé de répondre aux nombreuses demandes d'interviews pour des journaux, des documentaires ou des livres. Je suis quasiment le seul participant de ce 29 mai 1985 à être sollicité. J'ai décidé, il y a plusieurs années, de ne plus évoquer ce sujet. Je reste fidèle à moi-même. Mais cela n'enlève rien à ma douleur personnelle et n'efface pas ce pénible souvenir", a-t-il poursuivi.
"Le bourgmestre (maire) de Bruxelles déplace les responsabilités et tente aujourd'hui d'appeler au secours les médias en me montrant du doigt. Je lui suggère de relire le courrier que je lui ai adressé le 26 avril dernier suite à plusieurs entretiens avec ses services. Je n'ai jamais reculé devant mes responsabilités, aujourd'hui pas plus qu'hier. Mais en l'occurrence, je n'ai pas ce drame sur la conscience. Je suis triste, surtout, de voir que certains cherchent à se dédouaner sur mon dos. Un tel hommage mérite de la retenue. J'essaie d'afficher la mienne mais chacun doit savoir que la tristesse est toujours en moi et que j'adresse à chaque famille de disparu un message de compassion qui vient du coeur", a conclu Michel Platini.
Le 29 mai 1985 à Bruxelles 39 supporters étaient morts étouffés lors de la finale de la Coupe d'Europe de soccer des clubs champions entre la Juventus et Liverpool après une charge de hooligans anglais sur des supporteurs de la Juventus. Six cents personnes avaient également été blessées.