Les supporteurs du monde entier fêtent le penta
Soccer dimanche, 30 juin 2002. 18:17 dimanche, 15 déc. 2024. 10:49
PARIS (AFP) - Des milliers de supporteurs auriverde ont envahi dimanche les rues en Amérique latine mais aussi en Europe ou en Asie, pour célébrer le "penta", le cinquième titre de champion du monde de soccer du Brésil qui installe définitivement le pays au sommet de la hiérarchie mondiale.
Bien sûr, le Brésil tout entier, levé de bon matin avec un coup d'envoi à 08h00, a exulté dans un concert de pétards, feux d'artifices et hurlements: "Brasil campeo!" (Brésil champion!). Dès le coup de sifflet final, les rues de nombreuses villes se sont remplies de milliers de supporteurs criant leur bonheur et agitant des drapeaux brésiliens, tandis que des véhicules klaxonnaient bruyamment.
Sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, les milliers de supporteurs se sont laissés entraîner par les percussions d'une école de samba et ont commencé à danser avec frénésie. Les hommes, en sueur, une bière à la main, retiraient leur tee-shirt sous le soleil déjà chaud à 10h00 tandis que les filles se mettaient en bikini "pour être à l'aise pour fêter la victoire".
Premier des supporteurs, le président brésilien Fernando Henrique Cardoso, qui a reçu les félicitations de plusieurs de ses homologues sud-américains, a envoyé les siennes à la Seleçao pour avoir montré "le meilleur soccer du monde".
Pétards et fusées
Mais le "penta" a aussi été vécu comme la victoire de tout le continent sud-américain et au-delà de toute l'Amérique latine, provoquant une onde de joie de Mexico à Montevideo, en passant par Caracas.
A l'heure du petit-déjeuner, des milliers de Latino-américains sont descendus dans les rues pour fêter le succès auriverde, entraînés sur des airs de samba par les communautés brésiliennes locales.
Des pétards et des fusées, ingrédients traditionnels des jours de victoire, ont retenti un peu partout, notamment à Managua, la capitale du Nicaragua.
A San Salvador, où des dizaines de jeunes gens s'embrassaient et se tapaient dans les mains, une jeune fille, enroulée dans la bannière brésilienne, exultait: "Avec la victoire du Brésil, c'est tout le continent américain qui triomphe".
Ailleurs dans le monde, la victoire de la Seleçao a aussi fait des vagues, notamment dans les pays qui ont des liens historiques avec le Brésil. Dans l'ancienne métropole, à Lisbonne, quelque dix mille personnes -Brésiliens pour la plupart mais aussi Portugais et Angolais- s'étaient rassemblées pour suivre le match sur des écrans géants.
Devant les caméras, les supporteurs, sans cesser une seconde de danser au son des orchestres, multipliaient les déclarations enflammées, à l'issue du match dans une marée verte et jaune de maillots, d'écharpes et de drapeaux. "C'est le Mondial des pauvres, vive le Brésil", criait un Brésilien, qui promettait de faire la fête jusqu'à épuisement. "Le monde aujourd'hui bat au pouls du Brésil".
Le Liban, dont la Seleçao est traditionnellement l'équipe favorite, se sentait également concerné. Dans le quartier populaire de Beyrouth Zoqaq al-Blat, plusieurs centaines de supporteurs du Brésil, qui ont suivi le match dans une salle de cinéma, ont organisé une mascarade d'enterrement aux vaincus, en parcourant les ruelles avec des tombeaux enveloppés du drapeau allemand.
"C'est normal d'appuyer le Brésil. Plus de la moitié de ma famille vit dans ce pays depuis un siècle, n'y a-t-il pas neuf millions de Brésiliens d'origine libanaise ?", explique Khalil, un employé de banque.
Match dans la rue
Dans les autres capitales, c'est la diaspora brésilienne qui donnait le tempo des festivités.
A Rome, près de 2000 personnes, pour beaucoup des Brésiliens, tout habillées de jaune et or, s'étaient donné rendez-vous sur la célèbre Piazza Navona, devant l'ambassade du Brésil pour assister à cette finale.
A Montréal, la police a même été contrainte de fermer à la circulation routière une portion du boulevard Saint-Laurent où la fête, avec plus d'un millier de personnes, battait son plein dans la matinée. Un match de soccer a même été improvisé dans la rue.
Finalement, chacun trouvait de bonnes raisons de se réjouir. Ainsi des Anglais, ravis de voir le Brésil, qui avait éliminé l'Angleterre, remporter la Coupe du monde de soccer face l'Allemagne, ont fait la fête dans le centre de Londres aux côtés d'environ deux mille fans brésiliens. "Quelle que soit l'équipe qui bat l'Allemagne, ça vaut toujours la peine de la soutenir", ironisait un supporteur dans le quartier de Willesden Green.
"On est les champions !" Aux côtés des Brésiliens de la capitale venus, avec quelques milliers de personnes, voir le match sur écran géant place de l'Hôtel de Ville, et qui ont hurlé leur joie aux cris de "penta campeao (cinq fois champion)", les Parisiens saluaient la victoire du "Parisien" Ronaldinho (qui joue au Paris SG). "Après l'élimination de la France, la victoire du Brésil, c'est un peu une compensation", expliquait de son côté Emir, 13 ans. L'important, c'était de faire la fête.
