Les Pays-Bas se paient la France
Soccer vendredi, 13 juin 2008. 16:36 samedi, 14 déc. 2024. 15:48
Le rouleau compresseur des Pays-Bays continue d'écraser tout le monde sur son chemin à l'Euro 2008. Après l'Italie en levée de rideau, c'est la France qui a goûté à la médecine des oranges, qui l'ont emporté au compte de 4-1 dans un match du groupe C, vendredi.
Les Néerlandais, vainqueurs en quatre jours de l'Italie championne du monde puis de la France finaliste en Allemagne en 2006, sont qualifiés pour les quarts de finale.
Dans ce groupe C, les Pays-Bas comptent six points, la Roumanie deux, la France et l'Italie un seul. La France n'aura plus son destin en main, puisque si la Roumanie - qui a fait match nul contre l'Italie 1-1 vendredi - battait les Pays-Bas, elle finirait deuxième du groupe.
Dirk Kuyt, à la 9e minute de jeu, Robin Van Persie, à la 59e, Arjen Robben, à la 72e, et Wesley Sneijder, dans les arrêts de jeu, ont marqué pour les Néerlandais. Thierry Henry a été le seul à répliquer, à la 71e, du côté français.
Le slogan inscrit sur le bus des Bleus indiquait la marche à suivre. "On vit ensemble, on vibre ensemble". Quitte à mourir ensemble, les Français se devaient de produire du jeu et de l'émotion, totalement absente face aux Roumains.
Domenech avait décidé de retrouver le 4-2-3-1 qui a fait la force de l'équipe de France, avec Thierry Henry seul en pointe. Du coup, Karim Benzema et Nicolas Anelka passaient à la trappe, Sidney Govou étant titularisé à droite. Il était chargé avec Florent Malouda de bloquer les couloirs dévastateurs des Néerlandais, Dirk Kuyt et Wesley Sneijder formant deux poisons permanents. Patrice Evra était préféré à Eric Abidal en latéral gauche, pour le troisième changement opéré par le sélectionneur par rapport au match d'ouverture.
Comme on ne change par une équipe qui gagne, Marco Van Basten avait reconduit dans sa totalité le 11 de départ aligné contre l'Italie écrasée 3-0.
Le match a commencé par quelques rudesses, quelques frictions. Puis on a continué par un coup de tonnerre quand sur le premier corner, Rafael Van der Vaart a trouvé la tête de Dirk Kuyt, mal tenu par Florent Malouda, qui a ouvert la marque imparablement des six mètres (1-0, 9e).
Les Français, trop bas, subissaient, et l'on craignait le K.-O. propice à faire craindre la première élimination des Bleus au premier tour d'un Euro depuis 1992, quand la formation du Platini sélectionneur avait mordu la poussière en Suède.
Lilian Thuram, pour sa 142e sélection record, a donné en arrière de la tête pour Kuyt, une passe décisive que l'attaquant de Liverpool n'est pas arrivé à convertir en huitième but personnel (21e) en sélection.
Excellent dans l'axe, Franck Ribéry a contribué à desserrer l'étreinte orange.
Sur un centre de Willy Sagnol, Sidney Govou a testé pour la première fois Edwin Van der Saar et il a trouvé un corner qui ne donnait rien (24e).
La pression bleue s'est ensuite accentuée. Le gardien de Manchester United, champion d'Angleterre et vainqueur de la Ligue des champions, a effectué trois arrêts décisifs en deux minutes, sur une frappe de 25 mètres de Malouda, une autre de Govou dans la continuité (34e) puis de Ribéry (35e).
Thierry Henry a manqué d'un rien un ballon fuyant expédié par Ribéry après un bon travail de Govou (37e).
Les Néerlandais, à la recherche d'un deuxième sacre 20 ans après celui de 1988, ont été contraints à tirer de loin comme Sneijder (38e).
A la mi-temps, Marco Van Basten a lancé Arjen Robben l'attaquant du Real Madrid, absent pour blessure contre l'Italie, et Robin Van Persie, l'attaquant d'Arsenal, 10 minutes plus tard (10e). Entre-temps, Henry a frappé et réclamé en vain un penalty pour une main peu évidente d'Andre Ooijer (52e).
