Ligue des Champions : FC Porto exclu
Soccer mercredi, 4 juin 2008. 09:18 dimanche, 15 déc. 2024. 01:01
LISBONNE - Le club portugais (1re div.) du FC Porto a été exclu mercredi par l'UEFA de la prochaine Ligue des Champions (C1) pour tentatives de corruption d'arbitres en 2004, année faste pour le club qui avait alors remporté le Championnat national et le titre suprême européen.
Cette décision de l'organe de contrôle et de discipline de l'Union européenne de football (UEFA) fait suite à la condamnation du club, le 9 mai dernier, par la commission disciplinaire de la Ligue nationale portugaise, qui lui avait infligé six points de pénalité et 150 000 euros d'amende, son président Jorge Pinto da Costa écopant d'une suspension de deux ans.
Assuré de remporter le Championnat pour la troisième saison consécutive avec 14 points d'avance malgré la pénalité, le club avait décidé de ne pas faire appel de la sanction.
La procédure disciplinaire au Portugal étant close, l'UEFA a pu ensuite entamer sa propre action contre le club, lui infligeant avec une sévérité accrue son exclusion de la C1 pour un an.
La nouvelle, pourtant attendue, a fait l'effet d'un séisme au Portugal, où le FC Porto domine outrageusement la compétition depuis 20 ans, avec 13 titres de champion et 6 de vice-champion.
Si l'exclusion du FC Porto, double vainqueur de la C1 (1987 et 2004), est confirmée en appel, le Vitoria de Guimaraes, 3e du Championnat, se verra automatiquement qualifié pour la compétition, tout comme le Sporting Lisbonne, déjà assuré de la disputer après avoir terminé 2e du Championnat, tandis que l'autre club lisboète, le Benfica, disputera le 3e tour préliminaire de la C1.
"Soyez sereins", a lancé M. Pinto da Costa aux supporteurs du club. "Nous allons faire appel. Ces questions vont être traitées par des experts en droit et je peux vous dire que nous sommes assez confiants", a-t-il ajouté au cours d'un entretien télévisé.
Selon les juristes, le club devrait notamment plaider la "non-rétroactivité" des règlements de l'UEFA, modifiés seulement en 2007 à la suite du scandale du "Calciopoli" en Italie, soit trois ans après les faits reprochés au FC Porto.
Le président de la Fédération portugaise de football (FPF) Gilberto Madail a également réagi. Il s'est dit "surpris" par la décision de l'UEFA et a réclamé "une même justice pour tous" s'engageant à défendre "l'image du football portugais".
Les faits concernent deux matches du Championnat de la saison 2003-2004 et avaient été révélés dans le cadre du scandale du "Sifflet doré", portant sur un présumé trafic d'influence dans le football professionnel portugais.
En rendant son verdict, la commission de discipline de la Ligue avait expliqué que le club n'avait échappé à la relégation que parce que les experts consultés n'avaient pu faire la preuve, en visionnant les matches, qu'ils étaient "truqués".
Mais, selon les conclusions de l'enquête de la Ligue, les arbitres avaient pourtant été effectivement "achetés" et ont écopé jusqu'à six ans de suspension.
Dans un cas, l'arbitre Jacinto Paixao et ses adjoints s'étaient vu offrir les services de prostituées - "fruit" et "chocolat" - par le club après un match contre Estrela da Amadora, le 24 janvier 2004, remporté 2-0 par Porto.
Dans l'autre cas, l'arbitre Augusto Duarte avait reçu de la main à la main une enveloppe contenant 2.500 euros au domicile même de Pinto da Costa, deux jours avant une rencontre de championnat contre Beira-Mar, le 18 avril 2004, qui s'était achevée par un nul.
Des accusations maintes fois démenties par Pinto da Costa, patron incontesté du FC Porto depuis 26 ans, qui, quelle que soit l'issue de son recours devant les instance sportives, devra répondre prochainement de "corruption active" devant la justice pénale.
Cette décision de l'organe de contrôle et de discipline de l'Union européenne de football (UEFA) fait suite à la condamnation du club, le 9 mai dernier, par la commission disciplinaire de la Ligue nationale portugaise, qui lui avait infligé six points de pénalité et 150 000 euros d'amende, son président Jorge Pinto da Costa écopant d'une suspension de deux ans.
Assuré de remporter le Championnat pour la troisième saison consécutive avec 14 points d'avance malgré la pénalité, le club avait décidé de ne pas faire appel de la sanction.
La procédure disciplinaire au Portugal étant close, l'UEFA a pu ensuite entamer sa propre action contre le club, lui infligeant avec une sévérité accrue son exclusion de la C1 pour un an.
La nouvelle, pourtant attendue, a fait l'effet d'un séisme au Portugal, où le FC Porto domine outrageusement la compétition depuis 20 ans, avec 13 titres de champion et 6 de vice-champion.
Si l'exclusion du FC Porto, double vainqueur de la C1 (1987 et 2004), est confirmée en appel, le Vitoria de Guimaraes, 3e du Championnat, se verra automatiquement qualifié pour la compétition, tout comme le Sporting Lisbonne, déjà assuré de la disputer après avoir terminé 2e du Championnat, tandis que l'autre club lisboète, le Benfica, disputera le 3e tour préliminaire de la C1.
"Soyez sereins", a lancé M. Pinto da Costa aux supporteurs du club. "Nous allons faire appel. Ces questions vont être traitées par des experts en droit et je peux vous dire que nous sommes assez confiants", a-t-il ajouté au cours d'un entretien télévisé.
Selon les juristes, le club devrait notamment plaider la "non-rétroactivité" des règlements de l'UEFA, modifiés seulement en 2007 à la suite du scandale du "Calciopoli" en Italie, soit trois ans après les faits reprochés au FC Porto.
Le président de la Fédération portugaise de football (FPF) Gilberto Madail a également réagi. Il s'est dit "surpris" par la décision de l'UEFA et a réclamé "une même justice pour tous" s'engageant à défendre "l'image du football portugais".
Les faits concernent deux matches du Championnat de la saison 2003-2004 et avaient été révélés dans le cadre du scandale du "Sifflet doré", portant sur un présumé trafic d'influence dans le football professionnel portugais.
En rendant son verdict, la commission de discipline de la Ligue avait expliqué que le club n'avait échappé à la relégation que parce que les experts consultés n'avaient pu faire la preuve, en visionnant les matches, qu'ils étaient "truqués".
Mais, selon les conclusions de l'enquête de la Ligue, les arbitres avaient pourtant été effectivement "achetés" et ont écopé jusqu'à six ans de suspension.
Dans un cas, l'arbitre Jacinto Paixao et ses adjoints s'étaient vu offrir les services de prostituées - "fruit" et "chocolat" - par le club après un match contre Estrela da Amadora, le 24 janvier 2004, remporté 2-0 par Porto.
Dans l'autre cas, l'arbitre Augusto Duarte avait reçu de la main à la main une enveloppe contenant 2.500 euros au domicile même de Pinto da Costa, deux jours avant une rencontre de championnat contre Beira-Mar, le 18 avril 2004, qui s'était achevée par un nul.
Des accusations maintes fois démenties par Pinto da Costa, patron incontesté du FC Porto depuis 26 ans, qui, quelle que soit l'issue de son recours devant les instance sportives, devra répondre prochainement de "corruption active" devant la justice pénale.