Maintenant ou jamais pour Drogba
Soccer samedi, 11 févr. 2012. 11:51 dimanche, 15 déc. 2024. 12:42
LIBREVILLE - La finale de la CAN-2012 contre la Zambie, dimanche à Libreville, constitue sans doute la dernière opportunité pour Didier Drogba de remporter un trophée avec la Côte d'Ivoire après plusieurs échecs cuisants en Coupe d'Afrique.
S'il y en a un qui ne doit pas passer à côté de cet ultime rendez-vous, c'est bien le buteur de Chelsea. À bientôt 34 ans (le 11 mars), Drogba sait bien que le meilleur de sa carrière est déjà derrière lui et que les occasions de briller sur la scène internationale ne seront plus aussi nombreuses.
Cette CAN, délestée de plusieurs grandes puissances continentales (Egypte, Cameroun, Nigeria, Algérie, Afrique du Sud), est le moment où jamais pour concrétiser enfin tous les espoirs placés dans cette génération ivoirienne exceptionnelle dont il est le leader incontestable.
Il sera ensuite temps pour lui de terminer la saison chez les Blues et surtout de décider comment boucler sa vie de footballeur, en rempilant à Londres ou en cherchant un dernier contrat juteux en Chine ou aux États-Unis.
Mais avant de voguer vers d'autres cieux et de couler une pré-retraite dorée, Drogba a tout mis en oeuvre pour réussir sa mission: ramener la coupe au pays, vingt ans après l'unique sacre des Éléphants.
Conquérant
Conscient de ses lourdes responsabilités, l'ancien joueur de l'Olympique de Marseille a réduit jusque-là au strict minimum les contacts médiatiques pour se concentrer sur l'essentiel. Avec 3 buts en 5 matches, son bilan comptable est honorable, sans plus, mais le meilleur canonnier de l'histoire de la Côte d'Ivoire (54 buts en 83 sélections) impressionne surtout par sa rage et sa combativité, signes d'une réelle détermination à aller chercher cette consécration continentale qui l'obsède depuis des années.
Sa prestation contre la Guinée Équatoriale en quart de finale (3-0) a parfaitement reflété cet état d'esprit conquérant. Après avoir manqué un penalty, Drogba a ainsi eu la force mentale pour rebondir et réussir un doublé capital.
Car Drogba est bien plus qu'une machine à marquer ou à martyriser les défenseurs par son physique imposant. Il est devenu un guide et un référent dont les Eléphants ont cruellement manqué lors des précédentes éditions, échouant à chaque fois aux portes de la gloire (finale en 2006, demi-finale en 2008, quart de finale en 2010).
« L'emblème »
Formé en France et détenteur de la double nationalité française et ivoirienne, Drogba a longtemps eu du mal à se faire accepter par les joueurs « locaux ». Il avait même songé à abandonner la sélection après l'élimination au 1er tour du Mondial-2006 en raison des fractures politiques et religieuses qui minaient l'équipe. Mais cette époque semble révolue.
« Didier est notre capitaine, c'est l'emblème, comme Milla au Cameroun et Weah au Liberia, explique le sélectionneur ivoirien François Zahoui. Il galvanise l'équipe et sait être décisif quand on en a besoin, on a beaucoup d'échanges. »
Chez les plus jeunes, l'aura de Drogba sert de paravent aux critiques. Gervinho, brocardé par la presse ivoirienne après un début de tournoi quelconque, peut en témoigner. Son soutien lui a permis de ne pas gamberger avant d'inscrire le but de la qualification pour la finale face au Mali (1-0) au terme d'une course folle de près de 50 mètres.
« On a la chance d'avoir Drogba, on essaie de profiter de son expérience. J'étais très content de son soutien », a déclaré l'attaquant d'Arsenal, qui espère bien ne pas avoir à inverser les rôles et devoir réconforter son capitaine, dimanche soir.
S'il y en a un qui ne doit pas passer à côté de cet ultime rendez-vous, c'est bien le buteur de Chelsea. À bientôt 34 ans (le 11 mars), Drogba sait bien que le meilleur de sa carrière est déjà derrière lui et que les occasions de briller sur la scène internationale ne seront plus aussi nombreuses.
Cette CAN, délestée de plusieurs grandes puissances continentales (Egypte, Cameroun, Nigeria, Algérie, Afrique du Sud), est le moment où jamais pour concrétiser enfin tous les espoirs placés dans cette génération ivoirienne exceptionnelle dont il est le leader incontestable.
Il sera ensuite temps pour lui de terminer la saison chez les Blues et surtout de décider comment boucler sa vie de footballeur, en rempilant à Londres ou en cherchant un dernier contrat juteux en Chine ou aux États-Unis.
Mais avant de voguer vers d'autres cieux et de couler une pré-retraite dorée, Drogba a tout mis en oeuvre pour réussir sa mission: ramener la coupe au pays, vingt ans après l'unique sacre des Éléphants.
Conquérant
Conscient de ses lourdes responsabilités, l'ancien joueur de l'Olympique de Marseille a réduit jusque-là au strict minimum les contacts médiatiques pour se concentrer sur l'essentiel. Avec 3 buts en 5 matches, son bilan comptable est honorable, sans plus, mais le meilleur canonnier de l'histoire de la Côte d'Ivoire (54 buts en 83 sélections) impressionne surtout par sa rage et sa combativité, signes d'une réelle détermination à aller chercher cette consécration continentale qui l'obsède depuis des années.
Sa prestation contre la Guinée Équatoriale en quart de finale (3-0) a parfaitement reflété cet état d'esprit conquérant. Après avoir manqué un penalty, Drogba a ainsi eu la force mentale pour rebondir et réussir un doublé capital.
Car Drogba est bien plus qu'une machine à marquer ou à martyriser les défenseurs par son physique imposant. Il est devenu un guide et un référent dont les Eléphants ont cruellement manqué lors des précédentes éditions, échouant à chaque fois aux portes de la gloire (finale en 2006, demi-finale en 2008, quart de finale en 2010).
« L'emblème »
Formé en France et détenteur de la double nationalité française et ivoirienne, Drogba a longtemps eu du mal à se faire accepter par les joueurs « locaux ». Il avait même songé à abandonner la sélection après l'élimination au 1er tour du Mondial-2006 en raison des fractures politiques et religieuses qui minaient l'équipe. Mais cette époque semble révolue.
« Didier est notre capitaine, c'est l'emblème, comme Milla au Cameroun et Weah au Liberia, explique le sélectionneur ivoirien François Zahoui. Il galvanise l'équipe et sait être décisif quand on en a besoin, on a beaucoup d'échanges. »
Chez les plus jeunes, l'aura de Drogba sert de paravent aux critiques. Gervinho, brocardé par la presse ivoirienne après un début de tournoi quelconque, peut en témoigner. Son soutien lui a permis de ne pas gamberger avant d'inscrire le but de la qualification pour la finale face au Mali (1-0) au terme d'une course folle de près de 50 mètres.
« On a la chance d'avoir Drogba, on essaie de profiter de son expérience. J'étais très content de son soutien », a déclaré l'attaquant d'Arsenal, qui espère bien ne pas avoir à inverser les rôles et devoir réconforter son capitaine, dimanche soir.