L'attaquant du Barça, absent face à la Roumanie en raison d'une contracture à la cuisse, a eu une balle d'égalisation sur une passe retournée de Malouda, mais le meilleur réalisateur de l'histoire des Bleus a manqué son lob devant Van ders Saar (54e).
Cette occasion manquée a coûté cher.
Car le bon "coaching" de Van Basten a permis aux Oranges de doubler leur avance. D'une talonnade, Van Nistelrooy a lancé Robben sur le flanc gauche qui a trouvé dans la surface le pied gauche de Van Persie, l'autre nouveau venu. Coupet n'a pu que freiner insuffisamment le ballon (2-0, 59e).
On croyait au K.-O. mais sur un centre de la droite de Sagnol, d'une déviation Henry a trompé Van der Saar pour inscrire un 45e but record en équipe de France (71e, 1-2).
Mais la minute suivante, Robben se jouait de Thuram pour frapper du gauche sous la transversale de Coupet (3-1, 72e).
Et dans le temps additionnel, Wesley Sneijder a giflé la France d'une frappe magnifique sous la transversale (90e+1).
Les déclarations du match
Thierry Henry (attaquant de l'équipe de France, au micro de TF1): "Sur la physionomie du match c'est assez dur. Ils ont fait comme contre l'Italie, ils nous ont bien pris en contre. On prend un but d'entrée. Je pense qu'on n'a pas mal joué dans ce match. Sur la balle du 1-1, je pense qu'il y a penalty sur la main d'Ooijer. L'arbitre le voit pas, c'est bien dommage. Il va falloir qu'on reste sur ce qu'on a essayé de produire. Pendant un moment, c'était pas mal. Si on était resté à 2-1, ça aurait pu les faire douter, mais ils ont marqué sur l'action d'après. Maintenant, il va falloir battre l'Italie, en espérant que la Roumanie ne batte pas les Pays-Bas.
Raymond Domenech (sélectionneur de l'équipe de France): "Il y a ce résultat aujourd'hui. Nous avons essayé de jouer et de gagner, mais nous avons été malheureux face à un adversaire de grande qualité. Nous avons manqué d'efficacité et de réussite offensive. Il y a eu des moments où nous avons eu des occasions, mais nous avons été malchanceux".
Wesley Sneijder (milieu de l'équipe des Pays-Bas, auteur du 4e but): "Nous avons poursuivi sur la lancée de notre performance contre l'Italie (victoire 3-0, ndlr), marqué quatre buts tout en n'en encaissant qu'un. Prendre un but, cela n'est pas grave, cela peut arriver. Nous avons montré de grandes qualités individuelles et cela nous vaut d'être maintenant en quarts de finale."
Raymond Domenech (sélectionneur de l'équipe de France, au micro de TF1): (La France a-t-elle mieux joué ?) "Mieux jouer, je ne sais pas ce que ça veut dire. L'objectif dans un match, c'est de marquer et de ne pas prendre de buts, donc à la limite, contre les Roumains, c'était mieux. On a failli dans ce qui était notre point fort, notre rigueur défensive, et on a confirmé qu'on avait toujours des difficultés dans la phase offensive, contre une équipe efficace. Il nous a manqué ce brin de réussite au bon moment, dans les moments où on a poussé, où on a pressé l'adversaire, où on a eu des occasions de but, il nous a manqué ce réalisme qui nous fait défaut. (à propos de la main d'Ooijer qui aurait pu valoir un penalty) C'est sur qu'à ce moment là, si on revient, c'est 2-1 (ndlr: en réalité le score était de 1-0 pour les Pays-Bas) tout de suite. Ca met la pression sur l'adversaire qui est en difficulté, au moment où on pressait, où on poussait, où on avait encore de l'énergie. Revenir à cette situation, ça permet de souffler un peu, de repartir un peu plus tard. C'était un mauvais moment, je trouve qu'il est dommage qu'il n'y ait pas la vidéo."
