FLORENCE - Les Rangers de Glasgow, qui ont défendu avec acharnement pendant 120 minutes, se sont qualifiés pour la finale de la Coupe de l'UEFA en éliminant la Fiorentina aux tirs au but (0-0, 4 tirs au but à 2; 0-0 à l'aller) jeudi à Florence en demi-finale retour.

En finale, les Ecossais retrouveront le Zénit Saint-Pétersbourg qui a causé la sensation en humiliant le Bayern, battu 4 à 0 en Russie (1-1 à l'aller à Munich) un peu plus tôt dans la journée.

Certes, les Rangers, recroquevillés dans leurs 18 mètres, incarnent en quelque sorte une négation du football, se refusant pratiquement à attaquer, à l'image de l'attaquant Darcheville abandonné à lui-même en pointe. Mais faute de joueurs d'exception, sans doute ne peuvent-ils faire autrement.

Quant à la Fiorentina, dont nombre de joueurs étaient inconsolables à l'issue de la rencontre, elle a appris à ses dépens que rien ne sert de dominer si on ne marque pas au moins un but. La maladresse de ses attaquants lui a coûté cher.

Aussi déçus étaient-ils, les Toscans ont cependant donné un exemple de sportivité rare à ce niveau, offrant une haie d'honneur comparable à celle dont sont coutumiers les rugbymen au moment où leurs adversaires ont regagné les vestiaires.

Pour résumer le match, quelques chiffres suffissent: 29 tirs pour la Fiorentina contre 7 aux Rangers, une possession de balle à 61% à l'avantage des Toscans.

Les attaquants Mutu, Pazzini puis son remplaçant Vieri, ont eu des occasions au bout du pied. Mais faute de n'avoir pu les concrétiser face au mur dressé par les Ecossais, ils ont craqué lors de la séance de tirs au but, Vieri, pourtant un spécialiste, expédiant notamment son penalty bien au-dessus de la transversale.

Les Rangers, qui n'ont jamais vraiment cherché à attaquer, attendaient manifestement la séance des penaltys. Avec raison puisque seul le premier de leurs tireurs, le capitaine Ferguson, a manqué sa tentative, stoppé avec brio par Frey.