La MLS, dont la saison 2017 débute vendredi, poursuit sa montée en puissance avec deux nouvelles équipes, Atlanta et Minnesota, et une inflexion de la politique de recrutement longtemps dominée par d'anciennes gloires du soccer européen.

Pour ses grands débuts en MLS, Minnesota va donner vendredi le coup d'envoi de la saison 2017 en se rendant à Portland, sacré champion à la surprise générale en 2015.

La franchise de Minneapolis, bâtie autour d'un noyau dur de joueurs qui évoluaient jusque là dans la NASL, la deuxième division américaine, est la grande inconnue de la nouvelle saison.

Elle a perdu cinq de ses sept matchs préparatoires et beaucoup d'observateurs lui prédisent une saison cauchemardesque, la pire même de l'histoire de la MLS.

« Ce genre de pronostics nous motivent, je les utilise chaque jour à l'entraînement », a relevé Adrian Heath, l'entraîneur anglais de Minnesota remercié par Orlando au cours de la saison 2016.

Atlanta qui recevra dimanche les Red Bulls de New York, est beaucoup plus ambitieux, comme le montre son onéreux recrutement avec le technicien argentin Gerardo Martino et un trio de talents sud-américains, le Paraguayen Miguel Almiron, le Vénézuélien Josef Martinez et l'Argentin Hector Villalba.

« Nous voulons être compétitifs dès le coup d'envoi de la saison, cela ne sera pas facile, car une seule équipe parmi les dix dernières créées a participé aux séries dès sa première saison. Mais qui sait ce qui peut se passer dans ce championnat qui rassemble à une Coupe », a insisté le président d'Atlanta, Darren Eales.

Vieira a confiance

Après Portland en 2015, la MLS a en effet sacré en 2016 une autre équipe-surprise, Seattle qui avait arraché de justesse son billet pour les séries.

Les Sounders ont quelques arguments de poids avec un effectif largement inchangé articulé autour de l'Uruguayen Nicolas Lodeiro et de l'Américain Jordan Morris, recrue par excellence de la saison 2016.

Seattle a reçu un renfort de choix avec Clint Dempsey, deuxième meilleur buteur de l'histoire de l'équipe des États-Unis avec ses 52 réalisations en 131 matchs, qui avait du mettre fin à sa saison dès août 2016 en raison de problèmes d'arythmie cardiaque.

« C'est comme si on avait rajouté Dempsey au champion en titre, on est impatient de voir ce que le trio Dempsey-Lodeiro-Morris peut donner », s'est réjoui Garth Lagerwey, le directeur sportif des Sounders.

Toronto, finaliste malheureux en 2016, peut aussi viser le titre avec son prolifique buteur italien Sebastien Giovinco et les internationaux américains Michael Bradley et Jozy Altidore.

Les Red Bulls et le New York City FC rêvent eux-aussi du Graal, tout comme le Galaxy de Los Angeles. Point commun de ses grosses cylindrées, elles ont perdu des joueurs de renom, partis à la retraite comme Frank Lampard, Steven Gerrard, mais ne les ont pas remplacé par des stars en fin de carrière, leur préférant des joueurs dans la force de l'âge.

À New York City, l'ancien international français Patrick Vieira a ainsi profondément remanié son effectif avec l'arrivée de douze joueurs, dont l'Argentin Maxi Moralez (29 ans) et le Vénézuélien Yangel Herrera (19 ans).

« Mon groupe est bien meilleur qu'en 2016 », a prévenu le champion du monde 1998, confiant.