PARIS (AFP) - Pauleta (attaquant de l'équipe du Portugal au micro de RMC): "Je pense qu'on a fait une bonne Coupe du monde... jusqu'à maintenant. C'est encore une fois un penalty... Maintenant bonne chance pour la France. Bien sûr, je suis très déçu pour nous, le groupe, tous les Portugais. Je vais prendre trois semaines de vacances".

Patrick Vieira (milieu de terrain de l'équipe de France, au micro de RMC): "Sur le deuxième tacle j'ai eu peur que l'arbitre me mette un carton. Dans l'ensemble, on s'est battu. On n'a rien lâché. C'est une bonne équipe, c'est fantastique. C'est extraordinaire. J'espère bien qu'on va en ramener une deuxième".

Florent Malouda (milieu de terrain de l'équipe de France, au mirco de RMC): "Pour moi, c'est une première. On essaie de pas trop calculer. Et cette finale, on veut la gagner. On s'attendait à ce que ce soit difficile et ça l'a été".

Lilian Thuram (défenseur de la France, au mirco de RMC): "Quand on joue une Coupe du monde on a l'impression que c'est un rêve de gosse. C'est la définition du bonheur. On n'a pas très bien commencé ce match. A la mi-temps, on s'est parlé. Il y a la fatigue. On s'est reposé sur notre solidarité. Contre le Portugal, c'était encore un match de très haut niveau, contre les Italiens ce sera encore pire".

Lilian Thuram (défenseur francais au micro de Eurosport): "Des moments comme ça c'est extraordinaire. De vivre ces moments, de donner des moments de bonheur aux gens. Je pense que quand on a la chance de faire ce métier il faut prendre du plaisir. Aujourd'hui, j'ai 34 ans et j'ai l'impression d'être un gosse de 10 ans qui regardait la Coupe du monde et trouvait ça magnifique. Là, je me dis que j'ai vraiment trop de chance. Aujourd'hui, on est en finale et j'espère que la fête va continuer car c'est trop beau. Dès le départ de la compétition on s'était fixé cet objectif. Nous y sommes. Je dirai que comme tout rêve il faut que cela se termine bien.

Raymond Domenech (sélectionneur de la France, au micro d'Eurosport): "J'ai toujours parlé du 9 juillet mais je n'ai pas dit quelle heure. Au moins jusqu'à 23h30, il faudra y être. Ca ne suffit pas le 9 juillet. Ce qui compte maintenant, c'est le bout. On ne peut pas se contenter de +c'est merveilleux, c'est super+. C'est 23h30 le 9 juillet! (concernant les recettes d'ici dimanche:) C'est récupération, concentration, repréparation, c'est garder tout ce qu'ils ont fait depuis plus d'un mois pour faire un match de haute intensité, un match solide et être présent complètement pour cette finale. Et la jouer à fond sans regret. Une finale, c'est un truc particulier. il faudra la jouer".

Luiz Felipe Scolari (sélectionneur brésilien du Portugal): "Nous avons tout donné et tout essayé, mais cela ne nous a pas réussi. La France a mérité sa victoire: nous ne sommes pas sortis en perdant contre n'importe qui. Ce qui fait la différence, c'est le but qu'on n'a pas réussi à marquer. Je ne peux que féliciter les Français pour leur victoire".

Gérard Houllier (entraîneur de Lyon, au micro de RTL): "Ce que j'ai aimé dans cette Coupe du monde, ce sont les +anciens+. Si vous faites le bilan: Vieira a été important contre l'Espagne, Makelele a été un diamant, une mine d'or, Zidane a été évident contre le Brésil, et aujourd'hui Thuram n'a, je crois, pas perdu un seul duel. Pour la finale, l'homme du jour peut être Thierry Henry. Ou Zizou sur un coup franc".

Thierry Henry (attaquant de la France): "On a défendu comme des lions. Après le penalty, nous avons défendu de façon géniale. C'est vrai que nous jouons très bien. Les gens disaient que nous étions trop vieux. Ca a été difficile, mais nous jouons comme une équipe. Une finale c'est toujours difficile, ce sera un match très dur".

Thierry Henry (attaquant de l'équipe de France au micro de Canal+): "On s'est mis en quatre pour l'équipe et si tu veux aller au bout, c'est ce qu'il faut faire. C'est ce qu'on fait et on se retrouve en finale. On est arrivés là en équipe et si on veut gagner, il faut que ce soit en équipe."

Eric Abidal (arrière gauche de l'équipe de France, au micro de Canal+): "(Jouer une finale) Oui j'en ai bien conscience, à mon époque (sic) en 98, ça m'avait vraiment fait rêver et aujourd'hui j'ai la chance de jouer avec des joueurs qui l'ont déjà gagnée. Maintenant j'ai vraiment envie d'y être et de tout faire pour lever la coupe. On s'appuie toujours sur nos qualités, c'est-à-dire le bloc défensif, après on a les joueurs qui ont la qualité pour aller devant et faire la différence, on n'a pas changé notre schéma tactique même si l'équipe en face était différente. Dans l'état d'esprit on a été plus fort que les Portugais. (Peur du carton jaune suspensif?) Non, il faut rester à 100% , l'équipe de France a un groupe de 23, bien sûr il y avait des joueurs susceptibles de prendre un deuxième carton, mais il faut jouer le jeu à fond, et s'il avait fallu faire une faute à la dernière minute si un joueur partait en contre, il fallait la faire".