Marco van Basten (sélectionneur de l'équipe des Pays-Bas): "Nous avons eu une bonne entame de match. Et cela nous a fait du bien d'ouvrir le score après un corner. Les Français ont dû en conséquence ouvrir le jeu et nous avons été mis sous pression. Dans la seconde partie de la 2e mi-temps, nous avons de nouveau mieux joué et avons pu lancer nos rapides attaquants de pointe".
Les Néerlandais, vainqueurs en quatre jours de l'Italie championne du monde puis de la France finaliste en Allemagne en 2006, sont qualifiés pour les quarts de finale.
Dans ce groupe C, les Pays-Bas comptent six points, la Roumanie deux, la France et l'Italie un seul. La France n'aura plus son destin en main, puisque si la Roumanie - qui a fait match nul contre l'Italie 1-1 vendredi - battait les Pays-Bas, elle finirait deuxième du groupe.
Dirk Kuyt, à la 9e minute de jeu, Robin Van Persie, à la 59e, Arjen Robben, à la 72e, et Wesley Sneijder, dans les arrêts de jeu, ont marqué pour les Néerlandais. Thierry Henry a été le seul à répliquer, à la 71e, du côté français.
Le slogan inscrit sur le bus des Bleus indiquait la marche à suivre. "On vit ensemble, on vibre ensemble". Quitte à mourir ensemble, les Français se devaient de produire du jeu et de l'émotion, totalement absente face aux Roumains.
Domenech avait décidé de retrouver le 4-2-3-1 qui a fait la force de l'équipe de France, avec Thierry Henry seul en pointe. Du coup, Karim Benzema et Nicolas Anelka passaient à la trappe, Sidney Govou étant titularisé à droite. Il était chargé avec Florent Malouda de bloquer les couloirs dévastateurs des Néerlandais, Dirk Kuyt et Wesley Sneijder formant deux poisons permanents. Patrice Evra était préféré à Eric Abidal en latéral gauche, pour le troisième changement opéré par le sélectionneur par rapport au match d'ouverture.
Comme on ne change par une équipe qui gagne, Marco Van Basten avait reconduit dans sa totalité le 11 de départ aligné contre l'Italie écrasée 3-0.
Le match a commencé par quelques rudesses, quelques frictions. Puis on a continué par un coup de tonnerre quand sur le premier corner, Rafael Van der Vaart a trouvé la tête de Dirk Kuyt, mal tenu par Florent Malouda, qui a ouvert la marque imparablement des six mètres (1-0, 9e).
Les Français, trop bas, subissaient, et l'on craignait le K.-O. propice à faire craindre la première élimination des Bleus au premier tour d'un Euro depuis 1992, quand la formation du Platini sélectionneur avait mordu la poussière en Suède.
Lilian Thuram, pour sa 142e sélection record, a donné en arrière de la tête pour Kuyt, une passe décisive que l'attaquant de Liverpool n'est pas arrivé à convertir en huitième but personnel (21e) en sélection.
Excellent dans l'axe, Franck Ribéry a contribué à desserrer l'étreinte orange.
Sur un centre de Willy Sagnol, Sidney Govou a testé pour la première fois Edwin Van der Saar et il a trouvé un corner qui ne donnait rien (24e).
La pression bleue s'est ensuite accentuée. Le gardien de Manchester United, champion d'Angleterre et vainqueur de la Ligue des champions, a effectué trois arrêts décisifs en deux minutes, sur une frappe de 25 mètres de Malouda, une autre de Govou dans la continuité (34e) puis de Ribéry (35e).
Thierry Henry a manqué d'un rien un ballon fuyant expédié par Ribéry après un bon travail de Govou (37e).
Les Néerlandais, à la recherche d'un deuxième sacre 20 ans après celui de 1988, ont été contraints à tirer de loin comme Sneijder (38e).
A la mi-temps, Marco Van Basten a lancé Arjen Robben l'attaquant du Real Madrid, absent pour blessure contre l'Italie, et Robin Van Persie, l'attaquant d'Arsenal, 10 minutes plus tard (10e). Entre-temps, Henry a frappé et réclamé en vain un penalty pour une main peu évidente d'Andre Ooijer (52e).
L'attaquant du Barça, absent face à la Roumanie en raison d'une contracture à la cuisse, a eu une balle d'égalisation sur une passe retournée de Malouda, mais le meilleur réalisateur de l'histoire des Bleus a manqué son lob devant Van ders Saar (54e).
