LE CAP, Afrique du Sud (AFP) - Les responsables des neuf villes sud-africaines retenues pour accueillir les matches du Mondial-2010 de football ont dénoncé mardi devant le Parlement au Cap (sud-ouest) un flou financier qui rend leur tâche extrêmement délicate.

"Nous n'avons aucune une idée précise des montants que nous allons recevoir. Cela rend toute planification très difficile", a déclaré George Mohlakoana, coordinateur 2010 pour la ville de Bloemfontein, devant un comité parlementaire.

"Aucune des villes n'a reçu d'argent pour entamer les travaux de construction", a-t-il ajouté, soulignant que les municipalités ne pouvaient se permettre d'engager des dépenses qui pourraient menacer leur stabilité financière.

De leur côté, des haut-responsables de la ville portuaire de Durban (sud-est), où un nouveau stade doit être construit, ont estimé que les procédures d'appel d'offres, longues et coûteuses, devaient impérativement être assouplies.

"Nous ne voulons pas enfreindre la loi, mais nous ne pouvons lancer les appels d'offres si le gouvernement ne renonce pas à certaines de ses exigences", a déclaré Michael Sutcliffe, responsable administratif de la ville.

"Si nous devons respecter le délai d'appel de 21 jours pour chaque contrat, les stades ne seront jamais construits", a mis en garde Julie-May Ellingson, responsable de projet 2010 pour Durban.

La Coupe du monde 2010 sera organisée dans neuf villes-hôte et dix stades: Bloemfontein, Durban, Johannesburg, Le Cap, Nelspruit, Polokwane, Port Elizabeth, Pretoria et Rustenburg.

Six stades doivent être rénovés, et quatre nouvelles enceintes doivent être construites au Cap (Greenpoint Stadium), à Port Elizabeth (Nelson Mandela Bay Stadium), à Durban (King's Park Stadium) et à Nelspruit (Mbombela Stadium).