SEOUL (AFP) - Les organisateurs de la Coupe du monde 2002 de soccer s'attendent à vendre 90% des 3,2 millions de billets mis en circulation, un record pour un Mondial qui sera "abordable" pour les supporteurs, contrairement au Mondial-98 en France.

"Nous sommes confiants de vendre plus de tickets que jamais auparavant", assure Jaime Byrom, responsable de l'entreprise britannique Byrom Plc chargée de la billetterie et du service d'hébergement du Mondial.

"Je pense que nous serons proches du million de billets vendus", a-t-il précisé à l'AFP, à quatre mois du début du Mondial, le 31 mai.

Le Japon est le plus grand marché concernant la vente de billets, devant l'autre organisateur de l'évènement, la Corée du Sud. Les billets se sont également bien vendus en Europe, notamment en Angleterre et en France, où 13 000 billets ont trouvé preneur.

La Fédération internationale de soccer (FIFA) veut s'assurer que les stades seront remplis lors des matches, contrairement aux Mondiaux 86 (Mexique) ou 90 (Italie), quand les supporteurs devaient acheter un "package" pour obtenir un sésame pour la finale.

"Il y avait beaucoup de sièges réservés mais vides, explique Jaime Byron. La FIFA veut désormais que les billets vendus soient utilisés".

Pas d'enchères possibles

Les supporteurs désirant suivre leur équipe d'un bout à l'autre de la compétition disposeront ainsi d'une carte magnétique "intelligente" et utilisable sur tous les stades.

"Si l'équipe passe le premier tour, des bornes délivreront des billets pour le second tour. Si l'équipe est éliminée, l'opération sera impossible", selon M. Byrom.

Les billets seront également nominatifs et l'identité de leurs possesseurs sera vérifiée à l'entrée des stades, pour des raisons de sécurité -contre des menaces terroristes ou hooligans- mais aussi pour lutter contre le marché noir qui s'était généralisé en France en 1998.

Byrom Plc a, par exemple, fait retirer des brochures de tour-opérateurs offrant des "packages" voyages-matches et fermer des sites internet de vente aux enchères.

"Quand un billet est sur le marché, nous obtenons le nom du vendeur, annulons le billet et remboursons la somme. Nous n'avons pas d'explication à donner", dit M. Byrom.

Par ailleurs, la société veut rassurer les supporteurs européens et sud-américains, inquiets du coût du voyage en Asie, notamment au Japon. Byrom Plc a négocié au plus bas le prix de l'hébergement et même si "le Japon est un pays cher", les prix demandés aux supporteurs seront "raisonnables et abordables".

"Les tour-opérateurs n'ont pas de billets pour augmenter le prix de leurs packages. Ils doivent désormais être compétitifs", dit M. Byrom. "Si vous comparez les dépenses pour le Mondial-98 et pour le Mondial-2002, vous verrez que ce Mondial est plus abordable. Il y aura assez de chambres pour les supporteurs qui voudront faire le voyage".