PARIS, France – Voici quelques réactions colligées par l’AFP à la suite de l’annonce de la suspension de huit ans infligée à Joseph Blatter et Michel Platini.

Michel Hidalgo, ancien entraîneur de Michel Platini et ex-sélectionneur de l’équipe de France, sur RTL : « S’il a fait une petite faute avec l’argent qu’il a touché, je ne connais pas exactement tout ce qu’il s’est passé, mais est-ce que ça mérite une telle sanction? Quand on sait ce qu’il se passe ailleurs, à l'UEFA et à la Fifa, et qu’on sanctionne un garçon qui a tant apporté au football français, c’est tout simplement scandaleux. »

Alain Giresse, ancien coéquipier de Michel Platini, sur France Info : « Je trouve que c’est dur, inapproprié, surtout pour le motif de corruption. On n’est pas dans ce cadre-là. Il doit certainement déranger. »

Raymond Domenech, ancien sélectionneur de l'équipe de France, sur Europe 1 : « Les sommes qu'il a touchées, il les a déclarées. D'ailleurs, la Fifa a reconnu qu'il n'y avait pas corruption. Il y a juste des suppositions qu'il y ait eu collusion : c'est le fonctionnement de la Fifa. M. Blatter était le maître absolu, il distribuait ce qu'il voulait aux uns et aux autres, ça n'avait rien d'anormal. Le problème de Michel, c'est le timing (...) Ça tombe au mauvais moment. Collusion, tout ça, ça n'a pas de sens, ça ne tiendra pas (devant la justice civile). Ils pourront revenir mais ce sera trop tard pour Michel pour la Fifa. »

Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique Lyonnais, sur France Info : « C'est une décision inique quand on connait le fond du sujet (...) C'est une décision qui intervient dans une logique absolument infernale de décisions qui visent à empêcher Michel de présenter sa candidature à l'élection présidentielle de la Fifa (...)  Je suis très déçu de cette décision. »

Vitali Moutko, ministre russe des Sports, interrogé par l'agence de presse russe R-Sport : « De ce que nous savons et voyons, à mon avis, aucune raison ne peut expliquer un châtiment si sévère. Peut-être ont-ils des preuves? Ce n'est pas clair. Pour le soccer européen, c'est un mauvais jour. Platini était le dirigeant de l'UEFA et je pense que Blatter ne méritait pas de quitter le monde du soccer. »

Javier Tebas, président de la Ligue de football espagnol : « Huit années, cela me paraît peu. La sanction de Platini (...) est due au fait qu'ils n'ont pas respecté les normes de contrôle interne de la Fifa. Passer outre le contrôle économique est très grave et la sanction devrait être de ne plus pouvoir exercer dans une institution sportive. Ils ne méritent plus la confiance du monde du soccer et des sportifs. »

Miguel Cardenal, secrétaire d'État aux Sports du gouvernement sortant en Espagne : « La sanction est suffisamment éloquente. J'ai été déçu en particulier par Platini, parce que j'avais davantage confiance en l'UEFA, comme par exemple son engagement contre les matchs truqués ou pour le Fair-Play financier. »