LYON (AP) - Les Lyonnais dans leur ensemble ont sévèrement critiqué l'arbitrage jeudi, au lendemain de leur élimination par le PSV Eindhoven en quart de finale de la Ligue des champions.

Outre les frustrations sportives survenues notamment en raison d'un penalty non sifflé sur Nilmar, Jean-Michel Aulas, le président du club triple champion de France en titre, s'est étonné de la fraternité constatée dans les vestiaires du Philips Stadion entre l'arbitre et les dirigeants du club néerlandais.

"J'ai été assez énervé de voir le président du PSV entrer immédiatement après la rencontre dans le bureau (le vestiaire) de l'arbitre avec des cadeaux à ne plus savoir qu'en faire", dénonce Aulas. "Le président, le directeur commercial, le directeur du marketing, le directeur de la communication se sont succédés dans le bureau de l'arbitre sans la présence du délégué UEFA parti à ce moment-là. Les joueurs lui ont remis leurs maillots, le président en a remis d'autres... C'est une bonne gestion de grands clubs. J'apprends tous les jours sur les terrains de l'UEFA!"

Jean-Michel Aulas qui estime que ses joueurs "vont se remettre de cette désillusion" et signer "un quatrième sacre en championnat ce qui est quand même une énorme performance", en veut énormément à l'arbitre danois Kim Morten Nielsen.

"On a revu les images cette nuit et notre frustration est encore plus forte. Il y avait mille fois penalty sur Nilmar. Il faudra trouver un président qui sache mieux gérer les relations avec l'UEFA et l'arbitrage, c'est aujourd'hui ma préoccupation première", a-t-il dit.

"Le maillot de l'OL n'a pas de poids en Champion's League. Comment voulez-vous que Lyon se qualifie à 11 contre 14", a souligné Juninho. Le Brésilien a l'impression que l'OL a été éliminé par moins fort que lui. "C'est difficile de se faire sortir en ne perdant qu'un match (2-1 à Manchester) sur 10. Mais je dis bravo au PSV qui posera certainement des problèmes au Milan en demi-finales. La saison dernière, Porto était plus fort que nous alors qu'Eindhoven ne l'était pas".

Grégory Coupet, après une mauvaise nuit passée à ressasser ce scénario cauchemardesque, faisait la part des choses. "On avait vraiment beaucoup d'ambitions, certains disaient même que c'était peut être l'année de Lyon. On sentait que l'on pouvait rivaliser avec les autres, mais à l'arrivée on s'arrête encore au stade des quarts de finale", a déclaré le gardien lyonnais.

"Nous sommes beaucoup plus déçus que la saison dernière quand Porto nous avait éliminés. C'est différent, car nous n'avons pas perdu face au PSV. Quand on regarde notre parcours cette saison, on peut être fiers. Je vous donne rendez-vous l'année prochaine avec je l'espère un autre corps arbitral".