Cette occasion manquée a coûté cher.
Car le bon "coaching" de Van Basten a permis aux Oranges de doubler leur avance. D'une talonnade, Van Nistelrooy a lancé Robben sur le flanc gauche qui a trouvé dans la surface le pied gauche de Van Persie, l'autre nouveau venu. Coupet n'a pu que freiner insuffisamment le ballon (2-0, 59e).
On croyait au K.-O. mais sur un centre de la droite de Sagnol, d'une déviation Henry a trompé Van der Saar pour inscrire un 45e but record en équipe de France (71e, 1-2).
Mais la minute suivante, Robben se jouait de Thuram pour frapper du gauche sous la transversale de Coupet (3-1, 72e).
Et dans le temps additionnel, Wesley Sneijder a giflé la France d'une frappe magnifique sous la transversale (90e+1).
Les déclarations du match
Thierry Henry (attaquant de l'équipe de France, au micro de TF1): "Sur la physionomie du match c'est assez dur. Ils ont fait comme contre l'Italie, ils nous ont bien pris en contre. On prend un but d'entrée. Je pense qu'on n'a pas mal joué dans ce match. Sur la balle du 1-1, je pense qu'il y a penalty sur la main d'Ooijer. L'arbitre le voit pas, c'est bien dommage. Il va falloir qu'on reste sur ce qu'on a essayé de produire. Pendant un moment, c'était pas mal. Si on était resté à 2-1, ça aurait pu les faire douter, mais ils ont marqué sur l'action d'après. Maintenant, il va falloir battre l'Italie, en espérant que la Roumanie ne batte pas les Pays-Bas.
Raymond Domenech (sélectionneur de l'équipe de France): "Il y a ce résultat aujourd'hui. Nous avons essayé de jouer et de gagner, mais nous avons été malheureux face à un adversaire de grande qualité. Nous avons manqué d'efficacité et de réussite offensive. Il y a eu des moments où nous avons eu des occasions, mais nous avons été malchanceux".
Wesley Sneijder (milieu de l'équipe des Pays-Bas, auteur du 4e but): "Nous avons poursuivi sur la lancée de notre performance contre l'Italie (victoire 3-0, ndlr), marqué quatre buts tout en n'en encaissant qu'un. Prendre un but, cela n'est pas grave, cela peut arriver. Nous avons montré de grandes qualités individuelles et cela nous vaut d'être maintenant en quarts de finale."
Raymond Domenech (sélectionneur de l'équipe de France, au micro de TF1): (La France a-t-elle mieux joué ?) "Mieux jouer, je ne sais pas ce que ça veut dire. L'objectif dans un match, c'est de marquer et de ne pas prendre de buts, donc à la limite, contre les Roumains, c'était mieux. On a failli dans ce qui était notre point fort, notre rigueur défensive, et on a confirmé qu'on avait toujours des difficultés dans la phase offensive, contre une équipe efficace. Il nous a manqué ce brin de réussite au bon moment, dans les moments où on a poussé, où on a pressé l'adversaire, où on a eu des occasions de but, il nous a manqué ce réalisme qui nous fait défaut. (à propos de la main d'Ooijer qui aurait pu valoir un penalty) C'est sur qu'à ce moment là, si on revient, c'est 2-1 (ndlr: en réalité le score était de 1-0 pour les Pays-Bas) tout de suite. Ca met la pression sur l'adversaire qui est en difficulté, au moment où on pressait, où on poussait, où on avait encore de l'énergie. Revenir à cette situation, ça permet de souffler un peu, de repartir un peu plus tard. C'était un mauvais moment, je trouve qu'il est dommage qu'il n'y ait pas la vidéo."
Marco van Basten (sélectionneur de l'équipe des Pays-Bas): "Nous avons eu une bonne entame de match. Et cela nous a fait du bien d'ouvrir le score après un corner. Les Français ont dû en conséquence ouvrir le jeu et nous avons été mis sous pression. Dans la seconde partie de la 2e mi-temps, nous avons de nouveau mieux joué et avons pu lancer nos rapides attaquants de pointe".