William Gallas (Défenseur de l'équipe de France, au micro de Canal+): "On n'arrive pas à y croire. C'est vrai que cela n'a pas été évident ce soir mais le plus important c'était d'aller en finale. Depuis le début on avait dit que l'on voulait jouer cette finale. Ca y est on y est! On va pas s'arrêter là, ce serait dommage. On sait qu'on va jouer face aux Italiens, ça ne va pas être évident mais on va tout faire pour la remporter, cette coupe".

Eric Abidal (défenseur de l'équipe de France): "C'est un moment très fort. C'était vraiment l'objectif, le 9 juillet. Tout le monde l'avait dit, le coach en premier. Mais l'aventure n'est pas finie. Il faut continuer à travailler. Il faut vivre à fond cette finale. Ma première mi-temps a été moyenne. Ma seconde a été meilleure. Je suis content d'avoir à côté de moi des joueurs qui peuvent me suppléer. La finale, c'est quelque chose de grand. La joie est la même que contre l'Espagne (en huitième, ndlr), même si cela se voit un peu moins extérieurement".

Frank Ribéry (milieu de terrain de l'équipe de France): "On a fait ce qu'il fallait. C'était difficile. On est venu là pour ça. Je suis très content pour moi et ma famille. C'est énorme!"

Luis Figo (capitaine du Portugal, au micro de Canal+): "Je crois qu'il y a eu deux mi-temps différentes, un moment où la France contrôlait bien le ballon sans avoir beaucoup d'occasions, puis la seconde période que nous avons complètement dominée. Nous nous sommes créé beaucoup d'occasions sans pouvoir les concrétiser. C'était une partie équilibrée et la différence s'est faite sur un but qu'ils ont marqué et pas nous. (Le penalty) De là où j'étais, je ne peux pas dire s'il y avait penalty ou non. (Dernier match avec le Portugal?) Je crois qu'à 33 ans il est temps pour moi de quitter la sélection. (Zidane) Nous avons passé quelques années fantastiques ensemble à Madrid. Nous avons une bonne relation, Zidane peut terminer sa carrière sur une finale du Mondial, c'est bien. (Italie-France) C'est la répétition de la finale de l'Euro il y a six ans, l'Italie est une sélection qui pour moi est tactiquement la meilleure, la culture tactique de ses joueurs est parfaite, c'est la culture des clubs du pays. (...) Ce sera un match très tactique entre ces deux équipes".

Zinédine Zidane (capitaine de l'équipe de France, au micro de Canal+): "Maintenant qu'on y est, parce qu'on a vraiment fait tous ces efforts, on va essayer de ramener la coupe, ce ne sera pas facile, ça va être très, très, très difficile, mais en tout cas on a les armes, on a vraiment envie tous de le faire. Ce serait bien de la brandir encore une fois, et on est 23 pour faire ça. Je me souviens de pas mal de choses (de la finale 98), donc on va aller au bout, on espère vraiment réussir. (Le penalty) La pression, il en faut pour tirer le penalty. Mais c'est de la bonne pression, je me dis que si on marque, on gagne... enfin... on mène 1 à 0, et que si on prend pas de but on est en finale. Je ne pense qu'à ça, qu'à marquer mon penalty. (La déviation ratée pour Henry sur une contre-attaque en seconde période?) J'étais un peu fatigué..." (La finale) On va surtout se reposer, on a vraiment beaucoup donné ce soir, il faisait très chaud, donc on va récupérer pas mal. On va se préparer de la même façon, on a trois jours pour ça et puis dimanche je pense qu'on sera tous préparés. Notre mot à nous, c'est: 'on doit tous mourir ensemble', voilà. Il faudrait qu'on ramène cette coupe, ce serait magnifique, pas que pour nous, pas que pour les 23, mais pour tout le staff et tous les gens qui nous ont soutenus, et je parle des gens qui nous on soutenus, et je parle de ceux qui nous ont soutenus du début jusqu'à la fin, et pas de ceux qui viennent en cours de route".

Luiz Felipe Scolari (sélectionneur de l'équipe du Portugal): "Nous sommes un petit pays, c'était déjà difficile d'arriver jusque là. Cela a été un match très équilibré avec des occasions des deux côtés et beaucoup de jeu au milieu de terrain. Je crois qu'un match nul avec une prolongation et des tirs au but aurait été plus juste. Mais il y a eu ce penalty (marqué par Zidane). Il faut que les joueurs digèrent et se débarrassent de leur tristesse. Ils rêvaient, mais à partir de demain il faut se remettre au travail. Nous avons un autre objectif maintenant. Nous voulons la 3e place de la Coupe du monde. Samedi (contre l'Allemagne à Stuttgart), nous aurons plus de difficultés car nous avons un jour de moins pour nous reposer. Il faut mettre en place une stratégie pour battre l'Allemagne. On va essayer de récupérer. La France est peut-être favorite. Si l'Italie ne fait pas attention, la France risque de prendre le dessus. Ce sont deux équipes de force égale. La France à d'énormes capacités et l'a démontré. Ils ont mérité la finale."