À l'image de son équipe, André Hainault a déjà connu de meilleures saisons. Le défenseur québécois et le Dynamo de Houston ont toutefois su s'imposer au bon moment et les voilà maintenant en finale de l'Association de l'Est dans la MLS.

Malgré une défaite de 1-0 mercredi soir lors du match retour de la demi-finale face au Sporting Kansas City, tête de série dans l'Est, la formation texane s'est néanmoins imposée 2-1 au total des buts pour avancer au prochain tour.

« Ce ne fut pas un beau match à voir, un classique pour nous », confie Hainault au RDS.ca au lendemain de la victoire des siens.

Pressé dès la première minute de jeu par le Sporting, qui accusait un déficit de 0-2 avant le début de la rencontre, le Dynamo a néanmoins tenu bon.

« On a souffert. Pour une raison qui m'échappe encore, on avait les jambes molles. Dès le départ, on leur a concédé la possession du ballon et on leur permettait de se positionner dangereusement sur le terrain », analyse Hainault, qui a amorcé la rencontre à titre de joueur partant pour la deuxième fois seulement au cours des sept derniers matchs des siens en MLS.

Appelé en relève à son coéquipier Jermaine Taylor, le Montréalais a sauté sur l'occasion et s'est imposé comme le rempart de la défense du Dynamo et a même été élu joueur du match.

« J'ai vécu de durs moments cette saison, admet Hainault. Après plusieurs rencontres sur le banc, je savais toutefois à quoi m'attendre puisque j'avais déjà évolué en pareille situation dans le passé, notamment en séries l'an dernier.

« Mon objectif n'était pas d'impressionner la galerie après plusieurs matchs à l'écart du onze partant. Je me suis plutôt attardé aux choses que je sais bien faire, c'est-à-dire communiquer avec mes coéquipiers et combattre. »

Après avoir désamorcé d'incessantes attaques du Sporting en première demie, Hainault et la défense du Dynamo ont finalement cédé devant Seth Sinovic à la 64e minute de jeu.

« Ils (le Sporting) ont alors senti le sang et ont semblé animés par l'instinct du tueur. Ils voulaient ce deuxième but. On savait qu'ils allaient tenter de longues balles à l'intérieur aux joueurs qui excellent de la tête, mais on a bien géré la situation et on a bien combattu », ajoute le Québécois de 26 ans.

Si bien que le Dynamo se retrouve en finale de son Association pour une deuxième saison consécutive. Pas si mal pour une équipe qui a terminé cinquième dans l'Est et qui a dû survivre à un match suicide contre le Fire de Chicago avant d'être opposée au Sporting.

« Après la saison qu'on a eue (14-9-11), je ne crois même pas qu'on réalisait qu'on était assez forts pour jouer de la sorte contre le Fire (victoire de 2-1) », note Hainault.

Un autre test éprouvant en vue

Le Dynamo a maintenant rendez-vous dimanche en finale de l'Est avec le vainqueur du match retour qui opposera les Red Bulls de New York au D.C. United jeudi soir. Une victoire leur permettrait d'accéder à la grande finale pour une deuxième année de suite.

« Peu importe qui on affrontera, nous serons confrontés à une attaque redoutable », convient Hainault.

Si le Dynamo n'a pas connu la défaite à domicile contre chacune de ses deux équipes, il a par contre perdu ses trois matchs sur la pelouse de ses deux équipes, deux fois à New York et une fois à Washington.

« À Houston, il règne toute une autre atmosphère. Il est toujours très difficile pour les équipes adverses d'y jouer, rappelle Hainault. Même sans l'attaquant étoile Dwayne De Rosario, le D.C. United demeure une équipe très dangereuse qui conclut ses chances. Du côté de New York, il y a beaucoup d'expérience et surtout de gros noms, Thierry Henry et Kenny Cooper notamment. Peu importe le défi, il sera de taille. »

Surtout pour la défense.