Liverpool-Europe: une histoire d'amour
Soccer mardi, 22 mai 2007. 10:39 jeudi, 12 déc. 2024. 00:53
ATHENES - Liverpool n'est plus l'équipe flamboyante d'il y a 25 ans, ni un prétendant au titre de champion d'Angleterre depuis plus de quinze, mais son histoire d'amour avec l'Europe ne s'est jamais démentie, malgré six ans de bannissement après le drame du Heysel.
Avec cinq C1 pour six finales, les Reds ne sont devancés au palmarès que par le Real Madrid et leur adversaire de mercredi en finale de la Ligue des champions, l'AC Milan.
Cette histoire d'amour ne s'est jamais autant entendue qu'à la mi-temps de la finale d'Istanbul en 2005, alors que les Reds étaient menés 3 à 0 par Milan. N'importe quel autre contingent de supporteurs serait resté muet, désemparé. Celui de Liverpool s'est mis à entonner le célèbre "You'll never walk alone".
Steven Gerrard raconte que ce soutien avait été pour beaucoup dans l'incroyable retour des Reds pour l'emporter aux tirs au but.
"Quelle que soit la personne avec qui vous parlerez à Liverpool, elle vous racontera qu'elle a été à l'une des finales", raconte Mark Lawrenson, qui a participé à celle de 1984, remportée aux tir au but aux dépens de l'AS Rome de Falcao (1-1), et à celle, funeste, du Heysel, perdue face à la Juventus Turin (1-0) l'année suivante.
Ere de domination
En 1984 à Rome, se souvient Lawrenson, "l'un de nous s'est mis à entonner une chanson de Chris Rea. On a tous suivi. L'histoire a traîné que Nils Liedholm, l'entraîneur romain, s'est dit que le match était perdu en nous entendant chanter pendant son allocution d'avant-match. Il paraît que ses joueurs, des mecs en forme, en bonne santé, bronzés, étaient blancs comme des linges".
Le premier titre avait déjà été remporté à Rome contre le Borussia Mönchengladbach (3-1), en 1977, début d'une ère de domination des Reds qui les verra remporter quatre Coupes des clubs champions en huit ans. "Beaucoup des supporteurs actuels étaient à ces finales. Les jeunes ont été élevés dans leurs récits", selon Lawrenson.
Liverpool récidive en 1978 contre Bruges (1-0), qui avait mis onze joueurs en défense pour céder sur un but de Kenny Dalglish. En 1981, le Real subit la loi des Reds à Paris (1-0).
Idylle interrompue
L'idylle est brutalement interrompue en 1985. Une charge de supporteurs anglais sur les tifosi turinois provoque un mouvement de panique et la mort de 39 personnes, dont 34 Italiens.
Liverpool, présent pendant 21 saisons consécutives dans une compétition européennes est banni six ans comme toutes les équipes anglaises. Quand elle revient, l'équipe n'est plus un grand d'Europe.
Plus qu'avec la victoire en Coupe de l'UEFA en 2001, Liverpool renoue avec son histoire d'amour à Istanbul.
L'équipe contemporaine apparaissait pourtant peu susceptible de reprendre le témoin de sa flamboyante devancière. Parfois ennuyeuse, elle voit à son grand dam ses succès européens commentés comme des miracles.
Mais pour Jamie Carragher, elle a d'autres atouts: "Notre équipe n'est pas composée de joueurs particulièrement puissants ou rapides. Par contre, nous n'avons que des joueurs intelligents. En Europe aujourd'hui, le soccer est cérébral".
S'ils ramenaient une sixième Coupe, Rafael Benitez et Gerrard rejoindraient sans nul doute au panthéon des supporteurs Reds l'entraîneur Bob Paisley, Phil Neal, qui a participé aux cinq premières finales, Ray Clemence, Kevin Keegan, Ian Rush, Souness, et Dalglish.
Avec cinq C1 pour six finales, les Reds ne sont devancés au palmarès que par le Real Madrid et leur adversaire de mercredi en finale de la Ligue des champions, l'AC Milan.
Cette histoire d'amour ne s'est jamais autant entendue qu'à la mi-temps de la finale d'Istanbul en 2005, alors que les Reds étaient menés 3 à 0 par Milan. N'importe quel autre contingent de supporteurs serait resté muet, désemparé. Celui de Liverpool s'est mis à entonner le célèbre "You'll never walk alone".
Steven Gerrard raconte que ce soutien avait été pour beaucoup dans l'incroyable retour des Reds pour l'emporter aux tirs au but.
"Quelle que soit la personne avec qui vous parlerez à Liverpool, elle vous racontera qu'elle a été à l'une des finales", raconte Mark Lawrenson, qui a participé à celle de 1984, remportée aux tir au but aux dépens de l'AS Rome de Falcao (1-1), et à celle, funeste, du Heysel, perdue face à la Juventus Turin (1-0) l'année suivante.
Ere de domination
En 1984 à Rome, se souvient Lawrenson, "l'un de nous s'est mis à entonner une chanson de Chris Rea. On a tous suivi. L'histoire a traîné que Nils Liedholm, l'entraîneur romain, s'est dit que le match était perdu en nous entendant chanter pendant son allocution d'avant-match. Il paraît que ses joueurs, des mecs en forme, en bonne santé, bronzés, étaient blancs comme des linges".
Le premier titre avait déjà été remporté à Rome contre le Borussia Mönchengladbach (3-1), en 1977, début d'une ère de domination des Reds qui les verra remporter quatre Coupes des clubs champions en huit ans. "Beaucoup des supporteurs actuels étaient à ces finales. Les jeunes ont été élevés dans leurs récits", selon Lawrenson.
Liverpool récidive en 1978 contre Bruges (1-0), qui avait mis onze joueurs en défense pour céder sur un but de Kenny Dalglish. En 1981, le Real subit la loi des Reds à Paris (1-0).
Idylle interrompue
L'idylle est brutalement interrompue en 1985. Une charge de supporteurs anglais sur les tifosi turinois provoque un mouvement de panique et la mort de 39 personnes, dont 34 Italiens.
Liverpool, présent pendant 21 saisons consécutives dans une compétition européennes est banni six ans comme toutes les équipes anglaises. Quand elle revient, l'équipe n'est plus un grand d'Europe.
Plus qu'avec la victoire en Coupe de l'UEFA en 2001, Liverpool renoue avec son histoire d'amour à Istanbul.
L'équipe contemporaine apparaissait pourtant peu susceptible de reprendre le témoin de sa flamboyante devancière. Parfois ennuyeuse, elle voit à son grand dam ses succès européens commentés comme des miracles.
Mais pour Jamie Carragher, elle a d'autres atouts: "Notre équipe n'est pas composée de joueurs particulièrement puissants ou rapides. Par contre, nous n'avons que des joueurs intelligents. En Europe aujourd'hui, le soccer est cérébral".
S'ils ramenaient une sixième Coupe, Rafael Benitez et Gerrard rejoindraient sans nul doute au panthéon des supporteurs Reds l'entraîneur Bob Paisley, Phil Neal, qui a participé aux cinq premières finales, Ray Clemence, Kevin Keegan, Ian Rush, Souness, et Dalglish.