BERLIN (AFP) - Riquelme et Saviola qui orchestrent le jeu d'une irrésistible Argentine, Torres et Villa qui dynamisent l'attaque espagnole, ou Ronaldo qui entre dans l'histoire au côté de Gerd Müller, voici certaines des individualités qui ont marqué le 1er tour du Mondial de soccer.

Paradoxalement, c'est sans doute le plus critiqué des 736 joueurs présents en Allemagne qui a d'ores et déjà le plus marqué la XVIIIe édition: en marquant deux fois face au Japon, Ronaldo a rejoint l'Allemand Gerd Müller en tête du classement des meilleurs buteurs de l'histoire de la Coupe du monde.

Le Brésilien, avec 14 buts en 3 éditions (1998, 2002, 2006), a ainsi fait taire les critiques qui, pêle-mêle, lui reprochaient sa lenteur, son poids et ses sorties nocturnes.

Egalement critiqués, faute de confirmer au plus haut niveau international les espoirs qu'ils suscitaient, Juan Roman Riquelme et Javier Saviola ont été éblouissants contre la Côte d'Ivoire (2-1) et, surtout, la Serbie-Monténégro (6-0).

Dans leur sillage, les Argentins se sont mis au diapason, qu'ils soient attaquants, comme Carlos Tevez ou le prodige Lionel Messi - 5e plus jeune buteur de l'histoire du Mondial face aux Serbes -, ou milieux comme Maxi Rodriguez, auteur d'un doublé, ou Esteban Cambiasso qui, au terme d'une action d'école (plus de 20 passes en 1 minute, talonnade décisive d'Hernan Crespo) a marqué le plus beau but depuis le début de la compétition.

Dans la même veine, les Espagnols ont fait parler la poudre, avec des dynamiteurs nommés David Villa, 24 ans, et Fernando Torres, 22 ans, 2 buts chacun: les Ukrainiens (4-0) et les Tunisiens (3-1) ne leur ont pas résisté. Plus impressionnant encore, Cesc Fabregas, 19 ans seulement, devrait vite devenir le patron du milieu ibère.

Vitesse et culot

Du côté du pays organisateur, si le capitaine Michael Ballack focalisait tous les regards avant le début de l'épreuve, les supporteurs allemands se sont trouvé d'autres "chouchous" avec l'attaquant "Miro" Klose - 4 buts marqués et meilleur buteur du 1er tour - ainsi que le défenseur latéral Philipp Lahm.

Le même statut est accordé, aux Pays Bas, aux jeunes attaquants Robin van Persie et Arjen Robben. Même si le premier a reproché au second son individualisme, leur vitesse et leur culot leur ont permis de hisser les Oranje en huitièmes.

Du côté de l'Italie, Francesco Totti et Alessandro Del Piero, qui manquent de temps de jeu, ont eux été éclipsés par Andrea Pirlo, devenu l'incontestable patron d'une Squadra Azzurra où le gardien Gianluigi Buffon a été décisif.

Enfin, beaucoup moins attendus, les attaquants équatoriens Agustin Delgado et Carlos Tenorio, 2 buts chacun, ont été les principaux artisans de la qualification surprise de l'Equateur, tout comme Tim Cahill et Harry Kewell avec l'Australie ou Stephen Appiah avec le Ghana.