Bien sûr, le Brésil tout entier, levé de bon matin avec un coup d'envoi à 08h00, a exulté dans un concert de pétards, feux d'artifices et hurlements: "Brasil campeo!" (Brésil champion!). Dès le coup de sifflet final, les rues de nombreuses villes se sont remplies de milliers de supporteurs criant leur bonheur et agitant des drapeaux brésiliens, tandis que des véhicules klaxonnaient bruyamment.
Sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, les milliers de supporteurs se sont laissés entraîner par les percussions d'une école de samba et ont commencé à danser avec frénésie. Les hommes, en sueur, une bière à la main, retiraient leur tee-shirt sous le soleil déjà chaud à 10h00 tandis que les filles se mettaient en bikini "pour être à l'aise pour fêter la victoire".
Premier des supporteurs, le président brésilien Fernando Henrique Cardoso, qui a reçu les félicitations de plusieurs de ses homologues sud-américains, a envoyé les siennes à la Seleçao pour avoir montré "le meilleur soccer du monde".
Pétards et fusées
Mais le "penta" a aussi été vécu comme la victoire de tout le continent sud-américain et au-delà de toute l'Amérique latine, provoquant une onde de joie de Mexico à Montevideo, en passant par Caracas.
A l'heure du petit-déjeuner, des milliers de Latino-américains sont descendus dans les rues pour fêter le succès auriverde, entraînés sur des airs de samba par les communautés brésiliennes locales.
Des pétards et des fusées, ingrédients traditionnels des jours de victoire, ont retenti un peu partout, notamment à Managua, la capitale du Nicaragua.
A San Salvador, où des dizaines de jeunes gens s'embrassaient et se tapaient dans les mains, une jeune fille, enroulée dans la bannière brésilienne, exultait: "Avec la victoire du Brésil, c'est tout le continent américain qui triomphe".
Ailleurs dans le monde, la victoire de la Seleçao a aussi fait des vagues, notamment dans les pays qui ont des liens historiques avec le Brésil. Dans l'ancienne métropole, à Lisbonne, quelque dix mille personnes -Brésiliens pour la plupart mais aussi Portugais et Angolais- s'étaient rassemblées pour suivre le match sur des écrans géants.
Devant les caméras, les supporteurs, sans cesser une seconde de danser au son des orchestres, multipliaient les déclarations enflammées, à l'issue du match dans une marée verte et jaune de maillots, d'écharpes et de drapeaux. "C'est le Mondial des pauvres, vive le Brésil", criait un Brésilien, qui promettait de faire la fête jusqu'à épuisement. "Le monde aujourd'hui bat au pouls du Brésil".
Le Liban, dont la Seleçao est traditionnellement l'équipe favorite, se sentait également concerné. Dans le quartier populaire de Beyrouth Zoqaq al-Blat, plusieurs centaines de supporteurs du Brésil, qui ont suivi le match dans une salle de cinéma, ont organisé une mascarade d'enterrement aux vaincus, en parcourant les ruelles avec des tombeaux enveloppés du drapeau allemand.
"C'est normal d'appuyer le Brésil. Plus de la moitié de ma famille vit dans ce pays depuis un siècle, n'y a-t-il pas neuf millions de Brésiliens d'origine libanaise ?", explique Khalil, un employé de banque.
Match dans la rue
Dans les autres capitales, c'est la diaspora brésilienne qui donnait le tempo des festivités.
A Rome, près de 2000 personnes, pour beaucoup des Brésiliens, tout habillées de jaune et or, s'étaient donné rendez-vous sur la célèbre Piazza Navona, devant l'ambassade du Brésil pour assister à cette finale.
A Montréal, la police a même été contrainte de fermer à la circulation routière une portion du boulevard Saint-Laurent où la fête, avec plus d'un millier de personnes, battait son plein dans la matinée. Un match de soccer a même été improvisé dans la rue.
Finalement, chacun trouvait de bonnes raisons de se réjouir. Ainsi des Anglais, ravis de voir le Brésil, qui avait éliminé l'Angleterre, remporter la Coupe du monde de soccer face l'Allemagne, ont fait la fête dans le centre de Londres aux côtés d'environ deux mille fans brésiliens. "Quelle que soit l'équipe qui bat l'Allemagne, ça vaut toujours la peine de la soutenir", ironisait un supporteur dans le quartier de Willesden Green.
"On est les champions !" Aux côtés des Brésiliens de la capitale venus, avec quelques milliers de personnes, voir le match sur écran géant place de l'Hôtel de Ville, et qui ont hurlé leur joie aux cris de "penta campeao (cinq fois champion)", les Parisiens saluaient la victoire du "Parisien" Ronaldinho (qui joue au Paris SG). "Après l'élimination de la France, la victoire du Brésil, c'est un peu une compensation", expliquait de son côté Emir, 13 ans. L'important, c'était de faire la fête.