LYON - En dépit d'un orage dantesque et d'une brève interruption du match pour jets de fumigènes turcs, l'équipe de France a mouillé le maillot pour battre la Turquie en amical (1-0) vendredi à Lyon, relevant la tête après la défaite de mardi sous les sifflets contre le Nigeria (1-0).

Les jets de projectiles et fumigènes ont provoqué une interruption du match de cinq minutes à partir de la 79e minute. Les joueurs sont sortis du terrain mais restés sur la touche, le temps que le public turc se calme et que des policiers se postent devant la tribune turque d'où sont partis les incidents. Puis le match a repris, les Français redoublant d'efforts.

À ce titre il faut décerner une mention particulière aux Lyonnais, ou ex-Lyonnais, qui, sur la pelouse de Gerland, loin des supporteurs ennemis de Saint-Étienne, ont fait le métier, pour la dernière fois de la saison.

Anelka a obtenu un penalty, assorti d'une exclusion d'Üzülmez un peu sévère pour un amical. Et c'est Benzema, l'enfant de l'OL, qui en profitait pour ouvrir la marque (1-0, sur pen. 39e).

Malouda, qui n'avait plus évolué en sélection depuis octobre 2008 et une brouille par voie de presse avec le sélectionneur, a été un des Français les plus en vue dès le début de match.

Abidal, capitaine à l'aise

Lui aussi ancien Lyonnais, il tenait à marquer des points et les esprits pour son retour et sa 45e sélection. Il a serré la main de Domenech en sortant du terrain (58e).

Toulalan, joueur de l'OL, a aussi régalé dans son jardin avec ses transversales au cordeau. Mais il n'y a pas eu que des satisfactions. La défense, chantier des Bleus depuis le fiasco de l'Euro 2008 et la retraite de Thuram, reste toujours préoccupante.

Individuellement, Mexès a raté son match. Son mauvais jeu court l'a pénalisé. Heureusement, derrière lui, il y avait le Lyonnais -encore un- Lloris, excellent.

Abidal, ancien Lyonnais, nommé capitaine en l'absence d'Henry (blessé) et de Vieira (sur le banc au coup d'envoi), s'est lui montré à l'aise sur son côté gauche, jaillissant pour porter le surnombre à l'avant.

Mais les vrais examens auront lieu à la rentrée. Après les Féroé, il y aura la Roumanie et la Serbie (5 et 9 septembre). Et ces matches n'auront plus rien d'amicaux. Mais les fumigènes turcs non plus vendredi soir.