LEIRIA (AFP) - Jacques Santini (entraîneur de l'équipe de France): "Nous sommes passés d'une grande satisfaction en première période à une grande désillusion dans les premières minutes de la deuxième mi-temps.

Déjà, en fin de première mi-temps, le nombre de ballons perdus et les mauvais replacements ont dû mettre l'équipe de Croatie en confiance lui permettant de jouer sur ses points forts avec des courses puissantes. Je félicite l'équipe de Croatie et Dado (Prso) pour avoir été l'homme du match. On n'a pas su contrer cette équipe de Croatie avec un replacement collectif qui était un de nos points forts. Nous avons toujours notre qualification entre nos mains. Enfin, le match Croatie-Angleterre s'annonce très indécis entre deux équipes de force comparable."

Otto Baric (entraîneur de la Croatie): "Je suis très satisfait de mon équipe qui a confirmé que c'était une des bonnes équipes européennes. C'est la première fois que nous faisons match nul avec la France dans un match officiel. Nous sommes une équipe qui grandit. Je suis sûr que la prochaine fois nous arriverons à les battre. C'est toujours difficile pour un entraîneur de parler d'un arbitre. Dans ce genre de championnat les arbitres ont tendance à essayer de sauver l'équipe la plus forte. C'est le destin des petites équipes. L'équipe française est une bonne équipe mais cela arrive à tout le monde de faire des fautes. Nous serons à 100 % contre l'Angleterre."

Zinédine Zidane (milieu de terrain français): "Après l'ouverture du score on a pas su marquer le deuxième but. Puis en début de seconde période il y a eu dix minutes de flottement. Mais ce n'était pas un problème physique, ce sont les Croates qui nous ont posé des problèmes. On savait qu'ils n'avaient rien à perdre et qu'ils allaient jouer, ce qui était plutôt bien pour nous. Ce soir mon sentiment est mitigé car on voulait six points".

Marcel Desailly (capitaine de l'équipe de France): "Il y a de la déception car on s'imaginait peut-être déjà qualifiés pour les quarts de finale. Et puis on aurait pu faire la différence en première mi-temps. On avait le sentiment que les Croates nous attendaient dans leur moitié de terrain et avaient peur. Mais en raison de la chaleur, on n'a pas su leur donner ce fameux coup de poignard. Ils ont bien entamé la deuxième mi-temps. Ils ont +dégoté+ ce penalty qui les a remis en confiance. Et là on s'est aperçu que tout avait changé. Ils étaient devenus beaucoup plus agressifs. Ils ont commencé à mettre des coups. Ils étaient mieux en place. Sur leur deuxième but j'essaie de dégager le ballon. Je n'y arrive pas très bien. Après ce but on s'est réunis tous ensembles. Nous ne nous sommes pas énervés. Il fallait jouer un peu plus sur les côtés".